Le directeur général de Renault Sport Racing, Cyril Abiteboul, admet que l’équipe Renault a été maladroite dans sa communication depuis son retour en F1 en 2016.
Après un début de saison difficile pour Renault F1, qui pointe à la huitième position au championnat du monde des constructeurs après les cinq premières courses de l’année, le directeur général Cyril Abiteboul, a tenu à fixer de nouveaux objectifs pour l’équipe.
Selon le Français, Renault a simplement sous-estimé l’impact du changement de construction des pneus Pirelli cette année, ce qui peut expliquer en partie le manque de performance de la RS19 en ce début de saison.
« Notre calendrier, il y a un jalon précis, c’est le GP de France, où on veut une voiture nous permettant d’être clairement devant le « midfield », grâce à des progrès en performance, en termes de moteur et de châssis: le châssis n’est pas mal-né, mais il manque de charge aéro, sous réserve d’être capable de bien faire fonctionner les pneus, dans une fenêtre très réduite. » a expliqué Cyril Abiteboul ce jeudi à Monaco.
« On a tous sous-estimé l’impact du changement de construction des pneus, sauf peut-être chez Mercedes. Ils ont choisi de mettre beaucoup plus de charge aérodynamique, et donc plus de traînée, pour mettre plus d’énergie dans les pneus »
« Il y n’y a que cinq mecs très bons en matière de pneus dans toute la F1: on a cherché à en débaucher un cet hiver, mais on n’a pas réussi. Leurs contrats sont indéboulonnables. »
Prendre des risques
« On va devoir prendre des risques sur le châssis, et provoquer des ruptures technologiques, au lieu de suivre les autres. C’est un changement dans notre méthode de fonctionnement, en travaillant en parallèle sur trois voitures (2019, 2020, 2021), avec une ingénierie commune et la possibilité de faire du « carry over », de transférer certaines choses d’une année sur l’autre. »
« Marcin [Budkowski], qui est un homme à poigne, est venu pour faire évoluer les choses à Enstone, où il y a vraiment des gens très bien, à les pousser à travailler différemment, avec 700 personnes au lieu de 400. Et les gars les plus importants ne sont pas dans le paddock, ils sont à l’usine. Il y a eu des évolutions, mais pas de sanction. Personne ne représentait un frein régulier à notre progression. »
Un nouvel objectif
« Nouvelle road map: podiums 2020, victoires 2021, championnat 2022. On a été maladroits dans notre communication. On ne peut pas rester en F1 sans avoir l’ambition d’être dans le match, et de gagner. C’est le dernier aspect, l’évolution du sport. On va être vigilants pour s’assurer que l’évolution va se faire dans un sens qui tient compte à la fois de la valeur de la F1 et de nos ressources (chez Renault). »