Villeneuve prédit une fin de saison « brutale » pour le personnel en F1

25 janvier 2024
f1 qatar ferrari sainz
Carlos Sainz dans la Pit Lane au Qatar

Alors que la Formule 1 s’apprête à disputer la plus longue saison de son histoire en 2024 avec pas moins de 24 week-ends de Grand Prix au programme, certains comme Jacques Villeneuve s’inquiètent déjà du rythme soutenu imposé au personnel qui travaille en F1.

La fatigue du personnel au sein du paddock de la Formule 1 est une réalité et un réel problème mis en avant au cours des dernières années par certains employés « à bout de souffle » après des saisons de plus en plus longues dans le sport. En effet, si de l’extérieur travailler dans le monde fermé de la Formule 1 peut faire rêver beaucoup de gens, il n’en demeure pas moins que le rythme imposé au personnel (mécaniciens, attachés de presse, médias, logisticiens…) peut très rapidement devenir insupportable. 

Pour arriver à disputer autant de courses en une seule saison, la F1 a dû s’adapter et mettre en place ce que l’on appelle dans le jargon un « back-to-back » (enchainement de courses d’un week-end à l’autre) ou encore un triple-header (enchainement de trois courses).

En 2024, la saison se terminera justement par un triple-header avec le Grand Prix de Las Vegas, suivi par le GP du Qatar et enfin le Grand Prix d’Abou Dhabi et Jacques Villeneuve pense comme beaucoup d’autres que la conclusion de cette campagne 2024 va constituer un énorme défi pour toutes les personnes impliquées.

« Ca va être brutal, avec un double-header (Qatar et Abou Dhabi) tard dans la saison, en repartant de Las Vegas où ce n’est pas un aéroport facile à partir duquel voler. » estime jacques Villeneuve dans un entretien accordé à nos confrères de PlanetF1.

« C’est ok pour une grande équipe parce qu’ils peuvent louer un grand avion, y mettre tous les mécaniciens, et voler. C’est vraiment brutal pour les médias – et je pense que c’est le groupe qui est laissé pour compte dans tout ce qui se passe. De plus, les coûts augmentent, les hôtels, les voyages, ces déplacement sont devenus très, très compliqués. »

« Pour les équipes, ils trouvent des moyens de voyager. Les rotations du personnel peuvent fonctionner, même si c’est difficile pour le personnel. Le fuseau horaire est aussi dans le mauvais sens car on perd du temps en arrivant au lieu d’en gagner. »

« C’est très compliqué de tout mettre en place pour les équipes, la restauration et tout ça. Cela prend du temps et c’est un peu dur. En faire trois de suite, même si le Qatar n’est pas si loin d’ici, sera très fatiguant, surtout en fin d’année avec une saison qui se termine en décembre. C’est dur pour les mécaniciens aussi, mais pas pour les pilotes. »

En effet, Villeneuve estime que la charge de travail des pilotes actuels est moindre qu’à l’époque, notamment depuis la restriction des essais privés en Formule 1, ce qui signifie que les pilotes actuels roulent durant un week-end de course et peuvent ensuite s’envoler directement vers une autre destination rapidement.

« Si vous regardez à l’époque où il y avait des essais, il y avait moins de courses, mais beaucoup d’essais. Le nombre de kilomètres et de jour de piste pour le pilote étaient donc plus élevés à l’époque. Mais vous aviez deux équipes, une équipe d’essais et une équipe de course. » a ajouté le Canadien.

« Donc, les mécaniciens avaient le temps de rentrer chez eux et ainsi de suite. C’est devenu plus brutal pour les mécaniciens [aujourd’hui]. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.