Le Français Pierre Gasly estime que le contexte économique actuel ne favorise pas la guerre du développement en Formule 1 et que certaines équipes pourraient stopper le développement de leur monoplace plus tôt que prévu.
A la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en début d’année, la situation économique mondiale s’est nettement dégradée en quelques semaines et le taux d’inflation dans le monde s’est accéléré, ce qui a eu un impact direct sur la Formule 1 et sur les équipes qui sont soumises à un budget plafonné pour la saison. En effet, depuis le début du conflit en Ukraine, le coût des matières premières ou encore de la logistique ont énormément augmenté, ce qui force actuellement les écuries à réfléchir plutôt deux fois qu’une avant d’introduire des nouveautés sur leur monoplace.
A ce titre, l’AlphaTauri de Pierre Gasly ne disposera d’aucune nouveauté ce week-end à Barcelone et lorsqu’on lui demande si des améliorations sont dans les tuyaux pour les prochaines courses, Gasly nous répond : « Oui, il y a en a dans les tuyaux [pas à court terme], c’est la voiture qu’on a et il va falloir se bagarrer avec cette voiture là, je pense, pour les deux prochains mois. » nous explique le Français dans le paddock de Barcelone ce jeudi.
« Peut-être avant, cela dépend tout le temps de ce qu’ils trouvent, mais en F1 ce n’est pas vraiment linéaire, on peut passer un mois sans trouver de performance, et un jour ils arrivent à trouver un truc en soufflerie qui marche extrêmement bien et dans ce cas-là ça accélère le développement. »
« On a des trucs dans les tuyaux, mais après c’est aussi une stratégie de la part de l’équipe de savoir si c’est mieux de dépenser l’argent maintenant, parce que c’est vrai que cette année ce n’est pas illimité [les équipes sont soumises au plafond budgétaire]. J’en parlais encore avec Franz [Tost, directeur de l’équipe] au déjeuner, il y a l’inflation, le coût de la logistique avec la guerre [en Ukraine] qui a énormément augmenté, le coût des matières premières a énormément augmenté aussi. »
« Tout ça n’a pas été pris en compte l’année dernière lorsque l’équipe a fait son budget, donc quand tu fais ton business plan en début d’année [avant le début de la guerre en Ukraine] et que toute l’économie commence à partir dans tous les sens, les écuries se retrouvent avec des coûts plus élevés, même si elles avaient pris de la marge. Aujourd’hui, il y a pas mal d’équipes qui vont devoir arrêter le développement clairement plus tôt que prévu. »
C’est pour ça que Red Bull me fait bien rigoler en cherchant à nous faire croire qu’ils ont encore beaucoup de marge !