Franz Tost, est revenu en détails sur le retour de son équipe en Europe après le Grand Prix d’Australie.
La première manche de la saison 2020 de F1 ayant été annulée au dernier moment en raison d’un cas avéré de coronavirus dans le paddock de Melbourne, les équipes n’ont pas eu d’autre choix que de rentrer en Europe plus rapidement que prévu.
Si pour la plupart des équipes de la grille qui sont basées en Angleterre le retour s’est déroulé sans encombre, la situation pour les membres de la Scuderia Ferrari, AlphaTauri et Pirelli a été un peu plus compliquée.
En effet, la crise sanitaire en Italie s’est largement aggravée en l’espace de 48 heures et, d’un confinement partiel, le pays a dû passer à un confinement généralisé, ce qui n’a pas rendu la tâche facile pour l’équipe AlphaTauri qui cherchait à rejoindre sa base de Faenza après Melbourne.
« Cela a été problématique et nous avons rencontré certains obstacles. En Italie, presque tous les vols à destination de Bologne ont été annulés. » explique Franz Tost pour SpeedWeek.
« Nous ne sommes donc pas arrivés directement à Bologne. La majorité de l’équipe a volé de Melbourne via Dubaï jusqu’à Nice et a ensuite pris le bus pour Faenza. »
« Pour ma part, j’ai eu la chance de prendre un vol de Dubaï à Rome, et à ma connaissance, ce fut l’un des derniers vols à destination de la capitale. »
« C’était un grand défi de ramener toute l’équipe en Italie, mais tout a fonctionné. Toute l’équipe est maintenant en Italie. »
« Cela est vite devenu clair pour nous : les membres de l’équipe qui étaient en Australie ont été placés en quarantaine après leur retour afin de ne pas risquer d’infecter leurs collègues à l’usine. »
Franz Tost raconte ensuite l’étrange ambiance à laquelle il était confronté en sortant de l’aéroport de Rome pour rejoindre Faenza.
« Lorsque j’ai roulé de Rome à Faenza durant deux bonnes heures, j’ai rencontré peut-être vingt voitures en cours de route, l’autoroute était vide ! »
« Ici, vous ne voyez personne dans la rue non plus. Les gens restent confinés chez eux. Il y a un couvre-feu et vous ne pouvez l’éviter que si vous allez à l’épicerie, à la pharmacie, chez le médecin ou au travail. »
« C’est vraiment effrayant tout ça. Vous regardez par la fenêtre et dans la rue il n’y a personne. Nous sommes pourtant habitués à ce que les gens en Italie aiment rester en vacances, les Italiens sont des gens sociables. C’est fantomatique. »