Un nouveau Grand Prix est toujours un événement en F1 et dire que le Grand Prix de Las Vegas est attendu relève de l’euphémisme. Véritable vitrine de la saison 2023 les instances n’ont rien laissé au hasard et misent gros sur ce « show », pourtant sur la piste tout ne sera pas si simple.
Avec des températures attendues aux alentours des 10 degrés au départ de la course et trois longues lignes droites (deux de 800 mètres et une de 1,9 kilomètres), la gestion de la température des gommes reste une inconnue de taille sur ce tracé (comme l’avaient déjà confié différentes écuries dans cet article). Interrogé à ce sujet, Mario Isola, le directeur de Pirelli, a partagé les différentes pistes étudiées.
« C’est un pas vers l’inconnu, pour tout le monde je crois. Las Vegas sera froid, c’est un circuit urbain. Nous avons donc travaillé avec les équipes et nous leur avons demandé des simulations à l’avance pour essayer de comprendre la quantité d’énergie que la configuration de la voiture met sur les pneus. » a déclaré l’Italien.
« Nous avons reçu des informations de la part des entreprises qui fabriquent le tarmac afin de comprendre à quel point il est abrasif et quel est le niveau de dégradation auquel nous pouvons nous attendre. »
« Mais il y a encore beaucoup de points d’interrogation sur Las Vegas. Nous avons décidé d’utiliser les trois composés les plus tendres de la gamme pour essayer de générer de l’adhérence. »
Cependant malgré toutes les précautions prises par Pirelli, Mario Isola ne s’attend pas à un miracle: « J’imagine que la piste évoluera beaucoup et que l’adhérence sera très faible. Ils vont donc se plaindre ! [NDLR: les pilotes] Ce n’est pas grave. » a ajouté l’Italien.
« Nous allons gérer cette situation. Mais c’est une grande inconnue. Une piste rapide, de longues lignes droites, une vitesse élevée et toutes les conditions sont difficiles à gérer. »
« Nous n’avons que des données basées sur les simulations, rien d’autre. Nous essayons donc de faire de notre mieux, mais nous tenons compte du fait que les pneus sont homologués et que nous ne pouvons donc pas fabriquer un pneu spécial pour Las Vegas comme nous ne pouvons pas fabriquer un pneu spécial pour Monte Carlo, par exemple. »
« Les choses sont donc ce qu’elles sont et nous devons simplement choisir la meilleure option dont nous disposons. » conclut Mario Isola.
Le Grand Prix de Las Vegas se disputera sous un format classique avec trois séances d’essais libres qui ne seront pas de trop pour les pilotes et la collecte de données. Pour rappel, la F1 a renouvelé sa confiance en Pirelli en prolongeant son contrat de manufacturier unique jusqu’en 2027.