Interview Remi Taffin, directeur technique moteur chez Alpine

2 mars 2021
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Rémi Taffin participe à l’engagement de Renault en Formule 1 depuis 1999. Il est actuellement responsable des groupes propulseurs développés sur le site de Viry-Châtillon en veillant à ce que ses équipes d’ingénieurs produisent un ensemble optimisé fonctionnant en parfaite harmonie avec le châssis.

Après des études d’ingénieur en mécanique à l’ESTACA, une école parisienne spécialisée, Rémi Taffin effectue sa première expérience en sport automobile en devenant ingénieur de course chez Signature en F3 lors de la saison 1998. L’année suivante, il rejoint Renault pour collaborer auprès des clients de Renault, en étant notamment l’ingénieur de course de Ricardo Zonta chez British American Racing, de Jos Verstappen chez Arrows, ou encore avec Benetton et Renault F1 Team.

Il travaille en relation étroite avec deux Champions du Monde, Jenson Button et Fernando Alonso, pilote Alpine F1 Team en 2021. Il accompagne d’ailleurs l’Espagnol dans ses deux sacres. Rémi poursuit ensuite au poste d’ingénieur de course avec Heikki Kovalainen en 2007 avant de retrouver Fernando Alonso en 2008.

Taffin prend ensuite la direction des activités piste de Renault en 2009, puis assume la responsabilité de la performance moteur en piste auprès des écuries partenaires lors de la création de Renault Sport F1 en 2011. Présent sur toutes les courses et les séances d’essais, Rémi chapeaute le soutien apporté aux équipes propulsées par Renault, jouant ainsi un rôle clé dans les quatre titres mondiaux décrochés par Red Bull Racing durant l’ère du moteur V8.

En 2014, il est nommé directeur des opérations et encadre les équipes d’ingénieurs et de techniciens aux bancs d’essais et au département d’assemblage de Viry. Assurant la transition en piste, il supervise également les ingénieurs détachés chez les partenaires de Renault. Depuis 2016, Rémi gère le développement du groupe propulseur de Renault, y compris le Renault E-Tech 20B utilisé cette saison, dans son nouveau rôle de directeur technique moteur.

Quels sont les changements apportés au groupe propulseur 2021 ?

« Pour 2021, les changements sont minimes par rapport aux spécifications des groupes propulseurs de l’an dernier comme nous nous sommes concentrés sur 2022 après avoir dû reporter d’un an notre programme initial pour 2021. »

« Le poids minimum requis pour l’ensemble du groupe propulseur a augmenté de cinq kilogrammes dans le cadre de la réduction des coûts liés aux restrictions matérielles. Comme toujours avant une nouvelle campagne, l’objectif est de garantir notre fiabilité tout en maintenant un haut niveau de performance moteur sur chaque course. Notre but est de continuer d’intégrer le mieux possible le moteur et le châssis afin de tirer le maximum de notre ensemble. »

Qu’a prévu l’équipe avec une seule évolution autorisée d’ici la fin de l’année ?

« Il existe une limite au nombre d’évolutions des groupes propulseurs entre fin 2020 et fin 2021. Cela met l’accent sur l’extraction maximale et régulière des performances dès le première Grand Prix. Nous avons prévu d’introduire notre évolution R.E.20B sur la première manche du calendrier à Bahreïn. Celle-ci devrait nous permettre d’offrir des performances constantes chaque week-end. »

Avec vingt-trois courses, quel défi le calendrier le plus long de l’histoire de la F1 représente-t-il tant pour l’équipe que pour le groupe propulseur ?

« Nous nous sommes préparés ces derniers mois, voire ces dernières années, à prolonger la fiabilité et les performances avec davantage de courses au calendrier. L’an passé, le plan était d’avoir vingt-deux courses et nous étions prêts pour ce scénario. Cette année ne sera pas différente. »

« Il y a vingt-trois manches au programme, nous avons bien anticipé ce défi et nous savons que notre package est déjà capable d’atteindre ce chiffre. J’ai hâte de retrouver la piste pour cette saison où la clé du résultat sportif sera, plus que jamais, de voir l’arrivée. Désormais, chaque minute de roulage compte pour que nos pilotes apprennent la voiture et en tirent le maximum dès le premier Grand Prix. »

 

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  1. Alpine , c’est une caisse anglaise à 50% ,j’ai bossé en Italie 2 saisons entouré de 25, 30 français , tous hyper compétant. A Maranello, avec Jean tod , mais en France, il n’existe pas de développement f1 ou endurance, Alpine ne sont que des assembleurs. La fabrication composite est anglaise.

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Cesare Ingrassia

Cesare Ingrassia est le directeur de la publication du site d'actualités sur la Formule 1, F1only.fr. Véritable passionné, Cesare Ingrassia est accrédité par la FIA et la F1 et se déplace de paddock en paddock pour vous offrir une couverture totale de chaque événement tout au long de la saison.