Le Grand Prix de Grande Bretagne a été marqué par un effroyable accident dont Max Verstappen a été victime suite à l’accrochage avec Lewis Hamilton dans le virage rapide de Copse lors du premier tour de course, la roue avant gauche de la Mercedes du septuple champion du monde est venue heurter la roue arrière droite de la Red Bull du leader du championnat, l’envoyant dans le mur de pneus à plus de 250km/h ce qui lui vaudra d’encaisser un choc de 51G.
Lewis Hamilton a écopé suite à cela d’une pénalité de 10 secondes et de deux points sur sa super licence, pénalité donnée assez rapidement afin d’éviter l’attente d’un jugement qui viendrait impacter les résultats après la course et éviter un classement provisoire pour quelques heures.
Même si chacun a son avis sur la culpabilité ou non de Lewis Hamilton, il revient dans les débats la violence du choc est les conséquences graves qu’aurait pu subir Max Verstappen qui est sorti de l’hôpital sans blessure majeure. Le directeur de course Michael Masi nous explique la position des commissaires de piste et comment un tel incident est analysé:
« En regardant l’incident, je suis d’accord avec les commissaires et la pénalité qu’ils ont appliquée », a déclaré Masi. « L’une des grandes règles des commissaires qui est et a été un pilier pendant de très nombreuses années est que vous ne devez pas tenir compte des conséquences d’un incident ».
« Donc, lorsqu’ils jugent les incidents, ils jugent l’incident lui-même, les faits de l’incident et non pas ce qui se passe après comme conséquence, et c’est quelque chose que les commissaires ont fait pendant de nombreuses années et que l’on conseille de continuer à faire. C’est ainsi que les commissaires jugent, car si vous commencez à prendre en compte les conséquences, il y a trop de variables par rapport à l’incident en lui-même. »
Les commissaires ont en effet estimé que Lewis Hamilton était le principal responsable de l’incident, en témoigne son dépassement sur Charles Leclerc en fin de course dans le même virage qui s’est passé sans encombre:
« Je ne sais pas si les commissaires ont exprimé un point de vue sur ce qu’il aurait dû faire mais je pense qu’après avoir examiné tout cela, ils ont estimé qu’il était le principal responsable de cet incident. »
« Comme ce qui s’est passé avec Charles [Leclerc] plus tard , il aurait pu rester plus près de la corde, et c’est ça qu’ils ont jugé. Je pense que la formulation était claire, conformément au règlement, il était « principalement à blâmer », pas « entièrement à blâmer ».
« Il aurait pu se placer plus loin dans la corde et cela aurait pu changer le résultat, mais nous ne saurons pas – nous devons juger l’incident lui-même. » conclut le directeur de course.
Enfin rappelons qu’il ne s’agit pas de la première passe d’arme dans ce virage dans l’ère moderne de la F1, Alexander Albon et Kimi Raikkonen s’y sont frôlés en 2020, Hamilton et Bottas ont donné des sueurs froide à Mercedes en 2019, Vettel avec sa Red Bull prendra le dessus sur la Ferrari de Alonso en 2014.