Circuit bien connu des écuries de Formule 1, le tracé de Barcelona-Catalunya a été témoin de nombreux essais hivernaux et présente des caractéristiques variées qui permettent de tester les F1 dans des conditions idéales. Il propose une large gamme de types de virages et de vitesses, ainsi que de longues lignes droites.
Le tracé espagnol est toutefois peu gourmand sur les freinages. Selon les techniciens Brembo (fournisseur officiel des systèmes de freinage en F1), le circuit recueille une note de 2 sur 5 en termes de difficulté de freinage pour les pilotes.
Sur les 4,567 kilomètres parcourus en 1 minute 17 secondes en moyenne l’année dernière, les pilotes ne freinent que durant 8,5 secondes en six zones de freinage.
Les points de freinage les plus importants sont au virage 1 au bout de la ligne droite départ / arrivée, au virage 5, traitre car en descente, et au virage 10 au bout de la ligne droite qui constitue la seconde zone DRS du circuit et l’entrée dans le secteur 3.
Les monoplaces arriveront dans ce virage à une vitesse de 303km/h qu’il faudra réduire à 116km/h en 2,08 secondes sur 102 mètres. Un freinage qui nécessitera un force de 177 kilos sur la pédale de frein que les pilotes exerceront en encaissant 4,9G dus à la décélération.
Un exercice à répéter 66 fois lors du Grand Prix qui sera le premier de trois Grands Prix consécutifs. La Formule 1 se rendra en effet le week-end prochain en Autriche pour ensuite finir son « triple header » en Grande Bretagne début juillet.
Moto GP contre F1
Statistique intéressante, le MotoGP a couru sur le Circuit de Barcelone-Catalogne le mois dernier : les temps au tour des motos, gênées par l’incapacité de transférer toute leur puissance au sol et leur délicat équilibre dynamique, sont plus de 25 secondes plus lents que ceux des monoplaces. En revanche, l’utilisation des freins est nettement plus élevée : 32 secondes par tour pour les motos, soit environ 32 % de l’ensemble du GP, contre 12 % pour la Formule 1.
À l’inverse, les pilotes MotoGP ont besoin de freiner dans 10 virages sur cette piste, contrairement à la Formule 1, qui n’a besoin de freins que dans 6 d’entre eux. Bien que les deux catégories utilisent des disques en carbone : les différences dans les points de freinage individuels sont notables.
Au virage 1 par exemple, les motos perdent 239 km/h en 292 mètres, soit environ 1 km/h en 1,22 mètres, tandis que les monoplaces réduisent leur vitesse de 143 km/h en 81 mètres, soit 1 km/h en 57 mètres. centimètres, moins de la moitié par rapport au MotoGP.