Une domination ennuyeuse ? Horner défend Verstappen le métronome

23 avril 2024
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Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a rejeté les suggestions selon lesquelles Max Verstappen a rendu la Formule 1 « ennuyeuse » après que le triple champion du monde ait remporté le week-end dernier en Chine sa quatrième victoire de la saison après cinq Grands Prix disputés.

Avant le Grand Prix de Chine, le pilote McLaren, Lando Norris, a déclaré aux journalistes que les fans étaient témoins depuis plusieurs mois d’une domination plus grande que jamais et que « les seules courses passionnantes ont été celles auxquelles Max Verstappen n’a pas participé ».

« Si vous voyez à chaque fois le même pilote gagner à chaque fois sans combat, alors bien sûr, cela commence à devenir ennuyeux, c’est évident. » a ajouté le Britannique qui a terminé deuxième au Grand Prix de Chine.

Mais pour le patron de Red Bull, les performances de son pilote vedette doivent être appréciées à leur juste valeur : « Max a un talent particulier et c’est un moment en or pour lui. » a déclaré Horner.

« Comme nous l’avons vu avec chaque pilote, cela ne dure pas éternellement et je pense qu’il s’agit de profiter du moment présent, d’être dans le moment présent et il n’y a aucune garantie que nous serons en mesure de lui offrir une voiture comme celle-ci chaque année pour les prochaines cinq années [quatre ans en réalité, car Verstappen est sous contrat jusqu’à la fin 2028 avec Red Bull]. »

« Il s’agit essentiellement de faire ce que vous pouvez quand vous le pouvez. Il est comme un métronome. Il a réussi à maintenir le rythme qu’il a montré l’année dernière. »

« Depuis le dernier Grand Prix de Chine [disputé en 2019], il a remporté 50% de toutes les courses. Il a remporté 21 des 23 dernières courses. il est dans une forme fantastique, en harmonie avec la voiture et avec l’équipe et apprécie de courir. » a poursuivi Horner.

Il est bon de rappeler que les périodes de domination en Formule 1 ont toujours existé car il s’agit principalement de « cycle » lorsqu’une nouvelle réglementation est introduite.

Dans un passé pas si lointain, nous avons déjà pu voir la domination de Michael Schumacher avec Ferrari, celle de Sebastian Vettel avec Red Bull ou plus récemment encore celle de Lewis Hamilton avec Mercedes. Depuis l’introduction de la nouvelle règlementation en 2022, c’est le Néerlandais Max Verstappen et Red Bull qui dominent la catégorie reine.

5 Comments Laisser un commentaire

  1. Les gens ont peu de mémoire…du temps d’Hamilton et Mercedes ou est la différence…du temps de Schumacher et Ferrari…je pense que le film sur la F1 est une ineptie,car les gens ne s’imaginent pas ce que représente aujourd’hui la conduite de ces  »monstres de technologie  »et les G que les pilotes encaissent ? Ceux qui critiquent ne sont pas des puristes.

  2. Le problème, avec la domination de Verstappen, est que, bien qu’étant un pilote exceptionnel, il est clivant, il n’apparait « pas sympa ». Le « moi d’abord » ressort plus que chez les autres pilotes qui, pourtant, sont pareils, car c’est comme ça qu’on gagne. En voulant écraser les autres. Mais Schumacher, Vettel, et Hamilton étaient appréciés, félicitaient toujours les autres pour leurs performances, n’apparaissaient pas égocentriques et n’avaient pas cette arrogance qui ressort chez les Verstappen. La présence, l’arrogance (néerlandaise ?), le côté « sûr de soi et trop propre sur lui » d’un père omniprésent sur les circuits, adorateur de la « chose » qu’il a réussi à propulser en F1, a quelque chose de repoussant, de malsain. Lui qui a abandonné dans plus de la moitié des 107 grand prix disputés, qui n’a fait que 2 podiums en 9 ans (3ème) et qui n’a jamais gagné en F1 est la carricature du père qui voit en son fils, le vengeur de la famille. C’est assez repoussant et je pense que le rapport du fiston à son père intéresserait certainement un psychanalyste. Pilote extraordinaire, ce jeune homme est une machine. Et on n’aime pas les machines. Alors oui, sa domination nuit à la F1 plus que celles de Schumacher, de Vettel, et d’Hamilton.

    • Schumacher était détesté avant de rejoindre Ferrari et pareil avec Vettel dont le doigt levé donnait des ulcères aux fans. Hamilton était très clivant chez McLaren et sa personnalité US ne s’est épanouie auprès des fans que grâce à sa domination qui en a fait une icône. Plus 2016 qui en a fait une victime d’une Mercedes favorisant Rosberg..

      Verstappen a l’image que Canal+ lui donne en opposition à Leclerc gendre idéal. Est-ce que Jos est l’équivalent de Joe Jackson ou Richards Williams ? Peut-être, je n’en sais rien. Ses résultats sous forme statistique n’indiquent rien si on ne l’a pas vu piloter en direct, comme Hülkenberg. Avoir une Arrows ou un baquet de n°2 (Benetton, Stewart) dans les années 2000 n’avait rien à voir avec 2024, même dans la pire équipe. Un Hart auquel il manquait 100 cv, une Benetton sans l’antipatinage « Schumacher », un Asiatech qui était le Peugeot qui avait coulé Prost l’année d’avant, un Cosworth qui avait deux saisons de retard sur celui de Jaguar…

  3. Les fans doivent se regarder en face dans le miroir avant d’accuser le vainqueur. Tous ceux qui réclament des dépassements plus faciles, encore plus de points pour le meilleur tour, le sprint, la qualification, ce sont les responsables de l’amplitude des dominations, comme le sprint de samedi l’a encore démontré.

    Réfléchissez au nombre de GP gagnés par Hamilton, Vettel et Verstappen uniquement grâce au DRS alors qu’avant 2011, partir au-delà du top 10 vous condamnait à finir au mieux 5ème, sauf circonstances exceptionnelles.

    La vision court-termiste du « je veux du spectacle, des zones de dépassement, supprimer les circuits genre Monaco où il ne se passe rien et avoir des enjeux à tous les étages de la course », ça détruit l’intérêt du championnat sur la longueur.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.