Ross Brawn, qui a travaillé avec Lewis Hamilton et Michael Schumacher, est l’une des seules personnes qui peut comparer directement les deux pilotes.
Brawn a travaillé avec les deux pilotes au cours de sa carrière, supervisant les sept championnats de Schumacher en tant que directeur technique pour Benetton (de 1991-96) et Ferrari (de 1997-2006), avant d’aider au recrutement de Lewis Hamilton chez Mercedes en 2013.
Interrogé pour savoir quelles étaient les plus grandes différences entre ces deux champions du monde, Ross Brawn reconnaît qu’ils ont tous les deux un talent hors norme, mais ont évolué à des époques différentes.
« Ils sont tous les deux talentueux dans la voiture et dans les moments où ils tirent quelque chose de nulle part. » explique Ross Brawn, cité par le site de la F1.
« Certains des tours de qualifications que Lewis a effectué ont laissé l’équipe sans voix. Michael était le même, il y a parfois juste certains pilotes qui peuvent le faire. »
« Lewis a mérité tous les championnats qu’il a remportés. Il s’est mis dans la bonne équipe au bon moment et il est au sommet de sa performance. »
« Il ne fait pas d’erreurs, c’est un pilote fantastique. Sa performance est exceptionnelle, ce n’est pas comme si Lewis gagnait par chance. Il gagne parce qu’il fait un travail fantastique et nous devons lui donner du crédit. »
En plus de pouvoir égaler les sept titres de champion du monde de Michael Schumacher cette saison, Hamilton pourrait également dépasser ce record dès l’an prochain. Mais Brawn a noté une différence clé entre les deux champions dans leurs approches.
« Ce sont des époques différentes, des championnats différents, des voitures différentes et des personnalités très différentes. » souligne le Britannique.
« Lewis est incroyablement professionnel, dévoué et engagé, mais Michael avait une intensité de détails sur la voiture dont Lewis n’a pas besoin. »
« Michael a grandi à une époque où il n’y avait pas la technologie actuelle. L’analyse des données était assez grossière; la participation des pilotes était donc plus élevée. »
« Désormais, un pilote descend de la voiture et un ingénieur a une analyse du comportement de la voiture à chaque virage. Ainsi, le pilote n’a presque plus grand-chose à dire. »
