Dans le cadre d’une présentation officielle, Electronic Arts nous a laissé approcher F122, le nouvel opus du jeu officiel de la F1, l’occasion d’en apprendre plus sur l’édition 2022 d’une franchise qui a maintenant fait ses preuves auprès des joueurs et qui tente de se renouveler quitte à faire quelques sacrifices.
La présentation a commencé avec un rappel de la nouvelle réglementation technique qui frappe les F1 2022. Un travail important a donc été nécessaire pour l’équipe de développement, que cela soit sur la modélisation des monoplaces, que pour leur comportement en course ou encore le règlement sportif qui a également changé. Concernant le contenu, les nouveautés sont assez nombreuses. Tout d’abord de nouvelles voix feront parties du casting, nous apprenons ainsi que Jacques Villeneuve ou encore Jean-Eric Vergne seront de la partie, il est d’ailleurs possible sur la version anglaise de changer de commentateur. Du coté des voix toujours, l’enregistrement de la voix de l’ingénieur de course a été réalisé au travers d’un vrai casque d’écurie de F1 afin d’assurer un maximum d’authenticité dans les échanges.
Concernant la réglementation, les développeurs ont dû se mettre à la page, ainsi on nous promet la meilleure prise en main jamais atteinte sur un jeu de F1, un rendu significatif du comportement aérodynamique des monoplaces ainsi qu’un gros travail réalisé sur les suspensions et les pneus. Le marsouinage quant à lui n’a pas été ajouté au jeu, en effet ce comportement étant arrivé tardivement, les développeurs n’ont pas pu l’ajouter, et nous ont indiqué sourire en coin que le problème sera rapidement résolu par les écuries.
Bien entendu, la performance pure des monoplaces et la hiérarchie des écuries ont été mises à jour et un suivi du championnat permettra de coller au plus prés de la réalité via des mises à jour régulières. Autre ajout de taille, les courses Sprint font leur arrivée (elles étaient absentes de F1 2021). Ainsi en mode Carrière ou MyTeam vous retrouverez ce format sur les circuits d’Imola, d’Autriche et du Brésil et uniquement sur ces trois circuits pour être fidèle au championnat. A savoir que si vous souhaitez faire des courses Sprint sur d’autres circuits, cela sera possible en mode Grand Prix en configurant votre week-end comme vous l’entendez quel que soit le circuit.
Un HUB pour se faire de la pub
La présentation s’est ensuite attardée sur deux grosses nouveautés, le mode Broadcast et le mode F1 LIFE. Broadcast est un mode qui vous permettra d’admirer les courses, les ralentis ou seulement une partie des courses selon votre souhait, par exemple vous pourrez lors d’un pit stop, d’une Safety Car ou du tour de formation, activer le mode Broadcast, vous laissant admirer la scène sans stress. Un point qui peut sembler anecdotique mais qui peut être le bienvenu notamment pour les débutants qui ne souhaitent pas forcément gérer manuellement ces événements.
Le rendu est très propre et nous retrouvons les angles et caméras que nous voyons lors des diffusions des Grands Prix ce qui en fait un spectacle appréciable. Un mode qui me semble bienvenu, en effet les ralentis sur F1 2021, même sur consoles nouvelle génération, étaient tout simplement ratés. Chutes de FPS constantes, rendu brouillon alors qu’en jeu le rendu était plutôt propre. Constat largement partagé par la presse et les joueurs et qui semble avoir été entendu par les développeurs (mais nous y reviendrons à la fin de la preview).
Concernant F1 LIFE, il s’agit là d’un HUB pour les joueurs, qui servira également de Lobby multijoueurs et dans lequel vous retrouverez votre salon virtuel que vous pourrez personnaliser (murs, meubles, décoration etc…) et où vous pourrez exposer vos trophées. Il vous sera également possible de personnaliser votre avatar en mode « civil » avec vêtements et divers accessoires. Comme nous vous l’avions indiqué en mars ce HUB vous permettra également d’acheter des supercars que vous pourrez tester sur les 23 circuits du championnat. Des épreuves seront dédiées à ces voitures, par exemple des défis de vitesse, des épreuves de drift, des challenges checkpoints ou des poursuites. Au casting, vous retrouverez des Ferrari, Mercedes AMG, Aston Marton et des McLaren. Les possesseurs de l’édition Deluxe auront quant à eux le plaisir de pouvoir conduire les Safety Cars Mercedes et Aston Martin.
On apprend bien évidemment que les articles seront disponibles via la monnaie virtuelle du jeu (Pitcoin) et que certains seront exclusifs au podium pass, une façon de faire passer les joueurs à la caisse…Attention toutefois à ne pas en dégouter les joueurs et rendre ce mode obsolète au bout de quelques semaines ou tout simplement réitérer le fiasco de Gran Turismo 7 qui, via une mise à jour, avait rendu une grand partie du jeu inaccessible à moins d’y jouer 24/24H.
