Dents qui claquent, impacts trop forts…les pilotes de F1 veulent des monoplaces rehaussées

George Russell et Max Verstappen militent pour que la hauteur des monoplaces de Formule 1 soit augmentée pour le bien de la santé des pilotes et de leur sécurité. 

Depuis l’introduction des nouvelles règles techniques en 2022, les monoplaces à effet de sol avec des planchers Venturi roulent beaucoup plus proche du sol et sont plus rigides que par le passé, ce qui signifie que les pilotes à l’intérieur de leur cockpit ressentent pratiquement toutes les imperfections de la piste.

Dans ce contexte, et alors que les nouvelles règlementations techniques en Formule 1 devront être finalisées au mois de juin 2024, certains pilotes comme George Russell et Max Verstappen se disent préoccupés par le fait que la FIA n’aborde pas suffisamment la question dans les nouvelles règles qui sont en train d’être écrites.

« Le problème c’est notre confort, notre colonne vertébrale, la compression sur les bosses. En fin de ligne droite à pleine charge, l’impact est trop fort avec des hauteurs de caisse si basses. Nous sommes encore très bas, et je ne pense pas que la voiture de la saison 2026 sera très différente. » a déclaré Max Verstappen à la BBC.

George Russell pour sa part a déclaré que le problème s’aggrave à mesure que les monoplaces prennent de la vitesse dans les lignes droites et que les forces aérodynamiques les aspirent vers le sol.

« Tous les pilotes ont déjà parlé avec la F1 parce que ce n’est pas viable de continuer à faire rouler des voitures comme ça. » a déclaré le pilote Mercedes.

« Vous obtenez le maximum de performance en faisant rouler la voiture au plus près du sol et aussi rigide que possible. Vous avez donc l’impression que vos dents claquent dans la ligne droite. La longueur d’une pile « AA » est la distance qui nous sépare du sol au début [de la ligne droite] et à la fin elle a la taille d’un pois chiche. »

« Donc, chaque petite bosse traverse tout votre corps, et nous espérons qu’il y aura une meilleure solution sur la prochaine génération de voitures. »

Les monoplaces de F1 sont tellement basses que l’an dernier Lewis Hamilton et Charles Leclerc se sont fait piéger au Grand Prix des Etats-Unis et ont été disqualifiés des résultats de la course en raison d’une usure prononcée du patin de contrôle situé sous les monoplaces.

✅ Ricciardo et Tsunoda ont réglé leurs comptes après Bahreïn

Samedi dernier au Grand Prix de Bahreïn, un échange de positions entre les pilotes Visa Cash App RB a provoqué quelques tensions entre Yuki Tsunoda et son coéquipier Daniel Ricciardo, les deux hommes étant presque entrés en contact en fin de course.

Au tour 52, Yuki Tsunoda se battait avec le pilote Haas Kevin Magnussen pour la douzième place lorsque son équipe lui a demandé de laisser passer son coéquipier Daniel Ricciardo – dont la monoplace était équipée de pneus Tendres neufs – pour qu’il puisse essayer de dépasser Magnussen.

Après avoir demandé à son équipe s’il s’agissait d’une plaisanterie, Tsunoda s’est finalement écarté de la trajectoire pour laisser passer Daniel Ricciardo, mais l’Australien n’a jamais réussi à dépasser la Haas de Kevin Magnussen.

Une fois le drapeau à damier agité au passage du leader Max Verstappen, un Yuki Tsunoda visiblement frustré a plongé à l’intérieur du virage 8 pour dépasser Daniel Ricciardo et ainsi récupérer sa position. Mais dans sa manœuvre, le Japonais a tiré tout droit, avant de revenir en piste en frôlant la monoplace de son coéquipier qui a immédiatement exprimé sa colère à la radio.

Interrogé ce mercredi à Djeddah pour savoir si la tension était redescendue entre lui et son coéquipier, l’Australien Daniel Ricciardo a indiqué qu’ils avaient eu une explication et que tout était rentré dans l’ordre.

« J’ai évidemment dit quelques choses à la radio, mais je sais que tout est diffusé, donc j’ai essayé d’en garder un peu pour le briefing. » a expliqué Ricciardo au micro de Sky Sports.

« C’est dur, parce que dès qu’on met le casque et que nous arrivons à la fin de la course, il y a une certaine frustration et on est un peu épuisé. Donc, nous pouvons faire ou dire des choses qui ne nous ressemblent pas. Il faut prendre cela en compte. »

« Cela a été suffisamment évoqué en public, mais il est important que nous en parlions après la course. Donc, après notre briefing technique, nous avons également eu une discussion en privé et avons purgé l’air. »

« C’était important pour Yuki et moi de le faire et aussi pour que l’équipe sache que tout est « OK », que nous n’aurons aucun problème pour avancer. Ce n’était que la première course et je pense que c’est ce que nous devions faire. Maintenant c’est fait, nous nous concentrons sur l’Arabie Saoudite. »

« L’année dernière, tout s’est plutôt bien passé [entre lui et Tsunoda]. Il y a eu ce petit problème à Bahreïn, et si nous n’en parlions pas, on aurait pu penser qu’il y avait un problème. Mais nous étions tous les deux disposés à nous asseoir ensemble et à simplement parler. Je pense que c’était important. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait reçu des excuses de la part de Tsunoda, Daniel Ricciardo a répondu : « Je suis assez vieux pour ne pas avoir besoin que quelqu’un me prenne dans ses bras et me dise ‘désolé pour ça’. J’ai une vision un peu plus large. »

« C’est une équipe qui est relativement nouvelle à certains égards, et je sais que si vous avez des rivalités dès la première course, cela n’aidera pas l’équipe à avancer. Il s’agissait donc de gérer cela et de clarifier les choses. »

« Tout a été dit calmement, sans lever la voix ou quoi que ce soit. Nous avons traité cela comme des adultes. » conclut Ricciardo.

