Alain Prost a été couronné meilleur élève de l’histoire de la Formule Renault au terme d’un sondage d’un mois organisé auprès des fans de sport automobile et de journalistes experts sur formulerenault.com.
Dans le face-à-face le plus disputé depuis le coup d’envoi du tournoi, Alain Prost a pris l’avantage sur son compatriote Didier Pironi en obtenant 52,22 % des voix en finale.
Aujourd’hui encore, la riche carrière d’Alain Prost inspire de nombreux concurrents engagés en Formule Renault tant « Le Professeur » a su rapidement y développer toutes les qualités ayant fait de lui le premier pilote français à être sacré Champion du Monde de F1.
D’abord attiré par la gymnastique et le football, Alain Prost ne découvre le kart qu’à l’adolescence. Ses incroyables prédispositions au volant se traduisent toutefois vite en résultats puisqu’il devient Champion d’Europe Junior de karting en 1972, Champion de France et d’Europe Junior en 1973, puis Champion de France Senior en 1974.
Après son service militaire, il choisit de passer en monoplace pour son retour sur les circuits. Formé par l’école de pilotage Winfield, il remporte en 1975 le Volant Elf et une bourse de 100 000 francs pour disputer la saison 1976 du Championnat de Formule Renault Nationale.
Le pilote originaire de Saint-Chamond décide alors de gérer sa propre structure basée près de Magny-Cours et s’équipe d’un châssis Martini MK17, d’un moteur préparé par Bernard Mangé et d’un mécanicien, Jean-Pierre Nicolas.
Malgré une grille comptant jusqu’à quarante voitures, Alain Prost marque d’entrée la discipline de son empreinte. À cette époque, la moindre erreur peut ruiner tout un week-end puisqu’une manche qualificative précède la course finale… Mais en dépit d’une sortie en essais, Alain Prost rebondit brillamment en remontant le peloton dans sa série, puis en dominant la finale pour s’imposer d’entrée sur le Circuit Bugatti du Mans le 4 avril 1976 !
Le Français continue d’impressionner la concurrence et les observateurs en récidivant à Nogaro et à Magny-Cours. Son mécène l’invite donc à faire ses débuts dans la catégorie supérieure, le Challenge de Formule Renault Europe, qui remplace officieusement le Championnat de France de Formule 3.
Face à d’autres espoirs expérimentés menés par Didier Pironi, Alain Prost crée la surprise en plaçant sa Lola T410 en pole position à Dijon-Prenois. S’il doit renoncer en raison d’un ennui mécanique en course, il confirme sa vitesse de pointe sept jours plus tard avec une nouvelle première ligne à Zolder.
De retour sur la scène nationale, Alain Prost reprend sa domination sans partage en s’imposant à Charade en mai, à Folembray et à Rouen en juin ainsi qu’au Circuit Paul Ricard et à Magny-Cours en juillet. Il accélère même le rythme après la pause estivale en l’emportant à Dijon et Nogaro en septembre, puis à Albi et au Castellet en octobre.
Son incroyable série reste toutefois bloquée à douze succès consécutifs. À Imola, treizième et dernière étape du calendrier, Alain Prost signe la pole avec une seconde et demie d’avance avant qu’une panne électrique ne coupe ses efforts dans la manche qualificative. En finale, il remonte du fond de grille à la quatrième place en seulement deux tours, mais un problème moteur l’arrête définitivement. Certains avancent encore aujourd’hui une intervention extérieure mal intentionnée…
Le jeune espoir conclut sa première campagne en monoplace avec douze victoires, douze podiums, dix pole positions et onze meilleurs tours en treize départs. Courtisé par plusieurs équipes étrangères engagées en F3 et en F2, le Français va néanmoins privilégier la filière proposée par la Promotion Sportive de Renault en visant la succession de Didier Pironi en Challenge de Formule Renault Europe.
En cette année 1977, Alain Prost fait face à une concurrence plus féroce. Si le redoublant Dany Snobeck s’impose d’abord au Bugatti, le rookie réplique immédiatement à Nogaro. Les deux hommes s’échangent la plus haute marche du podium en ce début de saison puisque Dany Snobeck l’emporte ensuite à Hockenheim avant la réponse d’Alain Prost à Magny-Cours, puis une nouvelle riposte de Dany Snobeck dans les rues de Monaco.
