Il est régulièrement suggéré par les amateurs de sports mécaniques que les différences de performances entre deux pilotes au sein d’une même structure sont essentiellement dues à la direction prise par l’équipe en question vers les souhaits de comportement ou d’exploitation de l’auto d’un pilote « privilégié » par rapport à l’autre, ou que l’effort naturel d’une équipe puisse se tourner vers celui qui demeure le plus performant, ou engagé à plus long terme avec l’équipe.
Cette suggestion est très régulièrement réfutée par les équipes elles-mêmes, des dirigeants aux ingénieurs piste, mais cette croyance a la vie dure et l’on parle parfois de « nature » d’auto ou de type d’exploitation (notamment en matière d’usure des pneus) convenant mieux à un « style de pilotage » qu’à un autre.
Il a cependant effectivement pu arriver que des pilotes disposent en premier lieu d’une nouvelle introduction, souvent appelée « amélioration », mais qui, en qualité d’évolution, n’apporte en réalité pas systématiquement un accroissement de performances ou une amélioration de comportement de manière effective !
La corrélation entre les données usine et piste reste un sujet difficile à maitriser et la saison 2024 l’a encore démontré, avec des équipes telles qu’Aston Martin ou Ferrari se perdant à différents moments de la saison sur des introductions supposées améliorer le comportement des autos.
Parfois, c’est aussi un manque de nouvelles pièces qui amène une équipe à choisir d’attribuer celle-ci à un pilote par rapport à un autre. On a vu cela fréquemment chez Williams cette année, où Albon a bien souvent été le choix de la raison par rapport à Logan Sargeant lorsqu’une seule évolution était disponible, mais dans d’autres cas, comme chez Mercedes, il a même été rappelé que Lewis Hamilton avait fait le choix de « donner » son matériel à son équipier George Russell.
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Quoi qu’il en soit, Red Bull a parfois été accusé cette année, par le clan Pérez en premier lieu, de ne pas équiper le Mexicain de la même manière que son redoutable équipier, comme si le team souhait activement saboter la performance de son propre pilote. Au point d’amener l’équipe à définitivement clore le sujet en fin de saison et d’attribuer un tout nouveau châssis en fin de saison à celui qui luttait régulièrement pour sortir de la Q1 le samedi et rallier l’arrivée dans les points le dimanche tandis que l’équipe tentait bel et bien de sauver sa couronne au championnat du monde des constructeurs.
Consultant Sky Sports F1, Jenson Button l’a encore bien rappelé récemment : les équipes n’ont aucune envie ou idée de ralentir l’un de leurs pilotes et auront toujours comme préférence de devoir gérer des situations entre ceux-ci s’ils venaient à lutter en interne ou sur la piste, que de devoir faire intrinsèquement ce que personne ne souhaite en F1 : rouler lentement !
Et vous, qu’en pensez-vous ? Dites-le-nous en répondant au sondage et dans les commentaires !
Les voitures sont conçues pour son pilotage. Ses coéquipiers doivent s’adapter. Plus valorisant que ça tu meurs.
Ce sont plutôt les autres qui échouent à force de vouloir rivaliser avec lui. Exemple : Checo, en 2023 après Bakou, qui avait rattrapé Max au classement et qui se voyait jouer le titre, puis qui se crashe lamentablement à Monaco, juge de paix, révélant au grand jour qu’il n’a pas les épaules pour supporter la pression d’un pilote qui joue réellement le titre de champion du monde. Après ça, son parcours 2023 et 2024 n’a été que médiocrité et échecs lamentables.
Pareil pour le fort sympathique Ricciardo qui a quitté RB s’imaginant pouvoir jouer les victoires contre Max avec une équipe exclusivement derrière lui et qui n’a rien fait sinon montrer ses limites.
À l’époque on se moquait bcp de Barrichello et de Bottas, les seconds couteaux des multiples champions du monde Schumi et Lewis, abonnés aux places de faire-valoir, sacrifiés régulièrement pour offrir la victoire à leurs leaders, eux au moins savaient quelle était leur vraie place et ils ont été bien meilleurs à l’ombre des grands champions que Checo et Ricciardo avec leurs ambitions mal placées.
Ce qui est déplorable avec ce type de « bruit » est qu’il est systématiquement dirigé contre Red Bull alors que ce « favoritisme » a existé de tout temps et dans toutes les équipes.
Lorsque Bottas 2.0 dominait Hamilton en début de saison et n’existait plus après le retour en Europe, lorsque Ricciardo battait Norris début 2021 et disparaissait pour toujours ensuite, etc.
Senna avait des moteurs triés par Honda de 1987 à 1992.
Pourquoi ne pas avoir posé cette question pour Marquez, Stoner ou Quartararo tandis qu’ils gagnaient des titres avec l’autre moto de leur team à la 15ème place ?
Rossi et Lorenzo n’ont pas réussi avec la Ducati. L’incompatibilité pilote-machine existe et l’équipe technique na pas toujours la solution idéale quand elle gagne avec un autre..