La Formule 1 entame sa traditionnelle trêve estivale et c’est donc le moment pour tous les protagonistes de la F1 (pilotes, personnel des équipes ou journalistes) d’aller se dorer la pilule au soleil.
La trêve estivale n’est pas simplement symbolique pour marquer le cap de la mi-saison, mais est bien déterminée et encadrée par la réglementation en vigueur en Formule 1.
Cette initiative a été adoptée par les équipes lorsque Bernie Ecclestone a commencé à augmenter de manière significative le nombre de courses à disputer au cours de la saison. Après quelques années de stabilité, avec 15 ou 16 courses, le calendrier actuel de la F1 compte 21 Grands Prix, quatre journées d’essais privés, et huit jours d’essais hivernaux.
Un rythme de dingue
Il faut savoir que le monde de la Formule 1 ne s’arrête jamais, et contrairement à ce que peuvent penser les fans, les équipes travaillent 7/7 et quasiment 24h/24.
Pour vous donner un exemple concret, pour couvrir un seul Grand Prix en tant que journaliste, il nous faudra travailler environ 14 heures par jour à une semaine du départ de la course, puis quasiment 18 heures par jour entre le vendredi et le dimanche soir pendant un week-end de course [quand tout va bien et que nous ne devons pas attendre une décision des commissaires en cas de pénalité].
Rajoutez également à la charge de travail les déplacements sur les différents circuits, mais aussi les décalages horaires.
Multipliez tout ça par 21 Grands Prix, dont six d’affilée en l’espace d’un mois et demi et vous comprendrez que le rythme est particulièrement soutenu, d’autant que la saison commence déjà avec le bal des présentations au mois de février pour se terminer au mois de décembre à Abou Dhabi cette année.
Dans ce contexte, en 2009 il a été décidé d’imposer une pause forcée au cours de laquelle les équipes ne peuvent pas travailler sur tout ce qui touche directement ou indirectement à la Formule 1, sauf pour les réparations ou entretiens du matériel en vue de la prochaine course.
Une pause bien encadrée
Essentiellement, les règlements exigent l’arrêt complet de l’activité pendant 14 jours consécutifs entre le dernier Grand Prix de juillet et le premier d’août, qui a habituellement lieu le dernier week-end du mois d’août en Belgique.
Chaque équipe peut choisir quand elle décide de débuter officiellement les vacances et communique la date à la FIA avant le début de la saison.
Pour empêcher toute équipe d’enfreindre les règles et de prendre un certain avantage sur ses rivaux, le règlement précise quelles opérations sont autorisées et lesquelles sont expressément interdites. Pour assurer la conformité, la FIA effectue des contrôles à cet effet durant les vacances.
Que dit précisément le règlement sportif ?
Ci-dessous, voici ce que dit le règlement sportif concernant la trêve estivale en Formule 1 :
- 28.1 : Tous les concurrents doivent compléter une période de cessation d’activité de 14 jours consécutifs entre deux événements consécutifs séparés par au moins 24 jours durant les mois de juillet et / ou août. Si deux événements consécutifs ont été séparés par seulement 17 jours dans cette période, la cessation d’activité doit être de 13 jours. Dans tous les cas, les concurrents doivent informer la FIA de leur période de cessation de l’activité dans les 30 jours précédant le début du championnat.
Ce qui n’est pas permis pendant la trêve estivale pour les équipes :
Pendant la période de cessation d’activité, ni l’équipe ni les membres de l’équipe ne peuvent exécuter ou donner des instructions à un tiers sur l’une des activités suivantes pour ou au nom de l’équipe :
- Utiliser une soufflerie ( à l’exclusion de toute activité de service ou de maintenance)
- Utiliser un ordinateur équipé de CFD (simulations aérodynamiques) (à l’exclusion de toute activité de service ou de maintenance)
- Production ou développement de pièces en soufflerie pour la voiture ou pour les essais
- Sous-assemblage de pièces ou assemblage de monoplace
- Tout travail de tout employé, consultant ou sous-traitant lié à la conception, le développement ou la production. Chaque concurrent doit informer ses fournisseurs des dates de cessation d’activité et ne doit conclure aucun accord ou contrat avec l’intention de violer l’interdiction des activités susmentionnées
Ce qui est permis pendant la trêve estivale pour les équipes :
- 21.9 : Pendant la période de cessation d’activité, les activités suivantes ne seront pas considérées comme une violation de ce qui précède :
- Réparations effectuées avec le consentement de la FIA sur une voiture sérieusement endommagée pendant l’événement précédant la période de cessation d’activité.
- Montage et maintenance de voitures de démonstration statiques, dont aucune ne doit inclure la production, l’assemblage ou la maintenance des pièces automobiles actuelles.
- Exploitation et utilisation de toute soufflerie ou ordinateur équipé d’une simulation CFD, à condition qu’elles soient utilisées pour des projets non directement liés à la Formule 1 ou pour un concurrent qui, à ce moment, n’est pas en période de cessation d’activité.
- Toute activité dans le seul but de participer à des projets non liés à la Formule 1, sous réserve de l’approbation écrite de la FIA.
- Toute activité liée à l’unité de puissance, telle que définie à l’article 23.4 (e).
Bonnes vacances à tous…