Le directeur technique de Mercedes, James Allison, a expliqué que Lewis Hamilton aurait très bien pu rallier l’arrivée du Grand Prix de Turquie sans s’arrêter au stand dimanche dernier, mais le Britannique aurait alors vu son rythme dégringoler dans les derniers tours.
Cinquième à l’arrivée du Grand Prix de Turquie, le pilote Mercedes a limité les dégâts alors qu’il s’élançait depuis la onzième place sur la grille de départ, mais si le Britannique ne s’était pas arrêté au cinquantième tour pour chausser des pneus neufs, il aurait très certainement franchi la ligne d’arrivée à la septième ou huitième place selon son équipe.
« Comme toujours avec la stratégie, après la course on se demande toujours quel aurait été le bon tour pour réaliser un arrêt. Cependant, si nous regardons la situation dans son ensemble, le meilleur moment pour s’arrêter aurait été au tour 36 ou 37, c’est à ce moment-là que Valtteri – qui a remporté la course – et Verstappen se sont arrêtés. » explique James Allison, directeur technique de Mercedes.
« Si Lewis avait fait de même et avait ensuite traité ses pneus gentiment, alors selon toute vraisemblance, il aurait obtenu une solide quatrième place et aurait peut-être pu mettre sous pression Sergio [Perez] pour la troisième place, et peut-être même le dépasser. cela aurait été optimal. »
« Mais nous ne l’avons pas fait, nous sommes restés plus longtemps que cela en espérant que la piste deviendrait sèche, que les pneus dureraient…et que nous obtiendrions alors la troisième place facilement simplement en l’héritant de ceux qui auraient fait un arrêt. »
« Au moment où nous avons réalisés que nous aurions dû faire cet arrêt et que nous cherchions à réduire nos pertes, c’était vers le tour 41 et cela aurait été aussi bien [de s’arrêter] et cela nous aurait offert une quatrième place. Au final, nous avons poussé un peu plus longtemps, encore neuf tours, avec des pneus qui s’usaient très rapidement. »
« Lorsque nous avons finalement appelé Lewis, c’est parce que le tableau des temps au tour que nous utilisons pour faire nos prédictions nous disait qu’il ne semblait pas bon de s’accrocher jusqu’à la fin de la course – que le rythme de la voiture serait alors suffisamment médiocre pour que… nous terminions quelque part dans la région de la septième, huitième place, en fonction de la façon dont les pneus se dégradaient progressivement. »
Après son arrêt au stand au tour 50, Lewis Hamilton a exprimé sa frustration à la radio en déclarant à son ingénieur : « Nous n’aurions pas dû nous arrêter…je vous l’ai dit ! »
Allison pour sa part estime que Lewis Hamilton aurait très bien pu rallier l’arrivée avec ses pneus usés, mais le rythme du britannique aurait alors été « lamentable ».
« Oui, selon toute vraisemblance, nous serions arrivés à la fin de la course sur ce train de pneus, il aurait été capable de rouler sans difficulté. Ocon l’a fait par exemple, et notre voiture fonctionne généralement mieux que la plupart de nos concurrents. »
« Alors oui, nous serions arrivés au bout de la course. La question est, à quelle vitesse aurions-nous été ? La réponse est assez claire, nous aurions été très lents. Le pneu utilisait toute sa gomme durant la course, mais vers la fin, alors que la piste était presque sèche mais sans jamais l’être, cette usure s’est accélérée et les temps au tour de Lewis commençaient à se dégrader tour par tour. Il aurait atteint la fin de course, mais son rythme aurait été lamentable. »
Après le Grand Prix de Turquie, Lewis Hamilton est deuxième au classement des pilotes avec six points de retard sur le pilote Red Bull Max Verstappen. Il reste encore six courses à disputer avant la fin de la saison 2021.