Pour Horner, l’intimidation de Mercedes a conduit au départ de Masi

8 mars 2022
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Le patron de l’équipe Red Bull, Christian Horner, a accusé ses rivaux de l’équipe Mercedes de comportement « d’intimidation » entrainant le départ du directeur de course Michael Masi.

L’avenir de Michael Masi s’est avéré être un sujet de discussion majeur tout au long de l’intersaison, à la suite de la prise de décision controversée de l’Australien dans les derniers tours du Grand Prix d’Abou Dhabi 2021. Mercedes et Lewis Hamilton ont estimé que le titre des pilotes avait été injustement retiré, alors que le patron de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, a fait pression pour que des changements soient apportés par la FIA. L’Autrichien a même insinué que son pilote vedette ne reviendrait plus en Formule 1 en 2022, tandis que Hamilton s’est muré dans un long silence pendant plus de deux mois.

Au final, la FIA a pris la décision de modifier la structure de la direction de course à partir de la saison 2022 et a choisi d’écarter Michael Masi qui conserve tout de même un rôle au sein de la FIA mais qui n’est plus en rapport avec la Formule 1. Interrogé sur toute cette affaire, le patron de l’équipe Red Bull estime pour sa part que Mercedes a une grande part de responsabilité dans la décision prise par la FIA d’écarter Masi.

« Était-il juste de le virer en raison de la pression exercée sur lui par une équipe rivale ? Pour moi, c’était une erreur. Cela équivaut à de l’intimidation, c’est passivement agressif. Michael a fait des erreurs, c’est frustrant, mais il faut regarder le rôle qu’il occupait et les outils dont il disposait. Vous ne pouvez rejeter la faute sur Michael, c’est injuste de faire ça. » a déclaré Horner au micro de la BBC.

Le Britannique a poursuivi en expliquant que – selon lui – l’ancien directeur de course de la F1 a été traité de façon inacceptable, à la fois par des fans le menaçant sur les réseaux sociaux et par la FIA, qui n’a pas suffisamment soutenu son directeur de course.

« Nous avons subi de nombreuses erreurs de Michael. Mais il était dans un rôle à haute pression dans un sport à haute pression. Mais ce qui est impardonnable, c’est les trolls, les abus en ligne, les menaces de mort que lui et sa famille ont eues. Cela ne peut en aucun cas être toléré. Cela n’a rien à voir avec le sport, c’est juste de l’intimidation pure et simple et je n’accepterai en aucun cas cela au sein de notre organisation. »

« C’est pour cette raison que j’ai parlé pour Michael parce que j’ai senti qu’il n’avait eu aucun soutien, il a été mis à sec, il y a eu une campagne concertée très passive-agressive contre lui. Je défendrai toujours quelqu’un qui est victime d’intimidation, car l’intimidation n’est pas acceptable. »

De nombreuses personnes estiment que Michael Masi n’a pas correctement appliqué les règles lors de la dernière manche de la saison 2021 à Abou Dhabi, notamment en permettant à seulement cinq monoplaces de se dédoubler derrière la voiture de sécurité. Christian Horner pour sa part estime que les règles ont été appliquées ce jour-là différemment.

« Je ne pense pas que les règles n’ont pas été suivies correctement. Je pense qu’elles ont été appliquées peut-être différemment de ce qu’elles étaient auparavant en ne permettant pas à chaque voiture de se dédoubler. Si les commissaires avaient estimé que les règles n’avaient pas été appliquées, ils n’auraient jamais annoncé les résultats. » estime Horner.

Christian Horner a également réfuté l’idée selon laquelle c’est Red Bull qui a exercé la plus grande pression sur Michael Masi à la radio lorsque le directeur de course devait décider de faire sortir une voiture de sécurité ou pas après le crash du pilote Williams Nicholas Latifi. Le patron de l’équipe de Milton Keynes se défend d’avoir mis le directeur de course sous pression à ce moment précis du Grand Prix, Horner estimant que c’est son homologue de chez Mercedes, Toto Wolff, qui a mis le plus de pression sur Masi.

« Vous devez rapporter les faits. Qui a été le premier à appeler Michael [Masi] ? Ce n’était pas moi. Je n’ai fais que répondre à la pression exercée sur lui que j’entendais dans mon oreille de la part d’une équipe rivale [Mercedes]. C’est mon travail en tant que directeur d’équipe, je la représente et je dois la défendre. Je pense qu’il y avait probablement moins de pression que nos rivaux exerçaient pour ne pas avoir de voiture de sécurité ou pour ne pas avoir de voiture de sécurité virtuelle[…] »

Horner a également insisté sur le fait que la décision de Masi de ne laisser que cinq monoplaces se dédoubler derrière la Safety Car n’a eu aucun impact sur les résultats de l’épreuve.

« En regardant cet incident [le crash de Latifi], ce n’était pas un gros accident car le pilote n’a pas été blessé. La voiture était près d’une sortie et il semblait très probable qu’elle allait être dégagée et qu’il n’y aurait aucun problème à libérer les sept voitures au lieu de cinq [derrière la Safety Car]. Si les sept voitures avaient été libérées, auriez-vous eu un problème avec cette décision ? Cela n’aurait fait aucune différence pour le résultat du championnat, la seule erreur qu’il a commise c’est qu’il aurait pu libérer les deux dernières monoplaces. Il aurait pu le faire facilement, mais cela n’aurait eu aucun effet matériel sur la course. »

Horner fait partie des nombreuses personnes à admettre que Michael Masi a essayé de faire de son mieux pour éviter que la dernière course de la saison ne se termine derrière une voiture de sécurité : « Cela aurait été la pire fin possible d’une saison magnifique. Lorsque vous regardez l’intensité de cette saison, la voir se terminer derrière une voiture de sécurité aurait été vraiment choquant. » insiste Horner, bien que le Britannique a admis que l’image de la F1 a été ternie par cette affaire et réfutant l’idée que le sport a permis au divertissement de prendre le pas sur l’intégrité sportive.

« Oui, mais le directeur de production de Netflix n’était pas à côté de Michael Masi lorsqu’il a pris ses décisions. La F1 est toujours un sport, mais le sport est un divertissement. On pourrait aussi dire qu’il y a eu des gens qui ont parlé de la Formule 1 au cours des deux dernières années et des deux mois et demie où traditionnellement ils auraient été en hibernation. Les chiffres d’audience n’ont jamais été aussi élevés, tous les promoteurs sont complets, Silverstone essaie d’ajouter des places dans ses tribunes, il n’y a jamais eu autant de concurrence pour accueillir un Grand Prix, alors est-ce si grave ?

3 Comments

  1. Et hop! On reprends les mêmes andouilles pour un tour gratuits de stupidités. Y compris dans les commentaires.

    Il ne doit rien, vraiment rien se passer d’intéressant en F1.

  2. Non Mr Horner, c’etait Wheatley qui a influencé Masi.
    Vous ne changée pas Mr. Horner, toujours un tordu

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.