Certains pilotes de F1 ont reproché à Valtteri Bottas d’avoir provoqué une situation dangereuse ce dimanche au Grand Prix de Toscane lorsque le pilote Mercedes était en charge du redémarrage de la course une fois la voiture de sécurité rentrée au stand.
A partir du moment où la Safety Car a quitté la piste pour rentrer dans la voie des stands, c’est au leader du Grand Prix que revient la tâche de relancer l’épreuve et ce dernier peut, selon la réglementation, dicter son rythme avant la ligne de départ/arrivée sans risquer de se faire dépasser.
C’est ce qu’a fait Valtteri Bottas ce dimanche au Grand Prix de Toscane en roulant à vitesse constante mais modérée entre le dernier virage du tracé du Mugello et la ligne de départ/arrivée située au milieu de la ligne droite.
Malheureusement, les pilotes présents en milieu et queue de peloton sont tous sortis du dernier virage avec une vitesse plus élevée que le groupe de tête, ce qui a provoqué un énorme carambolage lorsque ces retardataires sont arrivés au niveau du groupe composé des leaders.
Un peu comme sur une autoroute, un pilote a ralenti brutalement et les autres arrivant derrière ont dû eux aussi freiner, ce qui a provoqué une réaction en chaîne et un carambolage.
Après cet énorme crash qui n’aura fait aucun blessé, plusieurs pilotes ont estimé que Valtteri Bottas n’avait pas le droit de retenir le peloton comme il l’a fait, mais pourtant, le Finlandais était bien dans son droit comme le prouve la réglementation sportive.
Ce que dit la règle
L’article 39.8 du règlement sportif stipule :
- Aucun pilote ne peut dépasser une autre voiture sur la piste, y compris la voiture de sécurité, jusqu’à ce qu’il [le leader] passe la ligne [de départ] pour la première fois après le retour de la voiture de sécurité aux stands.
Il est précisé dans l’article 39.14 du règlement sportif de la F1 ce qui suit:
- Lorsque le directeur de course décide de renvoyer la voiture de sécurité dans la voie des stands, le message « SAFETY CAR IN THIS LAP » sera envoyé à toutes les équipes via le système de messagerie officiel et les feux orange de la voiture seront éteints. Ce sera le signal pour indiquer aux équipes et aux pilotes qu’elle rentrera dans la voie des stands à la fin de ce tour.
- À ce stade, la première voiture en ligne derrière la voiture de sécurité peut dicter le rythme et, si nécessaire, mettre plus de dix longueurs de voiture derrière.
- Afin d’éviter tout risque d’accident avant le retour de la voiture de sécurité aux stands, au moment où les feux de la voiture s’éteignent, les pilotes doivent avancer à un rythme qui n’implique aucune accélération ou freinage irréguliers ni aucune autre manœuvre susceptible de mettre en danger d’autres pilotes ou empêcher le redémarrage.
- Lorsque la voiture de sécurité approche de l’entrée des stands, les panneaux SC seront retirés et, sauf dans le dernier tour de course, à l’approche du leader, les drapeaux jaunes seront retirés et un drapeau vert sera affiché sur la ligne.
Douze pilotes reçoivent un avertissement
Après cet accident, les commissaires de course de la FIA ont donc décidé de blanchir Valtteri Bottas mais ont en revanche donné un avertissement à douze pilotes.
Après une enquête qui aura tout de même duré plusieurs heures, la FIA a conclu que certains pilotes du peloton n’avaient pas eu « une utilisation régulière de l’accélérateur et du frein » entre le dernier virage du circuit et la ligne de départ.
En conséquence, Magnussen, Kvyat, Latifi, Albon, Stroll, Ricciardo, Perez, Norris, Ocon, Russell, Giovinazzi et Sainz écopent tous d’un avertissement, tandis que les commissaires ont jugé que Valtteri Bottas était parfaitement en droit de ralentir jusqu’à la ligne de départ.
« que Valtteri Bottas était parfaitement en droit de ralentir jusqu’à la ligne de départ. » –> il n’a pas ralenti, mais roulé à vitesse constante.