Paramètre primordial de sécurité, la personnalisation d’un baquet de F1 est essentiel pour qu’un pilote se sente en harmonie avec la voiture. L’équipe Aston Martin dévoile le détail des différentes étapes inhérentes à la fabrication d’un siège de Formule 1.
Il va sans dire que le baquet est un des éléments clés de la sécurité et du confort d’un pilote. Chaque baquet est unique, personnalisé et parfaitement adapté à celui qui conduit afin de lui permettre d’extraire toutes les performances de la voiture.
Alors que les équipes terminent les derniers ajustements de leur nouvelle monoplace, Aston Martin détaille les sept étapes qui sont nécessaires pour obtenir un baquet parfaitement adapté à chacun des pilotes.
1ère étape : Le pilote entre dans une maquette du cockpit ou du châssis lui-même et s’assoit sur un sac rempli de mousse expansive. La mousse prend alors forme autour de lui, épousant les contours de son corps et la forme interne du châssis.
2ème étape : Le pilote reproduit les mouvements qu’il effectuera en roulant, comme tourner le volant, pour s’assurer du confort de ses bras et de ses coudes lorsque la mousse se dilate. Le moule en mousse peut être coupé et ajusté pour mieux s’adapter au pilote et au châssis.
Il est précisé que certains pilotes préfèrent se sentir comme « coincés » dans la voiture. Ils recherchent un mouvement quasi nul de la tête, du cou et des épaules. D’autres, en revanche, préfèrent un peu plus de liberté de mouvement lorsqu’ils conduisent.
3ème étape : Le moule en mousse est numérisé électroniquement pour créer un modèle 3D du siège. Ce modèle est utilisé pour produire un moule sur lequel des couches de fibre de carbone sont appliquées puis durcies dans un autoclave pour créer un baquet en fibre de carbone. Des ouvertures sont découpées pour les dispositifs de sécurité tels que les ceintures de sécurité et le dispositif HANS.
4ème étape : De retour dans le cockpit, le pilote essaie de s’asseoir dans le baquet en fibre de carbone, fournissant tout retour d’information utile pour ajuster et affiner. La coque en carbone peut être optimisée selon les exigences du pilote.
5ème étape : Les pédales doivent être à portée de main et il doit être possible de tourner complètement le volant. Pour répondre aux exigences de sécurité, le pilote ne doit pas être trop haut dans le cockpit.
A noter qu’un pilote plus bas contribue à un centre de gravité plus bas, ce qui améliore les performances de la voiture. Cependant, le pilote ne peut pas être positionné trop bas, car un champ de vision dégagé est évidemment essentiel.
6ème étape : Du rembourrage peut être appliqué pour le confort, bien qu’on garde toujours le poids à l’esprit sachant que l’ajout de rembourrage augmente le poids du baquet. Une couche de feuille d’or peut être durcie sur la fibre de carbone à l’arrière du siège pour réfléchir les rayons infrarouges et protéger le conducteur de la chaleur provenant du groupe motopropulseur à l’arrière.
7ème étape : Le test décisif a évidemment lieu en piste. Si le baquet n’est pas parfait, d’autres ajustements mineurs peuvent être effectués. Si des changements plus importants sont nécessaires, ou si le pilote n’est pas à l’aise, tout le processus peut être reconduit pour trouver l’ajustement parfait.
A l’aube de cette nouvelle saison, l’écurie britannique présentera sa nouvelle monoplace – l’AMR23 – le lundi 13 février 2023.
Source : Aston Martin