La Principauté de Monaco se prépare à accueillir du 20 au 23 Mai 2021 son 78ème Grand-Prix de Formule 1, 1040ème épreuve du Championnat du Monde, courue depuis 1950. Après une pause en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, une nouvelle édition prometteuse nous attend enfin, avec ce subtil mélange d’adrénaline, de défis et de glamour.
Étroitement ceinturé à l’intérieur du deuxième pays le plus densément peuplé dans le monde au mètre carré, à cheval entre mer et montagne, entouré par les palaces et bâtiments parmi les plus célèbres du monde, le tout protégé par la candeur de l’atmosphère azuréenne; le tracé Monégasque présente 19 virages uniques au noms évocateurs.
Immersion totale
Regarder du bord de la piste ou bien à la télévision les F1 monter à pleine vitesse depuis Sainte Dévote jusqu’au secteur du Casino, descendre vers Mirabeau, tourner à l’épingle du Fairmont puis repartir au virage du Portier pour sortir à près de 300 km/h, 273 mph du Tunnel; traverser le secteur du Port avec la Chicane de la Piscine, passer la Rascasse pour enfin aborder le virage d’Antony Noghès; est quelque chose d’incroyablement spécial.
Vous voilà ensuite sur la ligne droite des stands longue seulement de quelques 500 mètres, prêt à attaquer les autres … 77 tours du Grand-Prix, sur une piste de 3,33 kms, soit la plus courte du calendrier F1, et de neuf mètres de large tout au plus!
Telle est la magie de Monaco, d’une extravagance irrésistible. De l’impressionnant défi au moment de prendre ses marques dans la voiture au fil des premiers tours, à l’adrénaline grisante quant vient le moment de la qualification ou de la course; l’art du pilotage d’une Formule 1 prend ici une valeur infinie.
Description
Créé en 1929, le circuit a conservé son format originel, ne connaissant au fil du temps que des ajustements progressifs en rapport avec l’essor urbain, les vitesses des voitures et la sécurité des pilotes. Ce sont essentiellement les stands, le virage de Sainte Dévote, la Nouvelle Chicane, le virage de la Rascasse et celui d’Antony Noghès, qui connurent les principales modifications. Le Tunnel du Circuit de Monaco est né quant à lui en 1973 sur le passage existant de la piste, lors de l’achèvement de la construction vers la mer de l’Hotel du Loews, devenu Monte-Carlo Grand Hotel en 1998, puis Hotel Fairmont de 2004 jusqu’à aujourd’hui.
De part sa configuration sinueuse mêlée de nombreux changements d’élévation et d’enchainements rapides de virages serrés, le Grand-prix de Monaco est la version suprême des courses les plus exigeantes de la Formule 1, contenant à lui tout seul le virage le plus lent du Championnat à l’endroit de l’épingle du Fairmont (57 km/h, 52 mph), et l’un des virages les plus rapides et dangereux à l’intérieur même du tunnel, avec le coude à plat pris aux alentours de 270 km/h, 167 mph.
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En amont du Grand-Prix à venir et pour avoir nous-mêmes des yeux d’experts, revenons sur les 19 virages célèbres qui composent le Circuit de Monte-Carlo Monaco, afin de redécouvrir leurs caractéristiques ainsi que le sens historique et distinctif de leur nom.
Secteur 1
Sainte dévote (115 km/h – 105 mph)
Quelle distance nous diriez-vous entre la ligne de départ du circuit et le virage numéro 1?! : 150 mètres… Les pilotes n’ont que quelques courtes secondes pour se positionner à l’entame du virage de Sainte Dévote ou bien décider d’un dépassement audacieux sur leurs rivaux directs. Ce virage à droite de 90 degrés peut-être pris avec les voitures côtes à côtes, deux par deux, et c’est d’ailleurs devenu la tendance depuis que la piste a été quelque peu élargie avec le retrait du petit rond point autrefois situé à l’apex du virage. Les pilotes auront alors une deuxième chance pour prendre l’avantage juste après.
C’est aussi l’endroit exact du point de rencontre avec la sortie des stands, créant à coup sûr des passes d’armes excitantes en course au moment où les pilotes étant sur leur trajectoire, se retrouvent potentiellement aux prises avec un adversaire qui vient de changer ses pneus et revient sur la piste.
