Alors que la F1 souhaite devenir totalement neutre en carbone d’ici 2030, les motoristes et fabricants de carburant travaillent déjà sur le développement de carburants plus durables.
Avec un changement de moteur à venir en 2025 ou 2026 en Formule 1, les différents motoristes vont devoir commencer à travailler bien en amont pour trouver LE carburant le plus durable possible avant l’introduction de ces nouveaux moteurs, et alors qu’une première étape sera d’introduire l’E10 à partir de 2022.
« Ce que nous savons déjà, c’est qu’il y a une première étape à venir en 2022 avec le E10, donc 10% de bioéthanol. » explique Cyril Abiteboul, le directeur général de Renault Sport Racing.
« Je pense d’abord qu’il est important de souligner que nous aurions pu reporter, repousser ou même annuler complètement cette première étape dans toutes les mesures que nous avons discutées, mais finalement nous avons décidé de nous y tenir, parce que nous sommes tous d’accord pour dire que c’est un déclaration très importante. »
« C’est bien de faire des déclarations mais c’est aussi bien de faire des pas tangibles, donc cette première étape était importante à sécuriser, même si elle a été retardée d’un an. »
« Ensuite, si nous regardons plus loin, nous sommes tous d’accord pour contenir la course aux armements sur le développement des moteurs afin de laisser un peu d’espace en termes de discussion, mais aussi en termes de réflexion et plus tard en termes de capacité de développement pour 2026. »
« Si ma mémoire est bonne, 2025 ou 2026, le développement doit démarrer en 2023, ce qui nous laissera probablement un ou deux ans pour vraiment réfléchir à ce qui est bon pour la Formule 1. »
« Pour autant que je sois concerné, j’aurais tendance à croire que le carburant doit faire partie de ce processus, ce qui peut signifier que nous pourrions avoir à reporter cette deuxième étape après la première étape qui sera pour 2022 avec un nouveau moteur qui pourrait être développé conjointement avec un moteur au carburant complètement différent, car il est important de garder à l’esprit que vous ne mettez pas simplement un nouveau carburant dans un moteur à combustion interne existant. »
« C’est une refonte complète, une ré-optimisation complète que vous devez développer. Et quel sera le poids de l’électrification par rapport au moteur thermique est probablement la première question principale à se poser et ensuite quel type de carburant vous mettez dans la combustion interne?«
« Donc, je ne réponds pas vraiment à la question parce que cela doit faire partie d’un processus de grande envergure et d’une réflexion à grande échelle. »
Ferrari contre le tout électrique dans l’automobile
Du côté de chez Ferrari, Mattia Binotto a réaffirmé que la marque italienne ne considère pas le tout électrique comme une solution d’avenir dans l’automobile et c’est pourquoi le développement de carburant durable est si cher au yeux de Ferrari.
« Nous pensons que le tout électrique n’est pas la seule solution pour l’avenir de l’automobile et je pense que la F1 doit être une plate-forme d’innovation à cet égard ou une solution alternative au tout électrique. »
« Ainsi, la conception d’un règlement pour 2026 où nos unités de puissance doivent devenir encore plus durables ou entièrement durables par rapport à ce que nous avons aujourd’hui sera la clé et avoir des carburants entièrement durables sera important. »
« Est-ce que ces carburants seront synthétiques ou bio ou quoi que ce soit, je pense que c’est exactement la discussion que nous avons en ce moment avec la FIA, ce qui est important, mais je pense que notre fournisseur de carburant [Shell] doit faire partie de la discussion lui-même. »
« Je pense donc que c’est… pour le moment, c’est le bon moment pour l’analyser, en discuter et finalement décider pour l’avenir, car la durabilité sera la clé de l’avenir et la F1, comme je l’ai dit, doit rester une plateforme d’innovation importante pour l’automobile elle-même. »
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