Le quadruple champion du monde de F1, Alain Prost, admet être toujours autant impressionné par la détermination et l’implication de Max Verstappen qui a décroché à l’âge de 26 ans un troisième titre mondial dans sa carrière le week-end dernier au Qatar.
S’exprimant au micro de Canal+ après que Max Verstappen ait décroché son troisième titre mondial en Formule 1 le week-end dernier lors de la course Sprint du Grand Prix du Qatar, Alain Prost a expliqué pourquoi – selon lui – le pilote Red Bull n’est pas un pilote comme les autres, le Français estimant que Verstappen est la pièce centrale d’un projet construit par sa famille autour de lui depuis son plus jeune âge.
« J’ai un regard sur lui qui est bienveillant d’une certaine manière, on le connaît depuis très longtemps. » a déclaré Alain Prost à propos de Max Verstappen.
« Ce qui est un peu atypique, c’est que quand on parle de Max Verstappen, on ne peut pas enlever Jos [son père], sa famille, sa maman, toute cette éducation et énergie autour de la course automobile avec un projet, c’est pratiquement un projet autour de lui, et donc c’est devenu un pilote absolument incroyable. » a ajouté Alain Prost.
« Il est certainement l’un des meilleurs de la génération […] Il est bien entouré, totalement entouré. Il a une énergie face à la victoire, il n’accepte jamais la défaite. »
« Moi je me souviens il y a quelques années à Spa [Francorchamps] quand j’étais chez Renault et qu’il avait des problèmes moteur [Red Bull était motorisée par Renault], Christian Horner et Helmut Marko m’ont demandé de venir s’excuser auprès de Max, de son père et de son manager. Vous voyez, cela créé une sorte d’ambiance, mais aussi une osmose quand ont veut gagner. »
Tout pour la victoire !
Lorsqu’on lui demande s’il pense qu’un jour Max Verstappen pourra le dépasser en termes de titres mondiaux décrochés, Alain Prost a répondu : « Me dépasser, oui. »
« J’ai réfléchi déjà un petit peu par rapport à son troisième titre, la manière dont il a acquis ses titres, et surtout son implication et sa manière d’être par rapport aux autres. C’est pour ça, on ne peut pas comparer tous les pilotes qui sont plusieurs fois titrés. »
« Lui, il fait tout pour la victoire jour et nuit avec sa famille, son entourage. Donc, à quel moment il va devoir lâcher un petit peu prise ? »
« Par exemple, là – certainement pas à cette course-là [au Qatar] – mais peut-être en fin de saison, il devra souffler un peu pour repartir à la bataille l’année d’après, mais on ne sait pas quand ça va s’arrêter [sa domination]. »
« C’est très difficile de faire ce qu’il fait en réalité, il n’a pas trop de hobbies, il n’a pas trop de choses différentes, il est construit et né pour gagner. C’est un peu différent d’Hamilton, ou même de Ayrton [Senna] qui était peut-être un peu comme ça, mais il avait pleins de choses à côté. »
« Là, on le sent complétement rempli d’une mission. Et ça en fin de compte, ça peut s’arrêter un peu plus vite que prévu, donc c’est un peu un point d’interrogation pour le futur. »
« Mais en tout cas, dans les deux années qui viennent, compte tenu que les règlements ne changent pas, je ne vois pas trop de problèmes. Moi je me pose aussi la question de savoir ce que sera Red Bull sans Verstappen demain ou après-demain, mais ça c’est encore une autre histoire. »
