Le patron de la F1 souhaite que les pilotes puissent s’exprimer librement et ainsi profiter de la plateforme qu’offre le sport. Il attend donc une clarification de la FIA au sujet des gestes et des déclarations politiques.
Au mois de décembre, la FIA confirmait dans la dernière version du Code Sportif International que les déclarations politiques, religieuses et personnelles non approuvées au préalable seraient interdites en F1 à partir de la saison 2023.
Cette décision a été condamnée par des groupes de défense des droits et critiquée par plusieurs pilotes, qui ont fait part de leur mécontentement et de leurs incertitudes.
Stefano Domenicali qui représente Liberty Media, les détenteurs de droits commerciaux de la F1, a expliqué qu’il n’était pas question de faire taire les pilotes et qu’il était normal que ces derniers veuillent profiter de la plateforme qu’offre la F1 pour s’exprimer.
« La F1 ne bâillonnera jamais personne », a déclaré le patron de la F1, selon Reuters. « Tout le monde a envie de parler, donc avoir cette plate-forme pour s’exprimer de la bonne manière, c’est une bonne chose. Nous avons une énorme opportunité en raison de la position de notre sport qui est de plus en plus mondial, multiculturel et à valeurs multiples. »
« Nous parlons de 20 pilotes, 10 équipes et de nombreux sponsors, ils ont des idées différentes, des points de vue différents. Je ne peux pas dire que l’un a raison, l’autre a tort mais il est juste, si nécessaire, de leur donner une plate-forme pour discuter de leurs opinions d’une façon ouverte. »
« Nous ne changerons pas cette approche. Cela devrait être la ligne de conduite de notre sport, donner à chacun la chance de parler de la bonne manière, non pas avec sur un ton agressif ou pour offenser mais avec respect. »
Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, a déclaré en décembre que la mise à jour des textes était « conforme à la neutralité politique du sport » telle qu’elle est prévue dans le code d’éthique du Comité international olympique (CIO).
Stefano Domenicali a également déclaré qu’il s’attendait à ce que l’instance dirigeante clarifie sa position : « Je pense que la FIA clarifiera ce qui a été dit, pour respecter certains endroits où vous ne pouvez pas le faire. »
« Je suis sûr que la FIA partagera le même point de vue que la F1, mais ils font partie d’une fédération olympique, il y a donc des protocoles auxquels ils doivent se conformer. » a conclu l’Italien.