Les équipes de F1 veulent une décision rapide concernant les changements pour 2023

26 juillet 2022
LE CASTELLET, FRANCE - JULY 24: Charles Leclerc of Monaco driving the (16) Ferrari F1-75 leads Max Verstappen of the Netherlands driving the (1) Oracle Red Bull Racing RB18 and the rest of the field into turn one at the start during the F1 Grand Prix of France at Circuit Paul Ricard on July 24, 2022 in Le Castellet, France. (Photo by Mark Thompson/Getty Images) // Getty Images /

Les équipes de F1 veulent une décision rapide, de préférence avant la trêve estivale, concernant les modifications techniques proposées pour la saison 2023 qui visent à mettre fin au phénomène de marsouinage sur les Formule 1.

Depuis le début de la saison 2022, quasiment toutes les équipes de la grille – certaines plus que d’autres – ont rencontré des problèmes de marsouinage sur leurs monoplaces (un phénomène d’oscillation verticale qui apparaît dans les lignes droites). Si certaines écuries comme Red Bull et Ferrari semblent avoir trouvé la parade pour limiter, voire supprimer ce phénomène, d’autres comme Mercedes cherchent encore des solutions.

Le plan pour éradiquer ce phénomène consiste à relever les bords du fond plat des monoplaces de quelques millimètres (25 mm) et à effectuer des tests de déflexion latérale du plancher plus rigoureux. Mais les équipes ayant réussi à se débarrasser du marsouinage au cours des premières courses de la saison soutiennent que les propositions favorisent ceux qui se sont trompés cette année et ne devraient pas être forcées pour des raisons de sécurité comme l’a souligné la FIA.

Quoi qu’il en soit, toutes les écuries de la grille doivent savoir quelles règles s’appliqueront pour 2023 pour éviter de perdre du temps et des ressources précieuses alors qu’elle doivent respecter le plafond des coûts, et alors que le développement et la conception de nouvelles voitures pour la prochaine saison devraient s’intensifier après août.

« Il n’est pas encore trop tard, mais nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre encore quatre ou six semaines. Je préférerais que ces changements soient pour 2024, mais si cela arrive pour 2023, je pense que ce doit être maintenant juste avant la trêve (d’août), c’est en quelque sorte le dernier créneau qui est acceptable. » a déclaré Jan Monchaux, directeur technique d’Alfa Romeo, samedi dernier au Castellet.

Du côté de chez Mercedes, Andrew Shovlin, directeur de la performance, demande plus de clarté dans les règles : « Est-ce que ça va changer ? Si c’est le cas, allons-y, nous accepterons. Nous savons qu’en tant qu’équipe que nous devons résoudre nos problèmes nous-mêmes et nous l’avons fixé comme objectif dès le premier jour et nous sommes assez confiants que nous pouvons atteindre cet objectif. C’est pourquoi j’ai dit pour nous, la grande chose est que nous voulons juste des éclaircissements à ce sujet. »

Le directeur de Red Bull, Christian Horner, a déjà pointé du doigt Mercedes, suggérant que les changements seraient bénéfiques « afin qu’une certaine équipe puisse faire rouler sa voiture plus bas et bénéficier de ce concept », ce à quoi Shovlin a répondu : « Nous pouvons comprendre que certaines équipes ne veulent pas que la réglementation change. Mais nous ne savons pas en tant que Mercedes si un changement de réglementation nous conviendra. »

« Notre position est plutôt que si nous voulons résoudre certains des problèmes fondamentaux, nous ne pourrons le faire juste avec des règles seules. »

Une directive technique en Belgique

En attendant l’application de ces nouvelles règles pour 2023, la FIA va introduire de façon officielle une directive technique à partir du Grand Prix de Belgique de cette année (programmé fin août)  pour guider les écuries de Formule 1 sur les mesures que la Fédération a l’intention de prendre pour résoudre ce problème. Ces mesures incluent :

  • Un examen plus approfondi des planches et des patins (sous la voiture), tant au niveau de leur conception que de l’usure constatée
  • La définition d’une métrique basée sur l’accélération verticale de la voiture, qui donnera une limite quantitative pour le niveau acceptable d’oscillations verticales. La formule mathématique exacte de cette métrique est toujours en cours d’analyse par la FIA, et les équipes de Formule 1 ont été invitées à contribuer à ce processus

Initialement prévue pour le Grand Prix de France, le report de cette directive technique au GP de Belgique a été décidée suite aux commentaires et à la consultation des équipes et afin de permettre aux écuries d’apporter les mises à jour nécessaires aux assemblages de planches et des patins, ce qui garantira une application équitable de la métrique utilisée pour mesurer cette oscillation sur toutes les voitures.

En parallèle, la FIA va poursuivre ses contrôles rigoureux jusqu’à la fin de la saison : « Les contrôles renforcés par la FIA introduits à partir du Grand Prix du Canada vont se poursuivre. Plusieurs actions proposées pour résoudre ce problème dans le règlement technique de 2023 ont également été discutées, avec des instructions claires à transmettre au comité consultatif technique. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.