Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem (à droite sur la photo), se montre plutôt optimiste quant à l’arrivée de l’équipe Andretti Cadillac en Formule 1 d’ici 2025/2026, l’écurie américaine étant désormais entrée dans un processus de négociations commerciales avec la FOM après avoir reçu l’approbation de la FIA.
La semaine dernière, l’instance dirigeante du sport automobile (la FIA) a donné son approbation à la candidature d’Andretti pour entrer en Formule 1, l’entreprise américaine s’étant liée à la marque Cadillac du géant automobile américain General Motors. D’un autre côté, la FIA a rejeté trois autres candidats potentiels, dont le néo-zélandais Rodin Cars, affirmant qu’ils ne remplissaient pas tous les critères nécessaires.
Face à la très probable arrivée d’une onzième équipe sur la grille de la F1, les patrons des écuries déjà présentes se sont montrés très réticents à l’idée d’accueillir une nouvelle équipe, notamment parce qu’elles devraient alors partager le gâteau avec une part supplémentaire.
Le détenteur des droits commerciaux de la F1, Liberty Media, aura le dernier mot quant à l’admission ou non d’Andretti, mais Ben Sulayem a semblé mettre en garde contre tout défi à l’approbation de la FIA.
« Dire non à une équipe qui a été approuvée par la FIA, c’est très difficile de dire non. » a déclaré Mohammed Ben Sulayem à l’agence Reuters le week-end dernier au Qatar.
« Vous pouvez me qualifier d’optimiste, je le suis toujours. Je pense que oui. » a-t-il ajouté lorsqu’on lui demande s’il pense que Andretti obtiendra le feu vert de la FOM pour rejoindre la grille de la F1.
Actuellement, les équipes présentes en Formule 1 s’opposent à l’arrivée d’une nouvelle écurie car cela réduirait leur part de revenus et diluerait également leur valeur globale. Cependant, bien que la plupart d’entre elles soient contre, les équipes n’ont pas leur mot à dire et seules la FIA et la F1 peuvent prendre la décision de faire entrer une nouvelle écurie.
Ben Sulayem a souligné que les règles actuelles de la Formule 1 autorisent jusqu’à douze équipes sur la grille et que le sport bénéficierait de l’arrivée de nouveaux constructeurs automobiles : « Je pense que la FIA devrait demander, en suppliant, aux constructeurs d’intervenir. » a ajouté le président de la FIA.
« Nous ne devrions pas leur dire non tout simplement. Si vous me demandez quel est mon rêve ? Il s’agit de remplir les douze place [de la grille] et d’avoir une équipe américaine issue d’un constructeur et une unité de puissance et un pilote de là-bas, puis aller en Chine, peut-être, et demander la même chose. »
Récemment, le patron de Mercedes, Toto Wolff, a déclaré que tout candidat potentiel devrait racheter une équipe déjà existante pour se lancer dans le sport, mais pour Ben Sulayem, la FIA n’a pas le pouvoir ni l’envie de forcer un candidat à racheter une autre équipe.
« Vous ne pouvez pas forcer Andretti/GM à acheter une autre équipe simplement parce que les propriétaires actuels veulent vendre. » a ajouté le président de la FIA.
« Je ne citerai pas de noms, mais ils voulaient que je j’arrive à convaincre GM à faire cela. Ce n’est pas mon travail, je n’ai pas été élu pour ça. Je ne suis pas un courtier. »
Un autre problème a été soulevé par les équipes actuellement présentes en Formule 1 concernant l’arrivée éventuelle d’une nouvelle écurie, celui du manque d’espace sur certains circuits du calendrier comme Monaco ou encore Zandvoort.
Mais Mohammed Ben Sulayem a insisté sur le fait que les différents circuits visités sont censés avoir suffisamment de places pour accueillir douze équipes et prend comme exemple la onzième écurie aperçue cette année sur certains circuits, celle qui sert de tournage pour le prochain long métrage hollywoodien sur la Formule 1.
« Nous sommes autorisés à avoir douze équipes. Certaines ont dit qu’il y aurait trop de monde, vraiment ? Nous avons pourtant déjà une équipe hollywoodienne avec nous. »
« Les circuits sont censés avoir suffisamment d’espace et de garages pour douze équipes. Je pense que le nombre de courses est trop élevé, mais pas le nombre d’équipes. Nous avons besoin de plus d’équipes et de moins de courses. »
