Initialement prévue pour le Grand Prix de Belgique, l’interdiction des modes moteur en F1 voulue par la FIA sera finalement introduite au Grand Prix d’Italie à Monza (du 4 au 6 septembre) afin de laisser plus de temps aux équipes pour recueillir des informations supplémentaires.
Depuis l’introduction de l’ère turbo-hybride actuelle en 2014, les unités de puissance de tous les fabricants ont présenté des réglages (des modes) qui modifient la puissance en qualifications et en course.
Les modes de qualifications rendent disponibles des régimes moteur supplémentaires pour les pilotes et leur offre la possibilité d’avoir un surplus de puissance et la détourner vers la batterie, permettant ainsi un déploiement maximal de l’énergie récupérée via les deux systèmes de récupération d’énergie [MGU-K et MGU-H].
Ces modes fonctionnent également généralement avec un calage d’allumage et un mélange de carburant plus agressifs.
En revanche, un mode course standard permettra une récolte de la puissance adéquate pour maintenir la batterie alimentée en énergie et qui peut être déployée tout au long du tour.
Le moteur fonctionnera également généralement à des régimes maximaux inférieurs au mode de qualifications et à un réglage du calage de l’allumage qui maintient les éléments de l’unité de puissance à des températures moins élevées.
En règle générale, il existe plusieurs modes – jusqu’à neuf – entre les deux extrêmes. Il s’agit de trouver le juste milieu entre les performances et la durée de vie du moteur, la fiabilité et la consommation de carburant.
Au cours d’un week-end de course, la FIA doit contrôler un certain nombre de paramètres des unités de puissance grâce à une analyse très détaillée des données, et cette interdiction des modes moteur les aidera à atteindre cet objectif – et à avoir plus confiance en la légalité des unités de puissance en conséquence.
Bien-sûr, certains estiment que l’objectif premier est d’essayer de « freiner » l’équipe Mercedes – même si cette raison n’a jamais été évoquée – car à ce stade on estime que c’est le moteur Mercedes qui développe le plus de puissance en qualifications, bien loin devant Ferrari, Renault ou Honda.
Autre raison évoquée par la FIA, la réduction des coûts en F1. Cette décision permettrait d’économiser des programmes de développement coûteux pour Honda, Renault et Ferrari à un moment où la FIA tente très activement de réduire les coûts.