A l’occasion du Grand Prix d’Arabie Saoudite disputé le week-end dernier à Djeddah, le sujet des limites de piste a de nouveau été évoqué, notamment parce que la FIA envisagerait – selon certaines rumeurs – de passer la pénalité de 5 à 10 secondes en cas de dépassement des limites de piste.
Ces derniers mois, certains pilotes se sont prononcés sur cette éventualité, mais selon eux, il ne s’agit pas de la solution la plus adéquate pour résoudre ce problème récurrent. Pour rappel, lors du Grand Prix d’Autriche 2023 quelques 1200 cas de dépassements des limites de piste ont été recensés durant la course. Une situation devenue ingérable donc pour les commissaires de piste, ce qui a occasionné des délais rallongés (5 heures) pour entériner les résultats de la course.
Le pilote Alpine Esteban Ocon s’était déjà prononcé sur le sujet, le Français plaidant pour les bacs à gravier qui laissent peu de marge aux pilotes de façon naturelle. Le directeur de Mercedes, Toto Wolff, avait pour sa part déclaré que des limites de piste plus marquées comme des vibreurs capables d’endommager les monoplaces seraient plus dissuasifs.
Le week-end dernier à Djeddah où les limites de piste ne sont pas un problème puisqu’il s’agit d’un tracé urbain bordé de murs, George Russell et Charles Leclerc ont donné leur point de vue sur un éventuel durcissement des pénalités. Charles Leclerc pour sa part estime qu’une pénalité de dix secondes serait trop sévère et ne résoudrait pas le problème.
« Je pense que c’est assez sévère. Mais je pense que la principale priorité devrait être de corriger ou de nous aider à mieux respecter les limites de la piste, parce que pour l’instant, avec la façon dont les lignes blanches sont tracées, on ne les voit pas vraiment. » a déclaré le Monégasque.
« J’avais donc l’impression que cinq secondes, c’était déjà assez pénible. Dix secondes, c’est, à mon avis, trop. » a-t-il ajouté.
Le pilote Mercedes George Russell a fait écho aux propos de Leclerc, le Britannique aimerait lui aussi avoir des limites de piste plus marquées et identifiables: « Oui, comme Charles l’a dit, je pense qu’il est difficile de comprendre depuis la télévision à quel point c’est difficile depuis l’intérieur de la voiture. »
« Vous êtes assis si bas, vous ne voyez que les quinze premiers centimètres de vos pneus et les voitures roulent à 70 millimètres du sol, voire moins à la fin d’une ligne droite, donc nous avons besoin d’une bordure que nous pouvons sentir et finalement, sur certains circuits où nous allons, il n’y a aucun problème de limite de piste. »
« Ce n’est que sur une poignée de circuits sur lesquels nous constatons de nombreux problèmes de limite de piste. Nous devons donc trouver un moyen de résoudre ce problème. » a conclu le Britannique.
La FIA planche sur le sujet depuis un certain temps, un test grandeur nature a d’ailleurs été réalisé lors de la dernière manche de la saison 2023 à Abou Dhabi avec une IA capable de détecter les dépassements de limite de piste grâce à l’analyse de forme en temps réel.
Les pénalités sont également un sujet étudié comme indiqué en début d’article, mais il semblerait qu’une partie du Paddock s’accorde sur le fait qu’il serait plus judicieux de s’attaquer à la cause du problème plutôt qu’aux conséquences.
Je suis bien d’accord avec Esteban, de la gravette à l’ancienne mettrait fin à toute discussion.
En plus ce béton partout c’est affreux, pas drainant, et pas écolo alors que tout le monde consent à des efforts.