En 2022, Alpine aura plus de potentiel de développement sur sa F1

13 janvier 2022
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Esteban Ocon (FRA) Alpine F1 Team A521. Russian Grand Prix, Friday 24th September 2021. Sochi Autodrom, Sochi, Russia.

Le PDG de Renault, Luca de Meo, se veut plutôt prudent quant aux objectifs de l’équipe Alpine pour la saison 2022, mais l’Italien affirme que Renault vise toujours un retour au sommet de la catégorie.

Cinquième au championnat du monde des constructeurs en 2021, l’équipe Alpine [anciennement Renault] a su tirer son épingle du jeu au cours d’une saison où la réglementation technique était quasiment identique à celle de la saison 2020. Pour 2022, les équipes sont reparties d’une page totalement blanche avec l’arrivée de nouvelles règles techniques, ce qui pourrait nous permettre d’avoir quelques surprises.

Concernant Alpine, Luca de Meo se veut plutôt confiant dans l’avenir avec une équipe « consolidée » après une campagne 2021 au cours de laquelle l’équipe du constructeur français a réussi à décrocher une victoire et marquer des points dans 19 courses : « Nous avons marqué des points lors de 19 Grands Prix, ce qui veut dire que ce n’est pas un hasard si nous sommes à la cinquième place…Maintenant, nous regardons vers 2022, avec une équipe plus consolidée, avec deux pilotes qui se connaissent bien, et nous avons beaucoup poussé pour créer une complicité entre eux, pour qu’on devienne une équipe, car au final, nous gagnons ensemble et nous perdons ensemble.  Je n’aime pas la rivalité interne, la façon de diriger une équipe où l’un est contre l’autre, c’est du poison, ce n’est pas l’esprit d’Alpine. » a déclaré le PDG de Renault à Marca.

Concernant les objectifs de l’équipe Alpine pour 2022, De Meo se veut prudent et rappelle qu’il faut en moyenne plusieurs années avant d’arriver à se battre pour un championnat du monde en Formule 1. Lorsqu’on lui demande quel est le « plan » pour cette nouvelle saison [rapport à l’inscription EL PLAN aperçue sur l’aileron arrière de l’Alpine à Abou Dhabi], De Meo a répondu : « Au final, le plan, dans le langage des entreprises est au minimum entre trois et cinq ans. En une année, c’est une question de budget. »

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« Si vous voulez parler d’un plan, je vous répond que nous avons le choix entre trois et cinq ans pour devenir compétitifs, pour pouvoir gagner des courses régulièrement et pour pouvoir gagner un championnat du monde. C’est l’objectif de tout le monde, comme pour Aston Martin, Ferrari, Red Bull…Au final, tout le monde veut gagner, nous aussi nous rêvons de gagner un championnat un jour, mais tout cela est si difficile. Nos concurrents son si bons qu’on ne sait jamais. Ce n’est pas quelque chose que l’on met dans une calculatrice et qu’on obtient un résultat comme ça, cela dépend de beaucoup de choses. Il est clair que nous avons un engagement à long terme dans cette série et que nous avons l’ambition d’être compétitifs, et je pense qu’il est possible que dans quelques années nous soyons parmi les meilleurs pour pouvoir concourir, parfois en remportant [des courses], parfois des podiums en évitant les problèmes. »

« Renault fait partie des équipes historiques et il n’y en a que trois qui produisent des moteurs désormais, avec Honda [qui a quitté la F1 fin 2021] quatre. En fait, nous sommes Mercedes, Ferrari et Renault. Notre équipe est différente, car c’est une double équipe, et nous sommes ici depuis plus de 40 ans. La position de Renault n’est pas d’être au milieu, la position de Renault est d’être en haut. Je ne peux pas dire quand, car vous pourriez dire : ‘Mr De Meo a dit qu’en 2023 ils vont gagner le championnat du monde’, et si on ne gagne pas cela ne servirait à rien. Le plus important est d’avoir l’attitude, de vouloir de ce sport et de vouloir investir. »

« Quand les gens mettront leur monoplace [en piste] à Montmelo [pour les essais hivernaux], nous verrons qui a fait le travail. Ce que je peux dire, c’est que tout change. On avait traditionnellement un handicap en termes d’aérodynamisme dû à l’architecture du moteur, mais quand le châssis change, l’aéro change aussi, ce qui sera un peu moins choquant. La réalité, c’est que l’année qui arrive sera moins importante qu’elle ne l’a été jusqu’à présent, parce qu’au final, vous enlevez mécaniquement un inconvénient. Nous nous sommes donnés des objectifs ambitieux […] Et puis il y a autre chose, parce que cette voiture [celle de 2021] avait déjà trois ans, elle avait atteint la fin de son cycle de vie, et la différence c’est que nous allons changer l’architecture du moteur pour la saison prochaine, cela va nous donner un moteur plus fin, ce qui nous permettra de marquer des points en aérodynamisme. Ensuite, il faudra voir quelles sont les performances du moteur, mais on m’a dit que le développement se passait bien. Mais tout le monde dira la même chose. Il y aura plus de chevaux, je ne peux pas dire combien, mais l’intention est certainement de clôturer le budget. Tout cela dépendra aussi de la capacité organisationnelle de l’équipe, de ce que nous pouvons améliorer, et de ce qu’ils me disent, c’est que la voiture va avoir beaucoup plus de potentiel de développement que l’actuelle [celle de 2021] qui a atteint la limite. »

« Si vous parlez à Fernando [Alonso], il vous dira qu’il fait tout ce qu’il peut. Parfois, il fait le tour trois ou quatre fois, retourne au stand et dit : ‘On ne peut pas faire plus’. Mais la monoplace de la saison prochaine pourra s’améliorer au cours de la saison. »

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr et du site La Chaine Renault. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.