Qui dit course de nuit dit forcément éclairage de la piste pour permettre aux pilotes de voir comme en plein jour lorsqu’ils sont au volant de leur monoplace.
C’est la grande particularité du circuit urbain de Singapour dont la course et les essais se déroulent de nuit depuis l’arrivée de l’épreuve au calendrier de la F1 en 2008.
Cette piste entièrement construite pour la Formule 1 dans les rues de la Cité-Etat de Singapour une fois par an respecte un cahier des charges bien précis et qui impose aux organisateurs d’éclairer le circuit quatre fois plus qu’un stade de football afin qu’il n’y ait aucune zone d’ombre (environ 3000 lux).
Pour comparaison, les normes Européennes préconisent de 15 à 50 lux pour les lampadaires installés dans les rues de nos villes, alors que la norme est de 800 à 1500 lux pour un stade de football.
Ce cahier des charges draconien a d’ailleurs été validé avant la première édition en 2008 par la FIA après des tests nocturnes effectués sur le circuit Paul Ricard dans le sud de la France.
Placée d’un seul côté de la piste en 2008 (puis quelques portions ont été rajoutées de deux côtés), cette installation provisoire est constituée d’un réseau de près de 200 pylônes tous espacés de 32 mètres et supportant une armature en aluminium culminant à 10 mètres de hauteur.
Le nombre de projecteurs installés sur cette armature est de 1500 [chiffre évolutif] et sont tous espacés de quatre mètres chacun.
En cas de coupure de courant dans la ville de Singapour, une alimentation de sécurité a été confiée à quatre groupes de trois générateurs, fournissant plus de 3000 KW. Ces groupes peuvent garder le circuit de Singapour intégralement éclairé pendant trente minutes environ.
Des DigiFlags pour la première fois à Singapour
En 2008, le Grand Prix de Singapour a innové en introduisant pour la première fois en F1 des panneaux lumineux (DigiFlags) pour indiquer aux pilotes les différents drapeaux agités par les commissaires.
Ces 35 panneaux lumineux disséminés tout autour du circuit sont ensuite devenus la norme en Formule 1 et leur présence a été rendue obligatoire par la FIA sur tous les autres circuits du calendrier.
Deux mois de travaux pour installer le circuit
Environ deux mois sont nécessaires aux hommes qui travaillent chaque année sur la construction du circuit de Singapour. Au total, ce sont des tonnes de projecteurs, et des kilomètres de câbles électriques et de barrières à installer puis à enlever tout de suite après le Grand Prix de Singapour.