Crevaisons à Bakou : Pirelli dédouane les équipes de F1

BAHRAIN INTERNATIONAL CIRCUIT, BAHRAIN - MARCH 25: Pirelli tyres during the Bahrain GP at Bahrain International Circuit on Thursday March 25, 2021 in Sakhir, Bahrain. (Photo by Glenn Dunbar / LAT Images)

L’un des grands sujets de conversation dans le paddock depuis le GP d’Azerbaïdjan est les éclatements de pneus survenus sur la Red Bull de Max Verstappen et l’Aston Martin de Lance Stroll dans la ligne droite principale à Bakou.

À la veille du Grand Prix de France, Pirelli a révélé par le biais d’un communiqué publié cette semaine qu’il n’y avait « aucun défaut de production ou de qualité » sur aucun des pneus « ni aucun signe de fatigue ou de délaminage ».

Au lieu de cela, Pirelli a déclaré que les défaillances étaient dues à « une rupture circonférentielle sur le flanc intérieur, qui peut être liée aux conditions de fonctionnement du pneu », le constructeur italien ayant convenu avec la FIA d’un nouvel ensemble de protocoles pour surveiller les conditions de fonctionnement pendant un week-end de course.

Sans surprise donc, les pneus Pirelli sont toujours au centre des discussions ce week-end au Grand Prix de France et Max Verstappen a indiqué ce jeudi en conférence de presse que son équipe n’avait rien à se reprocher après l’éclatement du pneu arrière gauche sur sa Red Bull à Bakou, contrairement à ce que qu’a laissé entendre Pirelli dans son court communiqué cette semaine, le Néerlandais insistant sur le fait que le manufacturier italien devrait communiquer plus clairement sur cette question.

« Pour moi, c’était assez vague (les explications de Pirelli cette semaine), mais la seule chose que je peux dire c’est que du côté de l’équipe je pense qu’elle a fait tout ce qu’elle aurait dû faire. » a déclaré Verstappen.

« Ils [Red Bull] ont suivi toutes les directives concernant les pressions des pneus, donc il n’y avait rien à trouver. Nous allons augmenter la pression des pneus ce week-end, je suis certain que nous le ferons, cela a sûrement quelque chose à voir avec ce qu’il s’est passé à Bakou, mais ce serait aussi bien de savoir si tout ça (les crevaisons) étaient liées à la pression des pneus. » 

« Pirelli devrait juste un peu plus parler, ce serait un peu plus facile à comprendre. Je pense que l’explication que nous avons obtenue jusqu’à présent n’était pas suffisante parce que l’équipe n’a rien fait de mal. »

Ayant entendu les critiques de Max Verstappen, le directeur de Pirelli, Mario isola, a donné un peu plus d’explications ce jeudi soir concernant l’éclatement des pneus à Bakou et a révélé que d’autre coupures ont été détectées sur l’un des pneus montés sur la monoplace de Sebastian Vettel après la course.

« Au début de notre enquête, l’idée était qu’il y avait des débris qui ont coupé les pneus, car nous avions évidemment la preuve avec d’autres pneus avec des coupures sur la bande de roulement. » a expliqué Mario Isola ce jeudi au Castellet.

« Ensuite, lorsque nous avons finalisé l’enquête, nous avons découvert que la défaillance n’était pas liée aux coupures que nous avons trouvées, non seulement sur le pneus de la voiture d’Hamilton, mais aussi sur un pneu de Sebastian Vettel. »

« Ces coupures étaient certainement dues à des débris, mais les débris n’étaient pas assez tranchants pour couper la construction. »

« Ce qui s’est passé à Bakou, c’est simplement que les conditions de course attendues [c’est-à-dire les conditions dans lesquelles les voitures se déplaçaient] étaient différentes par rapport aux conditions de fonctionnement réelles, ce qui a créé les crevaisons. Les échecs étaient une coupure circonférentielle sur l’épaule intérieure. »

« Quand vous avez beaucoup d’énergie dans les pneus, avec une pression inférieure à celle attendue, le résultat est que sur le flanc, vous avez ce que nous appelons des ondes stationnaires et les ondes stationnaires mettent beaucoup d’énergie dans l’épaule du pneu et à un certain point le pneu a cassé, et c’est ce qui s’est passé et c’est la raison pour laquelle nous avons eu cette situation à Bakou. »

« Dans ce cas, nous n’avons pas atteint les bonnes conditions non pas parce que les équipes faisaient quelque chose contre le règlement, mais parce qu’elles recherchaient, comme d’habitude, la performance, et cela a créé un scénario différent de ce à quoi nous nous attendions. Mais nous n’avons pas dit [dans le communiqué de presse de mardi] que les équipes ont fait quelque chose qui n’est pas autorisé dans le règlement. »

Il est bon de noter que pour le Grand Prix de France Pirelli a demandé à toutes les équipes de relever les pressions de pneus.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.