Prost : « Vu le contexte, il faut être ouvert à tout »

1 mai 2020
Alain Prost Renault F1
(L to R): Alain Prost (FRA) Renault F1 Team Special Advisor with Mia Sharizman (MAL) Renault Sport Academy Director. Monaco Grand Prix, Thursday 23rd May 2019. Monte Carlo, Monaco.

Alain Prost, le directeur non exécutif de Renault F1, aimerait que les différentes parties en F1 fassent preuve d’un peu plus d’ouverture face aux propositions.

Le quadruple champion du monde de F1 Alain Prost estime qu’il faut faire confiance aux personnes qui travaillent en coulisses et qui œuvrent pour essayer de mettre en place un calendrier 2020 en Formule 1, largement remanié en raison de la crise sanitaire actuelle.

« Vu le contexte, il faut être ouvert à tout. Quand il y aura une décision [de la part de la F1], il faudra être derrière cette décision. On ne peut pas être toujours dans la critique. » estime Alain Prost lors d’un live Instagram avec Julien Fébreau de Canal+.

« La critique il faut qu’elle soit positive en proposant autre chose. Là aujourd’hui, on est dans une situation d’urgence. »

« La seule crainte que l’on peut avoir – en fait il y en a deux – si on fait toutes les courses à huis clos c’est mieux que rien – même si les gens ont besoin de voir de la F1, c’est un sport comme un autre et les gens ont besoin de rêver un peu. »

« Économiquement, pour le sport automobile, pour la F1, c’est des milliards d’euros [la vente de billets] entre des pays comme la France, l’Angleterre, l’Italie etc.. Donc ça c’est important, mais à huis clos ça reste quand même assez spécifique. »

« Après, si on fait que des courses en Europe, il faut bien faire un calendrier et quand est-ce qu’on pourra le faire ? On ne peut pas dire : ‘on va d’abord commencer en Autriche, puis on ira à Silverstone et après on verra’. C’est sûr que c’est très, très compliqué de faire ça. »

« Donc, c’est pour ça qu’on peut très bien avoir peut-être quinze courses, parce que les choses vont peut-être évoluer favorablement dans certains pays – quand je dit quinze courses, ce n’est pas quinze destinations, il y aurait peut-être certainement deux courses sur le même circuit. »

« Moi je n’ai pas trop envie de rentrer dans le détail, parce que je n’ai pas trop envie de tout savoir, je n’ai pas envie d’embêter les gens actuellement, on est au courant de ce qu’il se passe. Il faut leur faire confiance, mais par contre oui, on pourrait très bien de pas avoir de course du tout. »

« La FIA pourrait dire aussi : ‘on ne va pas faire un championnat au rabais. Est-ce que quand on va déconfiner, en mai, peu importe les pays comme l’Italie, l’Allemagne, la France. on va peut-être avoir une autre vague, on va prendre peur’. »

« Je n’en sais rien, on est vraiment des citoyens comme les autres. Moi je reste persuadé que dans un monde tout reste important, le sport, l’économie, faire rêver les gens c’est important. Après, on ne peut pas faire non plus n’importe quoi, mais j’essaie de rester positif quand même. »

« Par contre, certains disent il faut faire absolument 18 courses pour faire un beau championnat, etc…Sincèrement, moi j’ai commencé en 1980 on avait 11 courses, la moyenne des courses c’était quinze ou seize à peu près, donc, même si on avait que onze ou douze courses, on peut avoir un très beau championnat. Je pense qu’il faut être un tout petit peu magnanime là dessus. » 

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.