Todt admet que la FIA a été trop permissive avec les équipes de F1

17 décembre 2021
BUDAPEST, HUNGARY - JULY 30: Red Bull Racing Team Principal Christian Horner looks on from the pitwall during practice ahead of the F1 Grand Prix of Hungary at Hungaroring on July 30, 2021 in Budapest, Hungary. (Photo by Mark Thompson/Getty Images) // Getty Images

Le président sortant de la FIA, Jean Todt, a suggéré que l’instance dirigeante avait peut-être été un peu « permissive » en autorisant les équipes à communiquer avec le directeur de course durant un Grand Prix.

La communication entre les dirigeants des équipes de Formule 1 et Michael Masi [directeur de course de la FIA] a été mise à l’honneur lors des dernières courses de la saison 2021 de Formule 1 avec notamment une discussion entre lui et l’équipe Red Bull en Arabie Saoudite et qui aurait pu laisser penser à des négociations. Plus tard, c’est au Grand Prix d’Abou Dhabi, dernière manche du championnat du monde, que la communication entre la direction de course et les chefs d’équipe a une nouvelle fois posé problème, notamment lorsque Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, a demandé à Michael Masi de ne pas envoyer en piste une voiture de sécurité lorsque l’Italien Antonio Giovinazzi a abandonné.

Interrogé sur le sujet ce jeudi soir lors de la cérémonie de remise des prix de la FIA, le désormais ancien président de la FIA, Jean Todt, a cité l’exemple du président du club de Ligue 1 française de Lyon, Jean-Michel Aulas, qui a reçu une suspension de 10 matchs (dont cinq avec sursis) pour des propos tenus à l’arbitre lors du match de l’équipe contre Marseille, Todt admettant que la FIA était donc peut-être un peu trop permissive avec les équipes de F1.

« Je lisais aujourd’hui dans L’Equipe [media français] que le président du Football Club de Lyon, qui est l’une des équipes les plus importantes, a été interdit pendant 10 matchs parce qu’il parlait mal de l’arbitre, alors peut-être qu’on est un peu permissifs [ en Formule 1]. » a déclaré Jean Todt.

« D’un côté, je pense qu’il est important d’avoir un dialogue entre l’instance dirigeante, entre l’équipe, entre les pilotes, entre les détenteurs des droits commerciaux, mais cela ne doit pas nous nuire. Je regarderai toujours les Grands Prix, et d’une certaine manière, c’est un comportement humain, vous voyez Max [Verstappen] après le premier virage lorsque Lewis [Hamilton] l’a dépassé du côté droit, et il a dit ‘hmm, j’ai été persécuté ! ‘ Ce n’était pas le cas, mais c’est la perception. Et donc dans le feu de l’action, vous avez votre propre sentiment. »

« De l’autre côté, vous avez le directeur de course, vous avez les commissaires sportifs, vous avez beaucoup d’organisation et sommes-nous parfaits ? Nous ne sommes pas parfaits. D’ailleurs, c’est pourquoi j’ai suggéré d’avoir un examen complet, pour voir ce qui doit être amélioré à la lumière de ce qui s’est passé, non seulement lors de cette course [à Abou Dhabi], mais ce qui s’est passé au cours de l’année. »

Paradoxalement, le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a lui-même suggéré ce jeudi matin lors d’une conférence de presse qu’il fallait limiter les communications entre chefs d’équipe et directeur de course à l’avenir (c’est à lire ici).

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.