Pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan, huitième manche du championnat du monde de F1, Pirelli a choisi ses gommes les plus Tendres de sa gamme avec les C3, C4 et C5 sur un tracé urbain qui combine la complexité de Monaco et les vitesses de pointe de Monza.
La nomination de pneumatiques reste la même qu’en 2021, mais la structure et les composés des pneus de cette année sont complètement nouveaux par rapport à la saison dernière lors d’un Grand Prix marqué par l’explosion de plusieurs pneus sur plusieurs monoplaces dont celle de Max Verstappen, alors leader de la course et qui avait dû abandonner. Techniquement, Bakou est un circuit urbain avec une personnalité unique, comprenant à la fois des lignes droites très longues et rapides et des sections extrêmement étroites et techniques, notamment autour de la célèbre zone du virage 9 dans le centre historique de Bakou.
Par conséquent, par rapport à Monaco, où les équipes optent pour une configuration à fort appui, à Bakou, on a plutôt tendance à préférer une charge moyenne-faible, pour équilibrer d’une part le besoin d’adhérence dans les virages les plus serrés, et d’autre part pour atteindre des vitesses élevées dans les lignes droites pour tenter de dépasser. En 2016 sur cette piste, le Finlandais Valtteri Bottas – alors pilote Williams – avait réussi à atteindre les 378 km/h dans la ligne droite principale, obtenant ainsi un record officieux toujours invaincu.
En termes de températures, ces dernières peuvent être élevées à cette période de l’année à Bakou et la piste peut facilement dépasser les 50 degrés, cependant, les valeurs peuvent beaucoup varier le long du tour en raison des bâtiments qui surplombent la piste et qui offrent donc des zones d’ombre pouvant faire chuter la température de la piste à certains endroits. Techniquement, Bakou n’est pas considéré comme un tracé « brutal » pour les pneumatiques, mais il s’agit d’un circuit de traction, ce qui veut dire que les pneus arrière seront sollicités.
« Avant les débuts de Jeddah [en Arabie Saoudite], Bakou était le circuit urbain le plus rapide du calendrier. Cependant, pour les pneus, ce n’est pas trop exigeant, car il n’y a pas de virages qui exercent d’énormes charges sur les pneus. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli.
« Les niveaux d’abrasion sont faibles et les forces latérales faibles, donc avoir la même nomination qu’à Monaco est un choix cohérent. Cependant, il faut dire que les vitesses élevées atteintes sur cette piste ont mis les pneus à rude épreuve. Le facteur clé ici est la traction : le principal défi pour les équipes sera de trouver le bon équilibre entre les trains avant et arrière, car s’il faut chauffer l’avant pour générer de l’adhérence, sachant que les longues lignes droites vont refroidir les pneus, la chaleur ne devra pas être excessive à l’arrière, sinon dans les zones de traction il y a un risque de surchauffe. De plus, la température erratique de l’asphalte contribue à faire de Bakou un circuit avec des caractéristiques particulières et des défis techniques variés, qui sont pourtant les mêmes pour tout le monde. »
Les statistiques Pirelli pour Bakou