Le virage de Sainte Dévote est le nom de l’église située à quelques mètres sur la zone extérieure du virage, en lien avec la Sainte Patronne de Monaco célébrée depuis toujours par les Monégasques et considérée comme l’âme protectrice du pays.
Beau Rivage (240 km/h – 219 mph)
La prise d’accélération des Formule 1 à la sortie du premier virage est de toute beauté, elle conditionne leur vitesse d’ascension le long de la montée de l’avenue d’Ostende longue d’environ 400 mètres, pentée à 12%, et de leur vitesse de pointe au sommet qui avoisine les 285 km/h, 259 mph.
Le virage de Beau Rivage est en fait à peine visible sur cette montée, situé avant mi-distance, les voitures marquent à son endroit une légère déviation de leur trajectoire vers la gauche pour revenir vers la droite. Celle-ci est d’autant plus visible lorsque deux voitures se retrouvent au coude à coude.
Beau Rivage est le nom du bâtiment privé construit en 1961 qui est de plein pied avec le virage. Célèbre pour son panorama unique sur le Port, Monaco-Ville et ses niveaux de luxe ultime, les appartements ici sont rarement proposés à la vente. S’ils le sont, ils représentent de véritables joyaux du marché immobilier monégasque.
Massenet, Casino (160 km/h – 145 mph)
Le virage de Massenet est un long gauche en replat, légèrement bosselé, où les pilotes doivent doser en un éclair leur coup de volant avec la vitesse de déplacement et le freinage par petites touches, servant ici à peaufiner la trajectoire d’entrée et de sortie.
Une enfilade qui doit être passée avec la trajectoire la plus propre pour obtenir le gain parfait en vitesse au moment d’atteindre juste après la Place du Casino par le virage droit éponyme. Cette partie est la plus haute de la piste, de 44 mètres par rapport par rapport à la partie la plus basse.
S’en suit la courte ligne droite en descente brusque vers Mirabeau avec son énorme bosse très reconnaissable sur la gauche de la piste, que certains pilotent éviteront où que d’autres utiliseront partiellement en fonction de la traction de la voiture.
Jules Massenet (1842 – 1912) était un musicien et compositeur français, intimement lié à l’âge d’or artistique de la Principauté sous le règne du Prince Albert 1er (1848 – 1922), début 1900. Sur les 25 oeuvres d’opéra de sa vie, sept dont deux à titre posthume seront présentées en avant-première mondiale à Monte-Carlo. Il reçu la légion d’honneur en 1876 pour devenir ensuite commandeur en 1899.
Secteur 2
Mirabeau (80 km/h – 72 mph)
Combien de dépassements extrêmes ici-même, de blocages de roues sur des freinages à la limite ou d’accrochages comme à Sainte Dévote?! Les pilotes accélèrent jusqu’à 280 km/h, 255 mph pour freiner à 80 km/h, 72 mph et passer ce virage serré à la corde, quasiment sur trois roues en raison du dénivelé important.
Virage extraordinaire, Mirabeau est toujours prêt à vous faire perdre la course sur un simple freinage manqué, sachant l’échappatoire très petit ici où seule une lente et coûteuse marche arrière pourrait par chance vous en extraire si vous avez eu le bon réflexe en premier de ne pas taper les rails de sécurité.
Mirabeau est le nom associé à l’ancien grand palace situé à proximité directe, construit en 1973 en tant qu’hôtel de grand luxe puis transformé en immeuble résidentiel très haut de gamme en 2010. Il est reconnaissable par son style architecturale moderniste, haut de 81 mètres avec 26 étages. C’est le douzième plus haut bâtiment de Monaco.
L’épingle du Fairmont (57 km/h – 52 mph)
Peut-être le virage le plus spectaculaire du circuit et le plus photogénique avec la présence de très nombreux photographes postés à cet endroit et l’hôtel Fairmont servant de tribune privée à lui tout seul. Les voitures descendant de Mirabeau peuvent être aperçues de très près, leur design apprécié sous tous les angles, les mains et le casque en mouvement du pilote très visibles aussi.