Déjà méthodique, appliqué et soucieux du moindre détail, Alain Prost montre les premiers signes de son approche si caractéristique en inscrivant régulièrement de gros points lorsque Jean-Louis Bousquet s’immisce également dans la course au titre avec trois succès consécutifs à Pau, Zolder et Charade. Si l’été est marqué par l’émergence de Jacques Coulon, victorieux à Dijon, Magny-Cours et au Castellet, Alain Prost est le seul pilote à pouvoir le priver de victoire à Rouen et à Nogaro.
Tout se décante à la rentrée. Alain Prost reprend la main en s’imposant à Monza et Albi, si bien que l’ultime réplique de Jean-Louis Bousquet lors de la finale au Circuit Paul Ricard ne change rien. Alain Prost conserve l’avantage pour trois unités d’avance au terme d’une campagne l’ayant vu signer six victoires, dix podiums, quatre pole positions et onze meilleurs tours en seize départs.
La suite appartient à l’histoire. Champion de France de Formule 3 en 1978, Alain Prost défend sa couronne avec brio en 1979 tout en y ajoutant l’accolade européenne avec une prestigieux succès au Grand Prix de Monaco de Formule 3. En fin d’année, il effectue ses premiers tours de roues en F1 à l’occasion d’un test organisé par McLaren, qui le recrute pour 1980.
Fort d’une première saison prometteuse avec l’écurie britannique, le Français part retrouver Renault avec qui il décroche ses premières poles et victoires dans l’élite en 1981. Sa montée en puissance se poursuit jusqu’en 1983, où le sacre lui échappe de justesse. De retour chez McLaren, il s’incline pour un demi-point face à son équipier Niki Lauda avant de connaître la consécration suprême en devenant le premier concurrent issu de la Formule Renault à être couronné Champion du Monde de F1 en 1985 et 1986.
Le Français écrit ensuite un nouveau chapitre de l’histoire avec son légendaire duel l’opposant à Ayrton Senna. À nouveau titré en 1989, il rejoint dans la foulée Ferrari, puis Williams-Renault pour une ultime campagne lui permettant d’être sacré pour la quatrième fois.
Fin 1993, Alain Prost se retire avec l’un des plus beaux palmarès du sport automobile. Outre ses quatre couronnes mondiales, le Français s’est classé deuxième du classement général à quatre reprises tout en ayant atteint le top cinq sur douze de ses treize saisons dans l’élite. Avec 51 victoires et 106 podiums en 199 Grands Prix disputés, Alain Prost a également sabré le champagne sur plus de la moitié des courses dont il était au départ.
Après son retrait, il dirige sa propre structure Prost Grand Prix de 1997 à 2001 avant de reprendre ponctuellement le volant en Trophée Andros, en FFSA GT ou lors d’essais de la Renault Sport R.S.01. Sa carrière de l’autre côté du muret des stands connaît un nouvel essor lorsqu’il s’associe à Jean-Paul Driot et Renault Sport Technologies pour mener Renault-e.dams dès 2014. En sa présence, l’écurie décroche quatre couronnes en Championnat FIA de Formule E, dont les trois premiers titres par équipes décernés par la discipline 100 % électrique.
Depuis le retour de Renault en tant que constructeur à part entière en F1, Alain Prost a œuvré comme conseiller spécial de Renault F1 Team avant d’être nommé directeur non-exécutif de Renault Sport Racing.
Le tournoi opposait les dix-sept pilotes passés en Formule Renault ayant remporté au moins un Grand Prix en Championnat du Monde FIA de Formule 1 depuis la création de la catégorie par la Promotion Sportive de Renault en 1971.
Des duels à élimination directe organisés chaque jour donnaient la voix aux fans et à un panel de journalistes experts. Tête de série n°2, Alain Prost a éliminé Olivier Panis au premier tour de la compétition avant de récidiver face à René Arnoux et Sebastian Vettel.
Malgré le résultat final, Didier Pironi a encore pu compter sur son immense popularité pour jouer la victoire jusqu’au bout. Champion de France de Formule Renault en 1974, lauréat du Challenge de Formule Renault Europe en 1976 et vainqueur des 24 Heures du Mans 1977 avec Renault, le Français avait déjà pris l’avantage sur le pilote Renault DP World F1 Team Daniel Ricciardo et le sextuple champion du monde Lewis Hamilton avant d’effacer Robert Kubica en demi-finale.