Le pilote de réserve de l’équipe Williams, Jack Aitken, a déclaré qu’il avait vu venir le départ de Daniel Ricciardo de l’équipe Renault.
Jack Aitken était le pilote de réserve de Renault F1 la saison dernière, mais a choisi finalement de passer chez Williams avant la saison 2020, où il exercera le même rôle.
Désormais détaché de Renault, le jeune britannique peut parler ouvertement de son ancien employeur sans risquer de sanction et assure qu’il a vu venir que Daniel Ricciardo allait quitter l’équipe du constructeur français.
Mais au delà du départ de Daniel Ricciardo – qui rejoindra McLaren en 2021 – Jack Aitken a surtout eu le sentiment qu’il n’aurait aucune chance de devenir pilote titulaire, notamment parce qu’un certain Fernando Alonso aimerait revenir en F1.
« Je voudrais dire qu’en grande partie, je voyais que quelque chose comme ça allait arriver, donc, je ne suis pas surpris que Daniel Ricciardo ait décidé de partir. » explique Aitken à Racer.
« Je pense surtout que c’est la personne choisie pour son remplacement qui me rend satisfait de mes décisions. Je l’ai senti venir, j’ai juste très peu confiance qu’ils [Renault] soient aussi investis dans la junior driver academy que ne pourraient le penser les pilotes juniors. »
« J’avais le sentiment que j’avais moins de chance de progression là-bas. Il y a beaucoup de rumeurs – et vous en savez surement plus que moi – d’un certain Fernando Alonso qui tournerait autour… »
« S’ils prenaient quelqu’un comme ça, je ne serais pas surpris – ils semblent avoir besoin d’un chef d’équipe – et je penserais : Eh bien, à quoi ça sert d’être ici? »
« J’ai vu plus de marge de progression chez Williams. Je vais m’en tenir à ma position et dire que j’ai vu tout ça venir et tout va bien se passer. »
« C’est forcément une situation que j’observe avec beaucoup d’intérêt, pas seulement à cause de mon histoire avec Renault mais aussi en tant que fan, je trouve que c’est une histoire intrigante. »
Aitken estime que Renault va désormais analyser si son investissement en catégorie reine en vaut la peine, alors que le constructeur français s’apprête à présenter un vaste plan d’économie la semaine prochaine.
« À l’exception d’une ou deux équipes que vous appelleriez les équipes historiques, comme Ferrari, Williams et McLaren – ces équipes qui sont présentes depuis longtemps et dans un avenir prévisible, elles seront présentes, car leur raison d’être est d’être en F1. »
« Des équipes comme Renault sont un peu plus…. Ils peuvent dire qu’ils y participent pour du long terme, mais de façon réaliste, cela signifie qu’ils participeront aussi longtemps que cela aura du sens pour eux. »
« Le monde change assez rapidement, comme nous l’avons vu. J’ai toujours senti que (Renault) était attaché à la F1; ils y ont investi beaucoup d’argent, mais ils n’ont pas eu le succès qu’ils voulaient. »
« Ça a toujours été quelque chose qui pèse sur l’équipe, je pense, surtout récemment. Je suis à peu près sûr que la conversation a eu lieu, pour savoir si ça vaut la peine de continuer, en d’autres termes. »
« Ce n’est pas quelque chose de nouveau cette année – je pense que cela pèse sur eux depuis quelques années. Ils continueront tant que c’est pratique et logique pour la société mère. »