L’équipe Racing Point semble rencontrer de grandes difficultés avec l’intégration du moteur Mercedes cette saison.
Depuis l’introduction de la première mise à jour du moteur Mercedes [Spec 2] au Grand Prix du Canada, l’équipe Racing Point rencontre des difficultés et doit faire face à des problèmes de fiabilité évidents.
A Montréal, c’est le pilote Lance Stroll qui en a fait les frais avec une casse moteur lors de la dernière séance d’essais libres du Grand Prix du Canada, ce qui a obligé l’équipe à effectuer un changement d’unité de puissance juste avant les qualifications sur la monoplace du Canadien.
A Spa au mois d’août, c’est le Mexicain Sergio Perez qui a dû immobiliser sa monoplace à la fin de la deuxième séance d’essais libres du Grand Prix de Belgique, après avoir subi une panne mécanique en rapport avec la nouvelle spécification du moteur Mercedes [Spec3].
Le pilote lui même semblait pessimiste à la fin de la journée sur ses chances de récupérer ce moteur évolué, et ses doutes ont été confirmés dans la soirée, lorsque Mercedes a annoncé que le moteur ancienne spécification [Spec2] serait monté sur la voiture de Perez pour le reste du week-end.
Dimanche dernier au Grand Prix de Singapour, Sergio Perez a dû abandonner en raison d’une fuite d’huile sur le moteur Mercedes monté sur sa Racing Point.
« Sergio [Perez] était classé dans les dix premiers lorsque nous avons repéré une fuite d’huile, ce qui nous a obligés à retirer la voiture immédiatement pour protéger le groupe propulseur. » nous a expliqué Otmar Szafnauer, le directeur des opérations de Racing Point.
L’intégration du bloc V6 hybride du constructeur allemand semble donc poser problème chez Racing Point cette année, et nulle doute que ce domaine doit déjà être la priorité de l’équipe pour le châssis 2020 qui est actuellement en développement.
Une monoplace basée sur celle de 2018
Rappelons que suite à la mise sous tutelle de l’équipe Force India en 2018, puis au rachat de l’écurie par un consortium canadien dirigé par Lawrence Stroll en plein cœur de l’été, l’écurie basée à Silverstone n’a pas eu d’autre choix que de développer une monoplace pour la saison 2019 sur la base du châssis de la saison 2018.
Cette raison peut, en partie, expliquer ces problèmes d’intégration du moteur Mercedes cette année.