Le patron de Renault, Cyril Abiteboul, est revenu un peu plus en détail sur la décision prise par Daniel Ricciardo de quitter l’équipe Renault F1 à la fin de cette saison 2020, après seulement deux années passées à Enstone.
Au terme de la campagne 2020, l’Australien Daniel Ricciardo filera en direction de l’équipe McLaren, avec laquelle il a signé un contrat pluriannuel et où il remplacera directement l’Espagnol Carlos Sainz en partance pour Ferrari.
Cyril Abiteboul admet qu’il ne s’attendait pas à une telle décision de la part de son pilote, en tout cas pas dans un moment aussi compliqué que celui que l’équipe Renault était entrain de traverser pendant la crise.
« La découverte de cette information [celle de la volonté de Ricciardo de quitter l’équipe Renault], ça été un processus qui selon moi n’était pas à notre calendrier. On était pas dans le même timing. » a expliqué Cyril Abiteboul ce mercredi soir dans la nouvelle émission de Canal+, En Pole.
« Il voulait aller suivant son rythme, on était pas sur le même rythme, sur la même unité de temps, sur la même planète. »
« En mars, peu de temps après le retour d’Australie, les discussions effectivement se nouent autour du calendrier, des impacts sur cette saison et puis sur les premières décisions réglementaires – le fait de décaler d’un an le règlement 2021 à 2022 – je sens qu’il accuse le coup, que ça a un impact dans sa tête. »
« Je ne mesure pas nécessairement à quel point, et puis des discussions également avec des gens qui le représentent – je ne veux pas rentrer pas dans les détails – mais effectivement, nous étions très concentrés quand même sur cette crise avec deux usines à gérer, une crise économique également qui se profile, beaucoup de discussions sur le plan réglementaire, des échanges également avec la direction de Renault sur toutes les circonstances et les conséquences de tout ceci, et effectivement Daniel qui est sur un timing différent, avec une vrai forme d’activisme liée à son inquiétude des années qui passent. »
« Ça je l’ai découvert et je ne l’avais pas mesuré. C’est quelqu’un qui compte déjà sur le nombre d’années qui lui « reste » en Formule 1. »
« Peut-être qu’effectivement à l’approche de son anniversaire [Ricciardo a eu 31 ans ce mercredi], c’est le cap de la trentaine [rire]. Je pense qu’il a été dans une situation à avoir envie de prendre une décision pour prendre une décision. »
« Et la décision qui pouvait être prise c’était effectivement de bouger. Je n’ai pas plus d’analyse à faire. »
