Le promoteur du Grand Prix des Etats-Unis, Bobby Epstein, espère que le championnat du monde 2022 ne sera pas déjà plié lorsque la Formule 1 débarquera à Austin en octobre pour y disputer la 19e manche de la saison.
Alors que le champion du monde en titre Max Verstappen a déjà 80 points d’avance sur Charles Leclerc alors qu’il ne reste que neuf courses à disputer, le championnat 2022 pourrait bien être plié bien avant la finale d’Abou Dhabi en novembre si le pilote Red Bull réussit à accentuer encore un peu plus son avance dès la reprise de la saison fin août.
Le titre mondial a déjà été décidé par le passé sur le circuit d’Austin en 2015 et 2019 avec Lewis Hamilton triomphant, mais Epstein espère que cette saison le championnat se disputera encore après la course à Austin programmée en octobre.
« Je dois dire que lorsque nous concluons le championnat ici [à Austin], c’est moins excitant que lorsqu’il s’agit du dernier tour de la dernière course. » a déclaré Bobby Epstein à Reuters.
« Tout le monde aime voir l’excitation, donc à bien des égards, j’espère que le championnat ne s’arrêtera pas là. Je pense que c’est mieux pour le sport si cela dure aussi longtemps que possible dans la saison. »
Concernant l’édition 2022 du Grand Prix des Etats-Unis, Epstein estime qu’il pourrait se vendre bien plus de billets que l’année dernière s’ils en mettaient de nouveau en vente, mais la priorité a été donnée à la mobilité afin que les spectateurs ne se retrouvent pas bloqués dans les bouchons tout au long du week-end.
« Nous pourrions facilement éclipser [les chiffres de fréquentation de l’année dernière] si nous mettions plus de billets en vente. Notre capacité est moins limitée par les installations sur le campus que par le désir de faire entrer et sortir les gens avec une bonne expérience. » explique Epstein.
« Les Américains, peut-être plus qu’ailleurs, ne sont pas patients avec les files d’attente et ont donc de grandes attentes en matière de trafic et de logistique. »
A partir de 2023, les Etats-Unis auront le droit à trois Grands Prix avec Miami, Austin et Las Vegas, mais Bobby Epstein ne voit pas les deux autres destinations comme des concurrents : « Miami a le faste et le glamour et c’est une merveilleuse destination. Il y a une saveur internationale là-bas. »
« Las Vegas est juste l’Amérique audacieuse de la manière la plus divertissante. Ce que nous voyons avec notre circuit, c’est qu’il y a une compétition sur une piste qui satisfait vraiment le vrai fan de course en termes de capacité de dépassements avec des collines, des courbes et le fait que les fans peuvent voir huit ou dix virages depuis les tribunes. »
Bien qu’il accepte volontiers la venue de Miami et Las Vegas au calendrier, Epstein estime cependant que l’ajout d’une course supplémentaire en plus des trois déjà citées – quitte à jouer l’alternance – ne serait pas viable : « C’est un risque élevé, une dépense énorme et c’est difficile de demander à quelqu’un de faire un travail ponctuel et de ne pas revenir l’année suivante parce que vous devez investir tellement d’argent, même juste pour le faire une seule fois. »
« Cela coûte plus de 150 millions de dollars rien que pour organiser une course la première fois, même sur un circuit non permanent. Vous pouvez le faire en revanche avec des circuits permanents…comme vous aviez l’habitude de faire des allers-retours entre Hockenheim et le Nürburgring en Allemagne, c’est faisable. »
La Formule 1 pourrait disputer jusqu’à 24 courses l’année prochaine, avec des rumeurs selon lesquelles certaines manches européennes comme la Belgique, la France et peut-être même Monaco se dérouleraient en alternance.