Red Bull et Mercedes se sont livrés une bataille acharnée l’année dernière au championnat du monde de F1, mais au final, c’est bien l’équipe du constructeur allemand qui a une nouvelle fois remporté les deux titres mondiaux constructeurs et pilotes en 2020.
Le team principal de l’équipe Red Bull explique que son écurie a connu des problèmes de corrélation dès le début de l’année et qu’en raison de la crise sanitaire – et surtout du confinement – les ingénieurs de Milton Keynes n’ont pas réussi à rattraper le retard avant que la saison 2020 ne débute en juillet en Autriche.
Au moment où Red Bull avait enfin réussi à surmonter les problèmes de la RB16, la moitié de la saison était déjà passée, et ce n’est que lorsque les ingénieurs de Milton Keynes ont réussi à régler l’imprévisibilité de la monoplace qu’ils ont pu à nouveau trouver du temps au tour.
« Nous avons fait un premier pas notable à Silverstone. Nous avons eu des problèmes d’aérodynamisme, ce que nous avons vu dans la soufflerie ne correspondait pas à ce à quoi nous nous attendions. » indique le Britannique à nos confrères d’AMUS.
« Nous avons donc dû reconnaître où nous étions et il y avait aussi le fait que Mercedes avait fait un pas important avec la monoplace et le moteur. Nous pouvions déjà le constater lors des essais hivernaux à Barcelone. »
La longue pause forcée après les essais hivernaux entre mars et juillet en raison du confinement dû à la crise sanitaire aurait pu être une bénédiction pour l’équipe Red Bull pour lui permettre de régler ses problèmes avant le début de la saison, mais en réalité, sur les 125 jours à l’arrêt, le travail n’a été autorisé « que » pendant 63 jours.
Honda de son côté n’a pas pu réagir car le développement du moteur a été gelé, ce qui a signifié que Red Bull n’avait pas d’autre choix que d’accuser un retard de deux dixièmes sur Mercedes tout au long de la saison simplement du côté moteur.
Ce retard a en revanche été gommé en fin de saison lorsque l’équipe Mercedes a dû réduire la puissance de son moteur en raison de problèmes de fiabilité, ce qui a aidé Red Bull lors de la dernière course de l’année à Abou Dhabi, l’ultime Grand Prix de la saison 2020 ayant été remporté par Max Verstappen.
« Le fait que nos voitures soient restées immobiles pendant quatre mois ne nous a pas aidés. Nous étions très ambitieux et même agressifs avec nos outils de simulation, et nous avons peut-être sous-estimé le fait qu’ils ne pouvaient pas remplacer le circuit. »
« En fin de compte, nous avons dû apporter des améliorations aérodynamiques et mécaniques. Nous n’avons montré notre vraie forme que lors de la seconde moitié de saison. »
Lorsqu’on lui demande s’il pense que Mercedes sera toujours le grand favori pour la saison 2021, Horner admet qu’il ne compte pas sous-estimer son adversaire.
« La question est de savoir jusqu’où Mercedes aurait pu aller [en 2020] et quel a été l’effet lorsqu’ils ont dû réduire la puissance à cause des problèmes de fiabilité [lors des dernières courses]. »
« Vous devez toujours les battre, la victoire [à Abou Dhabi] était bonne pour nous, mais j’ai bien peur que cela a également contribué à motiver encore plus Mercedes. »
« Ils sont toujours les favoris, ils avaient une voiture incroyable l’année dernière et les principales caractéristiques seront également présentes cette année [sur la W12]. »
Ce mardi, l’équipe Red Bull a présenté sa monoplace pour la saison 2021, tandis que l’écurie Mercedes dévoilera sa W12 le 2 mars prochain.