Le patron de la Scuderia Ferrari, Mattia Binotto, estime que les huées des fans ce dimanche à l’arrivée du Grand Prix d’Italie n’étaient pas destinées au vainqueur Max Verstappen, mais bien à la FIA qui a pris la décision de laisser en piste la voiture de sécurité jusqu’au drapeau à damier après la panne dont a été victime Daniel Ricciardo ce dimanche à Monza.
A cinq tours de la fin de course, la McLaren de Daniel Ricciardo est tombée en panne après le deuxième Lesmo, ce qui a obligé l’Australien à immobiliser sa MCL36 sur le bord de piste. La direction de course a alors déployé une voiture de sécurité et le Grand Prix d’Italie s’est achevé au ralenti derrière la Safety Car. A l’Arrivée, les fans ont exprimé leur déception de ne pas voir plus de spectacle en huant les pilotes, notamment Max Verstappen, mais selon Mattia Binotto ces huées n’étaient pas destinées au Néerlandais.
« Huer un pilote n’est jamais génial. Max était le pilote le plus rapide en piste et donc méritait la victoire, donc les huées n’étaient pas bonnes. » a déclaré Binotto après le Grand Prix d’Italie lors d’un point presse avec les médias.
« Je pense que les huées de nos Tifosi étaient plus dirigées vers la FIA. Les Tifosi et les gens qui étaient là pensent que la voiture de sécurité aurait pu rentrer avant, ce qui aurait permis d’avoir encore quelques tours pour un peu plus de spectacle, pour des batailles en piste. » a ajouté Mattia Binotto tout en précisant que la FIA devrait faire un meilleur travail à l’avenir avec la voiture de sécurité.
Le patron de Ferrari n’est pas le seul à demander à la FIA de revoir la procédure de la voiture de sécurité puisque son homologue de chez Red Bull, Christian Horner – dont le pilote a remporté le Grand Prix d’Italie ce dimanche – a lui aussi estimé que l’instance dirigeante devrait « passer en revue tous les détails » afin que cela ne se reproduise pas.
« Nous ne voulons pas gagner une course avec une voiture de sécurité. C’est quelque chose dont nous parlons depuis de nombreuses années qu’il devraient terminer la course. » a déclaré Horner.
« Il y avait suffisamment de temps pour lancer cette course. Nous aurions aimé gagner la course sur la piste, pas derrière la voiture de sécurité. Nous partageons la déception de tous les fans. Cela va à l’encontre des principes dont nous avons discuté précédemment, et les plus grands perdants ont été les fans. Nous devons rapidement chercher à résoudre ce problème. »
« Je pense qu’il y avait largement le temps de redémarrer [la course]. Nous devons donc passer en revue tous les détails, mais pour moi, il y avait suffisamment de temps. Nous avions une voiture qui n’était pas dans un barrière, mais sur le bord de la piste [celle de Ricciardo].”
La FIA pour sa part s’est défendue d’avoir commis une faute en laissant la voiture de sécurité en piste aussi longtemps et a rappelé que les procédures ont été validées par les équipes en début de saison.
« Alors que tous les efforts ont été faits pour récupérer rapidement la voiture n°3 [Ricciardo] et reprendre la course, la situation s’est développée et les commissaires n’ont pas été en mesure de mettre la voiture au point mort et de la pousser dans la voie de dégagement. » a indiqué la FIA dans un communiqué ce dimanche soir.Comme la sécurité des commissaires est notre seule priorité, et que l’incident n’était pas suffisamment important pour nécessiter un drapeau rouge, la course s’est terminée sous Safety Car selon les procédures convenues entre la FIA et tous les concurrents. Le moment de la période de la voiture de sécurité dans une course n’a aucune incidence sur cette procédure. »
Si Mattia Binotto et Christian Horner estiment pour leur part que la procédure doit être revue, ce n’est pas le cas du patron de Mercedes, Toto Wolff, qui estime que la FIA n’a fait que suivre les règles ce dimanche à Monza.
Bah voyons.
Merci Bino, mais je crois qu’on avez compris.