Bien qu’il ne soit pas un grand fan des événements médiatiques organisés toute l’année en marge des week-ends de Grand Prix, Sergio Perez est conscient que c’est le prix à payer pour pouvoir continuer à vivre son rêve en Formule 1.
Avec un calendrier toujours plus chargé et des événements médiatiques organisés tout au long de l’année durant les week-ends de Grands Prix (et parfois même en dehors), les pilotes de Formule 1 modernes ont un rythme de vie orchestré au millimètre. Ajoutez à cela les entraînements physiques, les décalages horaires, la pression sportive et d’interminables vols en avion à travers la planète entière, et vous comprendrez qu’être un pilote de Formule 1 vous impose une certaine hygiène de vie pour être sûr de tenir le coup.
Mais bien conscients de faire partie de l’élite (seulement 20 pilotes titulaires sur toute la planète), les principaux intéressés s’accommodent de tous ces désagréments, Sergio Perez le premier et qui s’estime d’ailleurs chanceux de pouvoir continuer à vivre son rêve malgré ces quelques inconvénients.
« Je me sens tellement chanceux de continuer à vivre ce rêve. Comme dans tout travail, il y a des choses que je n’aime pas. » explique le pilote Red Bull dans une chronique pour The Player’s Tribune.
« L’entraînement, les médias, la course, c’est très intense et ça limite le temps que je peux passer avec ma famille. Le 1er janvier, je sais ce que je ferai chaque jour de l’année. Un jour tu es en Australie, le lendemain tu es en Europe. Je vis comme ça depuis plus de 10 ans maintenant, donc j’y suis habitué, mais chaque fois que je peux retourner à Guadalajara [sa ville natale], je le fais. »
« Je voyage avec ma femme et mes trois enfants. Je vois des parents et je sors avec mes amis. Je suis juste un gars normal. Parfois, j’oublie même que je suis un pilote de course. »
« Ainsi, les engagements que vous avez autour de la course sont le prix à payer. Pour certaines personnes, cela peut sembler beaucoup. Pour moi, quand je regarde le plaisir que je ressens – de la course, de mon incroyable équipe chez Red Bull Racing, du peuple mexicain – cela ne ressemble à rien. J’ai toujours été heureux de le payer. »
« D’une certaine manière, ce prix à payer a toujours été là. C’est drôle de repenser à mon ancienne routine, quand nous conduisions 10 heures toute la nuit et que je me rendais à l’école le lundi matin [après les courses de karting]. Ce n’était pas sympa. Ce n’était pas confortable. J’avais mal au dos à force de dormir dans la voiture. J’entrais en classe à côté d’enfants « normaux » qui se demandaient ce que j’avais fait. »
« Ils n’avaient aucun moyen de le comprendre. Ils rêvaient tous de devenir médecins et avocats, vous savez ? Je restais assis là, luttant pour rester éveillé, sentant le garage, pensant toujours à la course. Et même alors, à ce moment-là, je ne pouvais tout simplement pas imaginer faire autre chose. »
Alors qu’il ne reste que deux courses à disputer en 2022, Sergio Perez occupe la deuxième place au championnat du monde des pilotes avec cinq points d’avance sur le pilote Ferrari Charles Leclerc.