Le « lobbying » des équipes de F1 auprès de la FIA désormais interdit

24 juillet 2021
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Après le Grand Prix de Grande-Bretagne, marqué par le crash spectaculaire de Max Verstappen suite à une collision avec la Mercedes de Lewis Hamilton avant la fin du premier tour de course, les équipes de F1 ont été averties qu’elles risquaient des sanctions si l’un des membres du personnel rendait visite aux commissaires de course durant un Grand Prix à l’avenir sans y être invité.

Le directeur de course de la FIA, Michael Masi, a écrit aux dix équipes de la grille à la suite du GP de Grande-Bretagne de dimanche dernier pour leur préciser que les visites aux commissaires sportifs, qui décident des incidents sur la piste et déterminent les éventuelles sanctions, ne seront autorisées que sur approbation préalable ou sur convocation officielle.

Le patron de Mercedes, Toto Wolff, et son homologue de Red Bull, Christian Horner, ont tous deux rendu visite aux commissaires pendant la période du drapeau rouge à Silverstone après la collision de Lewis Hamilton et Max Verstappen dans le premier tour. L’incident faisait alors l’objet d’une enquête.

Les deux parties étaient déjà en discussion avec la FIA à la radio et on a même pu entendre Toto Wolff demander à Michael Masi s’il avait bien reçu un e-mail explicatif dans lequel l’équipe Mercedes défendait son point de vue dans l’incident impliquant Hamilton et Verstappen.

Par la suite, Wolff s’est rendu directement dans la salle des commissaires de course et Christian Horner lui a emboité le pas, bien que le Britannique a rapidement déclaré qu’il « ne fallait pas interagir avec les commissaires ».

Au final, les commissaires de course ont estimé que Lewis Hamilton était responsable de l’accident de Max Verstappen et lui ont donc infligé une pénalité de dix secondes en course et deux points sur sa super licence.

Christian Horner pour sa part accueille favorablement cette mesure de la FIA, qui convoquera désormais le personnel des équipes « si besoin » et de façon officielle, le directeur de l’équipe Red Bull estimant que son homologue de chez Mercedes n’avait pas à aller faire pression sur les commissaires à ce moment-là.

« Les commissaires sportifs eux-mêmes sont, et ont toujours été, un organisme totalement indépendant et pendant les 16 saisons et demie où j’ai été Team Principal, je ne suis jamais entré dans la salle des commissaires au milieu d’une course ou d’une séance. » a déclaré Horner.

« Il a été porté à mon attention par la diffusion télévisée que Toto [Wolff, directeur de l’équipe Mercedes] allait voir les commissaires sportifs avec des informations qu’il avait essayé d’envoyer par courrier électronique à Michael [Masi, directeur de course de la FIA] avant qu’ils ne se prononcent sur une pénalité. »

« C’est un peu comme essayer de faire pression sur un jury pendant qu’il rend son verdict final. Les commissaires sont enfermés pour s’assurer qu’ils sont indépendants de toute influence extérieure afin de tirer leurs propres conclusions. »

« Donc, après avoir entendu que Toto faisait du lobbying auprès des stewards, je suis allé les voir et j’ai souligné qu’aucun de nous ne devrait être là et qu’il n’était pas approprié que quiconque interfère pendant que le processus de prise de décision était en cours. »

« Il est également détaillé dans le code sportif que cela n’est pas acceptable et je suis maintenant heureux de voir que la FIA a clarifié que ce type de lobbying ne sera plus toléré à l’avenir car il pourrait bien pousser les commissaires sportifs à prendre une décision qui n’est pas tout à fait juste ou impartial. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.