Du « petit Prost » à De Vries, Marko fait le point sur les jeunes pilotes

6 janvier 2023
Isack Hadjar #18 Hitech GP, during round 7 of the FIA Formula 3 Championship at Spa-Francorchamps, on August 26 - 28, 2022. // Dutch Photo Agency / Red Bull Content Pool // SI202208270870 // Usage for editorial use only //

Helmut Marko, conseiller et responsable de la filière jeunes pilotes Red Bull fait le point sur le marché des pilotes junior et compare Isack Hadjar à Alain Prost.

Si on examine la grille de départ de la F1 2023, on peut constater que cinq pilotes sont issus du programme junior de Red Bull : il s’agit bien entendu de Max Verstappen, mais il y a également Carlos Sainz qui pilote aujourd’hui pour Ferrari, Pierre Gasly qui rejoint Alpine cette saison après plusieurs années au sein du giron Red Bull, Alex Albon chez Williams et Yuki Tsunoda, pilote AlphaTauri fortement soutenu par Honda. Faire partie de la filière jeunes pilotes de Red Bull, c’est quasiment la garantie de faire carrière dans le sport automobile de haut niveau.

Interviewé par nos confrères de Auto Motor und Sport, Helmut Marko a fait un état des lieux du marché actuel des jeunes pilotes. En 2023, l’Autrichien suivra de près de nouveaux visages en F2 tel que le Français Isack Hadjar qu’il surnomme « le petit Prost » et qui a remporté trois courses lors de ses débuts en F3. Zane Maloney a remporté le titre FIA de rookie de l’année en 2022 et Enzo Fittipaldi n’était pas passé loin du titre en F3 en 2021.

« D’abord et avant tout le Français Isack Hadjar, que j’appelle « Little Prost » parce qu’il ressemble au grand. Ensuite, nous avons Zane Maloney, un talent de la Barbade, et Enzo Fittipaldi. Ils piloteront pour nous en Formule 2 et devront y faire leurs preuves. »

Du côté des membres du programme junior qui pilotaient en F2 l’année dernière, le Néo-zélandais Liam Lawson tentera sa chance en SuperFormula en 2023 comme Stoffel Vandoorne et Pierre Gasly l’ont fait par le passé. L’Estonien Juri Vips a quant à lui été exclu du programme pour avoir tenu des propos racistes lors d’un jeu en ligne au cours de la saison 2022 (à lire ici).

« La clé est de finir devant, ce qui n’a pas toujours été le cas de Liam Lawson mais au final, il a quand même fait de bonnes courses. » ajoute Marko.

« Ensuite, nous avons eu Jüri Vips, qui a eu un mauvais mot et qui n’a donc pas pu continuer. Ce qui n’est certainement pas juste non plus. Quand tu es un garçon de 21 ans, tu dis parfois des bêtises. »

« Il y a aussi Sebastian Montoya qui pilote toujours pour nous en Formule 3. Nous avons donc une large base. Mais si, comme cette année, aucun véritable leader ne se présente, nous allons également jeter un coup d’œil sur le marché. »

« Et c’est précisément là que nous avons trouvé Nyck de Vries. En fin de compte, nous avons besoin de pilotes qui ont le potentiel pour éventuellement gagner un Grand Prix. Et nos jeunes pilotes ne l’avaient pas. »

En tant que champion de Formule 2 et de Formule E, Nyck de Vries frappait à la porte de la Formule 1 depuis plusieurs années en vain. Lors du Grand Prix d’Italie 2022, l’équipe Williams lui a offert la chance de piloter en remplacement du titulaire Alex Albon et le Néerlandais a ébloui par ses performances. Il s’est alors vu offrir un poste de pilote titulaire au sein de l’équipe AlphaTauri à partir de la saison 2023.

Enfin, quand on a demandé à Helmut Marko s’il voyait un nouveau Verstappen quelque part sur le marché, sa réponse a été laconique : « Non! »