Les dépassements à cet endroit sont très rares, une des références étant Olivier Panis sur Ligier (devenant Prost Grand-Prix l’année suivante) pour son dépassement autoritaire et très adroit en 1996 sur Eddie Irvine, Ferrari.
Sur un autre registre, c’est ici en 2004 que le diamand d’une valeur de 250 000 Euro (300 000 Dollard) qui fut fixé sur l’aileron avant de la Jaguar de Christian Klein pour fêter l’arrivée à cette époque du prochain Ocean’s Twelve, fut a priori jamais retrouvé, après que le pilote manqua son virage lors du premier tour de course et se retrouva dans les barrières externes de l’épingle avec sa voiture endommagée et immobilisée.
Tout comme Mirabeau notamment, cette épingle est restée totalement inchangée dans sa configuration depuis l’époque où Juan Manuel Fangio et Alberto Ascari, ces deux grands champions, couraient ensemble sur le circuit dans les années 50…, seul l’environnement urbain a complètement changé.
Mirabeau bas, Portier (85 km/h – 77 mph)
La difficulté de l’épingle passée, le pilote doit garder sa concentration maximale pour les deux virages suivants qui précèdent l’entrée du Tunnel. Deux virages à 90 degrés piégeux à leur façon. Le premier en pente et avec des glisseurs à droite très larges où il faut éviter la perte du train avant. Le deuxième en replat avec un soin scrupuleux dans le mouvement gauche-droite de la voiture pour l’inscrire parfaitement et avoir en sortie de virage final l’accélération la plus efficace avant d’avancer vers le Tunnel, sans toutefois toucher le rail à gauche de la piste.
C’est ce contraste de pilotage dans cette partie du circuit alors en apparence plus facile qui a entraîné par le passé des accidents parmi les plus inattendus.
Paul Jules Portier (1866 – 1962) était un zoologiste et biologiste marin français, membre de l’Académie des Sciences. Il devint en 1911 professeur à l’Institut Océanographique auprès du Prince Albert 1er de Monaco. Les deux personnalités partagèrent sur près de vingt ans plusieurs expéditions scientifiques en Mer du Nord puis au Spitzberg. Le Musée Océanographique de Monaco porte témoin de toutes les recherches effectuées en ce temps là.
Tunnel de Monaco (290 km/h – 264 mph)
Unique, impressionnant, coeur sensibles s’abstenir : le Tunnel du Circuit de Monaco est par bien des égards très particulier. Long de 400 mètres, les voitures y entrent à 170 km/h, 155 mph, prennent le virage intérieur à l’aveugle à 265 km/h, 241 mph pour ensuite sortir à 290 km/h, 264 mph face à la lumière extérieure…
C’est un exercice hors du commun qui demande aux pilotes une dextérité minutieuse. La visibilité à l’intérieur est assez limitée tandis que la voiture peut perdre 20 à 30 % d’appui en raison des propriétés aérodynamiques uniques du Tunnel. L’adhérence n’est pas la même avec le reste du circuit en raison de la température ambiante et du fait que l’asphalte est cachée du soleil, que dire des conditions lorsque la course se déroule sous la pluie!…
1984 se devait justement d’être un grand cru, par le fait de la polémique sur la victoire d’Alain Prost (McLaren MP4/2) devant Ayrton Senna (Toleman TG184), en raison des drapeaux brandis par les commissaires sur la piste, mais aussi, moins connue, par la demande exclusive faite par Niki Lauda (McLaren) lui-même auprès de Bernie Ecclestone, de faire en sorte que la piste sous le Tunnel soit couverte d’eau. Chose dite, chose faite!
L’histoire retiendra une course dantesque menée sur 32 tours, 11 abandons sur 20 pilotes engagés, 1 disqualifié et seulement huit pilotes classés (le règlement de l’époque imposait exclusivement pour Monaco un nombre maximum de 20 pilotes pour la course sur une grille normalement composée pour le Championnat 84 de 26 pilotes. Les 6 plus lents en qualification ne pouvant participer à la course).
