Après avoir été pénalisé de trente secondes au Grand Prix des Etats-Unis pour une monoplace qui n’était pas légale car endommagée, Fernando Alonso a finalement retrouvé sa septième place obtenue suite à une improbable remontée après son accident avec Lance Stroll. Une fin de course où l’Alpine a prouvé sa robustesse, en dehors du rétroviseur droit qui a fini par se détacher et qui était l’objet de la pénalité infligée.
Au delà de la pénalité, c’est la lenteur des décisions prises par la FIA qui agace Fernando Alonso, l’Espagnol et son équipe étaient d’autant plus surpris car durant la course à Austin – alors que le rétroviseur été clairement endommagé – le drapeau noir et orange (signifiant à une monoplace endommagée et potentiellement dangereuse l’obligation de rentrer aux stands ) n’a pas été agité.
Lorsqu’on demande à l’Espagnol à quel moment il est judicieux selon lui d’agiter le drapeau noir et orange, le double champion du monde a répondu : « Eh bien, lorsque le directeur de course estime que les voitures ne sont pas sûres à conduire. »
« Nous, à l’intérieur de la voiture, nous ne savons même pas parfois quels sont les dommages que nous avons, quels sont les dispositifs aérodynamiques prêts à tomber sur la voiture derrière. Donc on se fie au directeur de course et on conduit la voiture aussi vite que possible. »
« Et oui, nous devrions peut-être utiliser ce drapeau [noir et orange] plus souvent, ou pas, c’est une décision que la FIA et les équipes doivent examiner » a déclaré l’Espagnol.
Le drapeau en question a été agité trois fois cette saison. Fernando Alonso a bien conscience de la difficulté de juger la dangerosité des dégâts d’une monoplace, mais le double champion du monde soulève également l’incohérence de laisser rouler une F1 pour finalement la pénaliser après coup.
« Je pense que la Formule 1 a beaucoup changé au cours des 40 ou 50 dernières années, il y a beaucoup de dispositifs aérodynamiques qui sont maintenant à la limite en course, donc nous devons nous assurer que nous avons une règle appropriée à ce sujet. »
« Et quand vous voyez le drapeau noir et orange, vous devez probablement vous arrêter et retirer la voiture parce que je pense qu’il est très difficile de réparer certains de ces éléments, peut-être que l’aileron avant est le plus facile, mais à part ça, je pense que c’est difficile. »
« Mais ce que nous ne pouvons pas nous permettre, c’est de penser après la course, parce qu’alors vous entrez, comme je l’ai dit, dans un territoire inconnu ». alerte l’Espagnol qui poursuit en s’appuyant sur un autre exemple.
« C’est comme pénaliser une voiture pour un dépassement parce qu’il y avait une voiture dans les graviers ou autre mais il qu’il n’y avait pas de drapeau jaune. Donc il a fait le dépassement et puis quelques heures plus tard on vous dit « oui, mais il a fait un dépassement et ça devait être un drapeau jaune ». Oui, mais il n’y avait pas un drapeau jaune, donc quelle que soit la faute du commissaire ou du directeur de course ou quoi que ce soit, il n’y avait rien et le dépassement a été fait. » conclut Fernando Alonso.
Suite à cette affaire, le président de la FIA Mohammed Ben Sulayem, a lancé un examen sur l’utilisation du drapeau noir et orange en Formule 1.
Donc personne ne prend de décisions aux moments importants car ils craignent d’avoir à assumer leurs responsabilités. Ils ont même ajouté une instance, la VAR en Suisse, qui finalement ne sert à rien puisque les décisions ne sont toujours pas prises. Et ça ajoute un échelon de plus à la dissolution des responsabilités. Puis, lorsque la course est terminée, ils se réunissent et décident de qui sera sanctionné ou pas. Donc à la tête du client et surtout à l’avantage des plus puissants.