Binotto défend Ferrari après Spa : « Vous devez être courageux en F1 »

FERRARI F1 GP BELGIO SABATO 28/08/2022

Le directeur de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, est revenu sur les résultats de son équipe ce dimanche au Grand Prix de Belgique, le Suisse estimant que le tracé belge long de plus de 7 kilomètres a amplifié les écarts entre chaque équipe, tandis qu’il a également pris la défense de son équipe après que Leclerc a écopé d’une pénalité en fin de course suite à un excès de vitesse dans la voie des stands.

Ce dimanche à Spa-Francorchamps, Ferrari n’a rien pu faire pour empêcher Red Bull d’aller décrocher un doublé mené par le Néerlandais Max Verstappen sur un tracé où les performances de la RB18 ont clairement impressionné durant tout le week-end. Revenant sur cette quatorzième manche de l’année, Binotto a insisté sur le fait que le circuit de Spa a clairement amplifié les écarts, bien qu’il reconnaisse volontiers que Red Bull a une monoplace plus rapide.

« Je pense qu’il y a eu une vraie différence entre nous et les Red Bull ce week-end. Si vous regardez un peu en arrière, je pense qu’ils ont été légèrement plus rapides en Hongrie sur une piste plus serrée avec une forte force d’appuis. » a déclaré Binotto ce dimanche soir après l’arrivée du Grand Prix de Belgique.

« Donc, dans l’ensemble je pense que la Red Bull est simplement une voiture plus rapide par rapport à ce que nous avons en termes d’efficacité, car à Spa, vous avez besoin d’efficacité aérodynamique et d’une bonne unité de puissance. Mais nous avons également eu beaucoup de dégradation sur les pneumatiques et je ne pense donc pas que cela a été une valeur aberrante [l’écart entre Red Bull et Ferrari], même s’ils sont plus rapides que nous. »

« Ce que j’espère, c’est que l’écart que nous avons pu voir aujourd’hui [ce dimanche à Spa] ne se verra pas lors des prochaines courses, car Spa a toujours amplifié les écarts car c’est une longue piste et à chaque fois que vous avez un avantage en termes d’efficacité, c’est amplifié sur un tel circuit. »

« Donc oui, nous espérons être de retour lors des prochaines courses, être plus proches, bien que nous pensons qu’ils ont une voiture légèrement plus rapide. Mais la dégradation des pneus a été un élément important affectant les performances aujourd’hui et c’est une chose que nous devons comprendre et traiter car c’est important pour les prochaines courses. »

Le directeur de la Scuderia Ferrari se veut également confiant dans la capacité de son équipe d’apprendre de ses erreurs après quelques ratés ce dimanche en course à Spa, notamment lorsque Ferrari a demandé à Charles Leclerc de s’arrêter tardivement pour chausser des pneus neufs. Cet arrêt tardif – alors que Leclerc se battait pour la cinquième place – a coûté une pénalité de cinq secondes et une place au classement final au Monégasque pour un excès de vitesse dans la voie des stands.

« De toute évidence, il y a toujours un besoin d’amélioration et nous devons apprendre les leçons. Mais si je regarde en arrière dans la saison, je pense qu’il y a une perception depuis l’extérieur sur ce qui est la vérité et la réalité. Parfois nous ne commentons par des erreurs qui sont pourtant perçues comme telle. » a ajouté Binotto.

« Plus que cela, si je regarde et me concentre sur dimanche, je pense que l’appel pour l’arrêt [de Leclerc au 42e tour] était la bonne chose. Il faut être courageux en F1, il y avait une opportunité pour nous d’obtenir le tour le plus rapide [et donc un point bonus] et il y avait une marge sur Fernando [Alonso] pour nous arrêter et nous avons essayé de le faire. Je pense que c’était la bonne décision. »

« Nous savions que cela aurait été très proche de Fernando, que nous pouvions perdre la position, mais nous savions que nous aurions pu le dépasser aussi. Nous avions des pneus plus frais et nous aurions été aidé avec le DRS et la vitesse de pointe en ligne droite. Encore une fois, je pense que c’était la bonne décision. Ensuite, nous avons dépassé la vitesse dans la voie des stands. La raison pour laquelle nous avons dépassé la vitesse est simplement que nous étions à la limite, je pense que c’était 0,1 km/h [au-dessus] de la vitesse moyenne dans la voie des stands, juste pour être conscient que… c’était de la malchance. Nous n’utilisions pas nos capteurs normaux mesurant la vitesse car ils avaient été défaillants lors de la surchauffe de l’avant droit due au Tear-off [protection de visière] de Max [Verstappen]. »

« Je pense que dans l’ensemble, cela a été une situation malchanceuse et nous ne devrions pas arrêter de décider d’être courageux pour faire un tour rapide lorsque les conditions sont là pour y aller. » a conclu Binotto.

Après le Grand Prix de Belgique, Ferrari occupe la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 118 points de retard sur Red Bull, tandis que Charles Leclerc a perdu sa deuxième place au classement des pilotes ce dimanche et se retrouve désormais troisième avec 98 points de retard sur le leader Max Verstappen.

8 Comments Leave a Reply

  1. A chaque article, j’espère lire un mea culpa ou un message de révolte de sa part … qui jamais ne vient. Le cas est désespéré.

  2. « courageux » oui, mais ca ne suffit pas quand a côté tu fais des choix pourri.
    Pour les erreurs de Charles, Verstappen en a fait aussi, c’est une façon d’apprendre.

  3. Quant à l’arrêt de Leclerc pour tenter de récupérer le meilleur tour, quelle bourde ! Prendre un tel risque pour un seul point quand on en a 90 de retard, c’est grotesque.
    Il était évident de surcroît que ça n’allait pas réussir, pas assez d’écart avec Alonso. Les commentateurs de Canal + l’avaient dit d’ailleurs avant cette décision calamiteuse.

  4. Rien n’est plus amusant que de lire les propos de Mattia Binotto après chaque course cette année. Dans ce sport très particulier de l’autojustification, Ferrari est absolument imbattable !
    Cette fois, il s’est surpassé : « les écarts étaient plus grands parce que spa est un circuit plus long », la bonne blague ! d’une part les écarts étaient bien plus importants que l’augmentation de la durée moyenne de temps au tour, et d’autre part il y a moins de tours à parcourir et pas plus de kilomètres, pourtant les écarts n’ont jamais été plus important en fin de course.

  5. Le problème Mercedes est le châssis de la W13, irrécupérable.
    Le problème de Ferrari est leur direction sportive de plus en plus inapte.

  6. Malchance par ci, malchance par là. La malchance ça arrive une fois de temps en temps, par ex. Bottas qui est effleuré par le bout de la Williams et qui finit dans les graviers.
    Depuis le début de saison, ce qui arrive à Ferrari est récurrent donc ce n’est plus de la malchance mais des mauvaises décisions, prises dans la précipitation et mal préparées… Là, ils programment un arrêt pour gratter 1 ridicule point au championnat, avec les risques Alonso, voie des stands, écrou qui visse mal, et paf, ils se prennent Alonso, un dépassement de vitesse et ratent le record du tour. Quel amateurisme !

  7. On vient de m’apprendre que le week-end prochain, Binotto ajoutera une pièce sur son visage et qui le pénalisera pour le reste de la saison: un nez rouge.

    Courage à Leclerc et Sainz. ^^

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.