Le troisième pilote sur le podium aux côtés d’Alain Prost et d’Ayrton Senna, fut René Arnoux sur Ferrari (F126 C4). Le pilote Autrichien Niki Lauda termina sa course au tour 23 sur une sortie de piste.
Nouvelle Chicane (80 km/h – 73 mph)
Malgré son nom, la chicane anciennement appelée Chicane du Port, existe dans sa configuration actuelle depuis 1986. Beaucoup plus caractérisée que l’ancienne version avec un vrai gauche-droite-gauche, elle fait réellement ralentir les pilotes. Passer cette chicane en gagnant le plus de temps demande de frôler la barrière externe de gauche à l’entrée de la zone et de tourner la voiture dans son élan en montant légèrement sur le vibreur intérieur de la chicane sans trop freiner.
C’est le point du circuit le plus favorable aux dépassements et tous les pilotes savent que leur succès dans la course doit passer par l’éventualité d’un dépassement à cet endroit. L’anticipation sera un facteur clé alors que la portion de piste entre la sortie du Tunnel et l’entrée de la chicane n’est que de 200 mètres.
A l’amorce de la chicane domine le Yacht Club de Monaco, un bâtiment ultra moderne immense aux allures étonnantes de navire dessiné par Lord Norman Foster, qui abrite la Société Nautique dédiée à l’aviron et le Yacht Club proprement dit. Il occupe désormais une place unique dans l’univers du yachting et de la grande plaisance internationale.
Tabac (180 km/h – 164 mph)
Après la chicane, les pilotes entrent dans la zone portuaire du circuit qui se terminera plus loin au virage de la Rascasse, par une première ligne droite de 380 mètres. Les voitures atteignent ici une pointe de vitesse de presque 240 km/h, 218 mph, avant un freinage sec pour s’engouffrer aussitôt dans le virage gauche de Tabac.
L’équilibre de la voiture y est prépondérant pour permettre au pilote de garder le maximum de vitesse dans le virage, approcher le point de corde aussi près que possible du rail gauche pour ensuite « flirter » avec le rail de droite opposé en sortie tout en réaccélérant très vite vers le prochain virage. Pas plus de 7 mètres de largeur entre l’intérieur et l’extérieur du virage…
Point de ralliement des Tifosi qui font dérouler devant le passage des pilotes l’immense drapeau du cheval cabré au dessus des gens sur la plus grande tribune du circuit, c’est un lieu où les spectateurs restent sur le qui-vive car avec le virage suivant de la Piscine, c’est la portion du circuit la plus souvent exposée aux accidents.
Le bureau de tabac qui se situe juste derrière la piste est lui-même en contrebas de la fin de la ligne droite des stands, au carrefour avec le virage 1 de Sainte Dévote. Un endroit à l’activité piétonne importante en temps ordinaire qui permet de relier facilement le port avec le coeur de la ville-pays.
Secteur 3
Chicane de la Piscine (235 km/h, 214 mph – 130 km/h, 118 mph)
L’accélération qui suit dans la courbe du port fait immédiatement arriver les pilotes sur la Chicane de la Piscine, un premier gauche-droite ultra rapide quasiment à l’aveugle suivi d’une très légère ligne droite de 100 mètres tout au plus et un droite-gauche qui sert d’amorce à la dernière courbe rapide du circuit vers la Rascasse.
C’est un des passages où l’on prend le plus conscience de l’évolution de la vitesse des Formule 1 modernes et de leur puissance de freinage. Les voitures ne freinent plus sur la première partie mais continuent d’accélérer jusqu’à 250 km/h, 228 mph pour freiner brusquement au moment de prendre le droite-gauche qu’elles absorbent le plus souvent avec agilité.
C’est un autre lieu préféré des photographes depuis lequel on retrouve les clichés les plus célèbres avec ceux de l’épingle du Fairmont. C’est aussi une zone de prise de risque importante pour les pilotes étant données les successions de changement de direction rapides et la vitesse moyenne à maintenir, toujours avec une marge d’erreur sans filtre et les rails de sécurité toujours si proches.
La piscine quant à elle est un véritable bassin olympique de 50 par 20 mètres, 3000 mètres cubes d’eau de mer filtrée, traitée et chauffée à 27°. La célèbre statue du Nageur, oeuvre de Emma de Sigaldi (1910 – 2010), domine majestueusement le complexe nautique.
