Le patron de Ferrari, Mattia Binotto, est revenu sur son parcours au sein de la Scuderia au fil des années, lui qui est rentré à Maranello en tant que stagiaire en 1995.
Comme beaucoup d’entre vous, le rêve de Mattia Binotto était de pouvoir un jour travailler en Formule 1 avec Ferrari et ce rêve est devenu réalité en 1995 lorsque le Suisse intègre la Scuderia en tant que stagiaire après des études en Italie.
Binotto a ensuite gravi les échelons au sein de l’écurie italienne grâce à ses compétences et a travaillé avec de grands pilotes comme Jean Alesi, Eddy Irvine ou encore Michael Schumacher.
En 2019, Mattia Binotto est nommé directeur sportif de la Scuderia Ferrari en remplacement de Maurizio Arrivabene, il garde en même temps le rôle de directeur technique de l’équipe.
« C’était un rêve certainement. » répond Mattia Binotto au micro de la RTBF lorsqu’on lui demande si travailler en F1 était un rêve pour lui.
« Quand j’étais enfant, quand j’étais gamin, je jouais avec les petites voitures rouge. C’était ma passion, mon grand père était passionné, je regardais les courses avec lui et je me suis toujours dit ‘j’aimerais bien une fois travailler chez Ferrari, arriver là-bas avec une petite Fiat 500 et à la rigueur être aérodynamicien’. »
Des débuts chez Ferrari en 1995
« J’ai travaillé pour Ferrari, mais je n’ai jamais été aérodynamicien. Mais c’est vrai que ça été un rêve. »
« Ça n’a pas été un rêve d’être dans le rôle que j’occupe aujourd’hui, ce fut tout simplement la conséquence de ces années en ayant travaillé chez Ferrari. Le rêve était vraiment de faire partie de l’équipe. »
« J’ai commencé comme stagiaire. » rappelle Mattia Binotto, qui est passé par le département des moteurs puis est devenu directeur technique de la Scuderia en 2016 suite au départ surprise de James Allison.
Binotto souligne également avec beaucoup d’humour qu’il ne comprenait rien à la mécanique d’une Formule 1 lors de ses débuts en 1995 : « Quand j’ai terminé l’université, j’ai effectué un Master en Italie qui s’approchait du monde du véhicule, j’ai ensuite fait un stage chez Ferrari, il m’ont embauché. »
« Et puis, j’ai commencé en 1995, je suivais les essais privés en tant qu’ingénieur moteur. Je n’y comprenais rien [rire], peut-être même aujourd’hui ! »
« Je me souviens, je travaillais avec Jean Alesi ou Gerhard Berger, ça c’était la première année. Une des choses que j’aime bien, c’est de pouvoir travailler avec beaucoup de pilotes. »
L’époque Michael Schumacher
« Bien-sûr, l’époque avec Michael était spéciale, j’en garde des souvenirs incroyables. Mais il n’y a pas eu que lui, j’ai connu pleins de pilotes. J’ai beaucoup travaillé avec Eddy Irvine, qui est une personne très amusante. On s’appelle encore, on se parle, ça été toute une épopée. Je pense qu’avoir pleins de souvenirs comme ça, c’est sympa. »
La pression en tant que chef de la Scuderia Ferrari
« La pression, il ne faut pas y penser. » explique Binotto. « Je crois qu’on est concentrés sur notre travail, que ce soit à l’usine ou sur les Grands Prix, on est concentrés sur ce qu’on fait. »
« Ensuite, après 25 ans de Formule 1, on sait ce que c’est la pression et on essaie encore une fois de la gérer, donc, ce n’est pas le côté le plus difficile. »
« C’est vrai que la pression chez Ferrari est encore plus élevée, devoir gagner est toujours notre objectif, même pour hier, pas pour demain. Mais je suis également convaincu que la stabilité et la patience est importante dans ce métier. De mon côté, j’essais de laisser de côté la pression et d’être concentré sur le travail. »
La « fun attitude »
Le patron de l’équipe de Maranello aime souvent rappeler à ses troupes qu’il est impératif d’avoir « la fun attitude » afin de trouver un certain équilibre entre rigueur et détente.
« La joie est indispensable. C’est un métier avec un compromis pour la vie familiale très élevé. J’ai toujours dit ‘on ne travaille pas chez Ferrari, on vit à l’usine’ . »
« Donc on sait à quelle heure on commence le matin, mais on ne sait jamais à quelle heure on termine le soir. Je suis plus souvent avec mes coéquipiers, mes collègues, qu’avec ma famille, donc, il faut quand même que l’on trouve un côté fun. »
« C’est indispensable, et en plus, je suis sûr que si l’on s’amuse on travaille mieux et il y a donc plus de chances de pouvoir atteindre l’objectif. »