Pour terminer sur le contenu on notera l’ajout du circuit de Miami, que l’on nous promet le plus fidèle possible, bien qu’une mise à jour puisse corriger certains éléments décoratifs afin d’être le plus fidèle possible suite au premier Grand-Prix disputé ce dimanche 8 mai et remporté par Max Verstappen. Les circuits d’Australie, d’Espagne et d’Abu Dhabi ont été également mis à jour suite aux modifications apportés sur les tracés.
Un gameplay pour tous
En terme de gameplay les développeurs ont souhaité être au plus proche de la réalité, ainsi une grande partie d’événements auparavant automatiques seront maintenant manuels si nous le souhaitons. Le tour de formation et la mise en place sur la grille peuvent être gérés manuellement par le joueur qui peut ainsi décider de placer sa monoplace comme il l’entend (en respectant les limites bien entendu) afin de prendre le départ qu’il souhaite. Le Pit Stop pourra également être intégralement manuel, ainsi si vous ne tournez pas au bon moment, votre arrêt aura plus de chance d’être raté et donc plus long. La relance sous Safety Car pourra également être à la main du joueur. Pour rappel tous ces éléments peuvent être gérés en mode Broadcast afin de laisser l’IA gérer et profiter d’une petite pause.
Concernant l’IA justement les développeurs laissent la possibilité d’activer une IA adaptative (qui aura 2 niveaux). Cette IA, à la manière de Mario Kart, permettra à vos poursuivants de vous rattraper plus vite. A l’inverse si vous êtes à la 20ème place avec un retard considérable, l’IA « ralentira » pour vous laisser la rattraper. Exit donc la fidélité et la simulation, mais il s’agit là d’un moyen de s’amuser si l’on recherche de l’action ou encore de permettre d’apprendre à attaquer ou à défendre sans avoir à recommencer une course suite à une erreur. Les plus motivés cependant pourront toujours désactiver toutes les aides et jouer en mode simulation pure.
Nous ne revenons pas plus en détail sur le mode Carrière ou MyTeam qui présentent les mêmes caractéristiques que l’année dernière. Seule amélioration notable, les essais seront plus poussés, entendez par là que lorsque vous lancez un programme avec des objectifs, ces derniers seront beaucoup plus clairs, avec une projection en réalité virtuelle sur la piste pour vous guider.
Arrivée de la VR et cross-play
Les développeurs nous ont confirmé deux éléments, le premier étant le support VR sur PC (réalité virtuelle) et ce quelque soit le mode, même en ligne donc. Le deuxième, très attendu, est la possibilité de jouer en cross-plateforme ET cross génération, plus besoin donc d’avoir la même console pour jouer ensemble. Un excellent point aujourd’hui. On apprend dans le même temps que la manette PS5 Dualsense sera prise en charge par le jeu afin de bénéficier du retour haptique et des gâchettes adaptatives.
La majorité de ces ajouts a nécessité un sacrifice, sur lequel pourtant Codemasters avait beaucoup communiqué l’année dernière, le mode Breakpoint ne sera pas présent, pas de scénario en vue donc cette année.
Des réglages à peaufiner pour réussir le Sprint avant la sortie
Au niveau des zones d’ombre de cette présentation: L’Édition Champions nous a été présentée avec du contenu supplémentaire (habituel) mais également avec la possibilité de basculer gratuitement le jeu de l’ancienne génération de console à la nouvelle. Nous en déduisons donc que l’achat du jeu en édition standard nécessitera de repasser à la caisse si nous souhaitons passer sur la version nouvelle génération.
Concernant les graphismes, j’émets quelques réserves. La modélisation des monoplaces est bonne, les effets de lumières ont un bon rendu, le jeu est très fluide et c’est appréciable, en revanche la modélisation des pilotes me semble ratée en mode jeu (pourtant le rendu est bon dans les menus) et les ralentis (en dehors du mode Broadcast qui lui pourtant offre de belles séquences) sont toujours aussi saccadés et manquent de naturel. La build qui nous a été présentée a de toute évidence quelques semaines mais j’espère avoir un rendu plus fin sur la version finale. Forza Horizon 5, Gran Turismo 7 (et bientôt Forza Motorsport 8) se sont déjà montrés et la comparaison risque d’être douloureuse.
Pour vous donner un exemple très concret, la modélisation des pilotes est bien plus convaincante sur F1 Manager 2022 que sur F122. Attention cependant le jeu n’est pas moche, mais j’espérais un gap plus important par rapport à F1 2021. Le choix de continuer à développer le jeu sur PS4 et Xbox One n’est pas sans conséquence donc…
Pour rappel le jeu sera disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et PC, le jeu est prévu pour le 1er Juillet 2022, les joueurs ayant opté pour l’Édition Champions (Deluxe) auront un accès anticipé à partir du 28 Juin 2022.