La Rascasse (127 km/h, 116 mph – 65 km/h, 59 mph)
Un des noms les plus magiques correspondant à l’avant-dernier virage du circuit. Après une dernière courbe rapide qui se négocie à une vitesse vertigineuse de 200 km/h , 182 mph, faisant ramener les pilotes en contrebas des stands, c’est un virage à droite à double cordes de 135 degrés très difficile à négocier car les pilotes sont à leur limite aussi avec l’angle de rotation de leur direction. Ils doivent pour autant attaquer ce virage le plus possible pour perdre le moindre de temps entre les deux points de corde.
La Rascasse est un virage mythique qui procure aux pilotes un surplus d’adrénaline aussi bien au moment des qualifications, où tout le gain obtenu dans les virages précédents peut être anéanti, qu’en course où seuls les pilotes ayant le plus de panache et d’adresse peuvent dépasser leurs adversaires.
Un virage sublimé par notre regretté Jules Bianchi qui réalisa ici en 2014 avec sa Marussia F1 un dépassement splendide sur le Japonais Kamui Kobayashi, Caterham F1, apportant à la jeune écurie ses tous premiers points en Formule 1.
Le virage porte le nom du restaurant célèbre situé à l’intérieur même de celui-ci. Un haut-lieu traditionnel du circuit où les clients chanceux peuvent apercevoir les voitures passer juste à côté d’eux tout en dégustant des plats étoilés.
Durant chaque soirée du weekend de F1, le virage est transformé en bars ambulants où les fans viennent faire la fête en profitant toute la nuit de l’atmosphère cosmopolite et du charme incomparable de la Principauté. C’est aussi un carrefour d’accès vers le F1 Paddock situé juste à côté et les motorhomes de toutes les écuries disposés le long du Quai Antoine 1er.
Antony Noghès (85 km/h – 77 mph)
Précédé d’une courte ligne droite de 80 mètres dans laquelle se trouve côté droit l’entrée des stands, ce virage et le nom qui y est associé viennent parachever la beauté légendaire du circuit, avec son dernier lot d’adresse demandé mais aussi de pièges à éviter.
Virage à droite serré qui s’ouvre sur un dévers côté gauche de la piste puis la ligne droite des stands, les pilotes peuvent profiter de l’effet toboggan au milieu du virage pour attaquer la sortie avec un peu plus d’élan tout en faisant attention à ne pas exagérer le couple du moteur pour éviter de perdre l’adhérence sur les roues arrières.
Monégasque de naissance, Antony Noghès (1890 – 1978) est le fondateur du Grand-Prix automobile de Monaco. Il définit dans les années vingt le tracé du circuit en commun avec Louis Chiron, pilote monégasque émérite d’alors et l’ingénieur Jacques Taffe. Le premier Grand-Prix automobile prend naissance le 14 Avril 1929, financé par la Société des Bains de Mer. Ce fut un succès retentissant : 16 pilotes répartis entre des Alfa-Romeo, Bugatti, Licorne, Maserati, Mercedes. 100 tours en trois heures cinquante six minutes et onze secondes, à 80,194 km/h, 73 mph de moyenne. Monaco fera ensuite partie des sept circuits utilisés pour la première édition du Championnat du Monde de Formule 1 en 1950.
D’une notoriété considérable, le Grand-Prix de Monaco participe beaucoup à l’image absolue du Pilote de Formule 1, réunissant la quintessence de toutes qualités des meilleurs pilotes F1 de tous les temps qui ont eux tous courus sur ce circuit. Il est celui qui permet aux fans de voir au plus près les pilotes et les voitures en action. Un circuit d’un charme incomparable qui vous prend en même temps aux tripes.
Il est à attendre que temps le plus rapide sur un tour obtenu en 2019 par Lewis Hamilton sur sa Mercedes-AMG Petronas F1 W10 en 1 minute 10 secondes et 166 millièmes (171 km/h, 156 mph de moyenne), soit battu lors des qualifications de ce prochain weekend de course.
Que le meilleur gagne, tout simplement.