Désormais à la tête de la prestigieuse Scuderia Ferrari depuis le début de l’année 2023, le Français Frederic Vasseur peut s’amuser à comparer les différentes écuries pour lesquelles il a travaillé en F1 au cours des dernières années et ne s’est d’ailleurs pas gêné pour envoyer un quolibet à son ancien employeur Renault.
Nommé team principal de l’équipe Renault F1 en 2016, Frederic Vasseur n’aura tenu qu’une seule année à ce poste avant de décider d’un « commun accord » de quitter l’écurie du constructeur français à la veille de la campagne 2017.
Plus tard, Frederic Vasseur expliquera que la raison principale pour laquelle il avait décidé de quitter Renault « c’est qu’il y avait une vision trop différente au sein du management ».
Depuis son départ de Renault, Frederic Vasseur a pris la tête de l’équipe Sauber quelques mois plus tard en remplacement de Monisha Kaltenborn, avant d’accepter le rôle de directeur de la Scuderia Ferrari cette saison en remplacement direct de Mattia Binotto.
Lorsqu’on demande au Français quelle est sa relation au quotidien avec le top management de Ferrari, ce dernier explique que, malgré l’importance et la taille d’une entreprise telle que Ferrari, il entretient des relations fréquentes avec ses supérieurs, ce qui facilite la gestion de son équipe au quotidien : « Fréquente et bonne. » a répondu Vasseur quand la Gazetta Dello Sport lui demande quelle est sa relation avec ses supérieurs.
« Ferrari est une entreprise très connue, mais elle a une taille raisonnable. Au moins une fois par semaine je déjeune avec Vigna [Benedetto, PDG de Ferrari, ndlr] et j’entends Elkann [John, président de Stellantis] au téléphone comme un antibiotique, matin, midi et soir. »
« C’est un énorme avantage, parce que si vous devez prendre une décision, le processus est très rapide. Quand j’étais chez Renault, pour certains changements il fallait attendre que le comité exécutif se réunisse, des jours et des jours passaient. »
« Là [chez Ferrari], un problème que je pose le matin peut avoir une réponse dans l’après-midi. Je ne peux pas parler pour le passé, mais j’ai été impressionné par la communication interne avec le top management et sa réactivité. »
Récemment, le désormais ex-team principal de l’équipe Alpine, Otmar Szafnauer, a lui aussi réglé ses comptes avec Renault après avoir été débarqué de l’équipe après le Grand Prix de Belgique 2023.
L’Américain s’en est pris directement au groupe Renault qui a – selon lui – voulu contrôler de trop nombreux domaines dans la gestion de son écurie de Formule 1 ce qui l’obligeait parfois à devoir attendre de longues semaines pour avoir une validation sur certains sujets [c’est à lire ici].