Bob Bell rejoint Aston Martin en tant que directeur exécutif

Comme nous vous l’annoncions dans un précédent article, l’Irlandais Bob Bell a quitté l’équipe Alpine pour rejoindre Aston Martin où il occupe désormais le rôle nouvellement créé de directeur exécutif.

Dans son nouveau rôle, Bob Bell rapportera directement au Team Principal, Mike Krack. Il aura la responsabilité globale des fonctions techniques, d’ingénierie et de performance. Bell apporte une riche expérience en Formule 1 à Aston Martin.

Au cours de sa carrière, l’Irlandais a notamment occupé des postes techniques de direction chez McLaren, Renault et Mercedes GP au cours d’une illustre carrière dans le sport automobile au cours des quatre dernières décennies.

« Je suis ravi d’accueillir Bob Bell chez Aston Martin. Il s’agit d’une nomination clé pour garantir que nous optimisons tout ce que nous faisons en équipe et que nous nous concentrons sur les bons domaines de performance. » a déclaré Mike Krack, Team Principal d’Aston Martin.

« Le palmarès de Bob dans ce sport parle de lui-même et son expérience nous aidera à continuer à avancer dans le voyage passionnant que nous entreprenons. »

« J’ai été impressionné par les progrès réalisés par Aston Martinces dernières années. » a déclaré bob Bell.

« L’opportunité de jouer mon rôle dans ce voyage est incroyablement excitante et j’ai hâte de travailler avec les grands leaders techniques de Silverstone. »

« L’ampleur et l’ambition de ce projet sont très motivantes. Je suis un coureur et je vois la soif et la détermination qui animent cette équipe. J’ai hâte de jouer mon rôle avec Mike et le reste de l’équipe. »

Chez Aston Martin, Bob Bell retrouve le double champion du monde Fernando Alonso avec qui il a déjà travaillé dans le passé, notamment chez Renault et Alpine. 

Dans le monde des casinos, tout comme dans celui de la Formule 1, la stratégie et l’expérience sont essentielles pour réussir. Que vous soyez un amateur de jeux d’argent ou un passionné de sport automobile, il est crucial de choisir les bons partenaires pour maximiser vos chances de succès. En France, de nombreux joueurs cherchent le meilleur casino en ligne france pour garantir une expérience de jeu sécurisée et divertissante. Tout comme Bob Bell, qui a su s’entourer des meilleurs talents pour atteindre les sommets, il est important de faire des choix éclairés dans le monde des jeux en ligne.

Bob Bell quitte Alpine pour rejoindre Aston Martin

Conseiller de longue date auprès de l’équipe Alpine en Formule 1, l’Irlandais Bob Bell a quitté son rôle au sein de l’écurie du constructeur français à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite.

Bob Bell était directeur technique de Renault lorsque l’équipe a remporté ses derniers titres mondiaux en Formule 1 en 2005 et 2006. Il a ensuite occupé un rôle consultatif au sein de l’équipe depuis 2018, mais le début de saison catastrophique d’Alpine en 2024 et les départs simultanés de plusieurs personnes clés ont fini par persuader l’Irlandais de quitter lui aussi le navire.

Un porte parole de l’équipe Alpine a déclaré que cette décision était « d’un commun accord » entre les deux parties, alors qu’une source proche de Bob Bell a déclaré qu’il s’agissait d’une décision mûrement réfléchie de la part de Bell.

Bob Bell a quitté Alpine pour rejoindre l’écurie Aston Martin où il retrouve le double champion du monde Fernando Alonso avec qui il a déjà travaillé chez Renault et Alpine. 

L’équipe Alpine – propriété du constructeur automobile Renault – a terminé à la sixième place au championnat du monde des constructeurs en 2023 et a débuté la campagne 2024 de la pire des manières en étant la dernière écurie de la grille en termes de performance.

Après la première manche de l’année, Alpine a annoncé d’importants changements organisationnels au sein de ses équipes techniques pour adopter une nouvelle approche à « trois piliers ». L’écurie a créé trois postes techniques spécialisés : directeur technique (performance), directeur technique (aérodynamique) et directeur technique (ingénierie) pour remplacer la structure précédente sous un directeur technique unique.

L’équipe Alpine a également confirmé la rumeur qui courrait depuis plusieurs jours dans le paddock de la Formule 1; à savoir le départ du directeur technique Matt Harman et Dirk de Beer, responsable de l’aérodynamique.

Depuis le début de la saison 2023, on ne compte plus les personnes qui ont quitté l’écurie du constructeur français, qu’il s’agisse d’un départ volontaire ou bien une mise à l’écart. 

Pierre Gasly ne s’attend à aucun « tour de magie » en Arabie Saoudite

A la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite programmé du 07 au 09 mars à Djeddah, le Français Pierre Gasly ne s’attend à aucun tour de magie concernant les performances d’Alpine lors de cette deuxième manche de la saison 2024. 

Après un Grand Prix disputé de Bahreïn à oublier avec les dix-septième et dix-huitième places décrochées respectivement par Esteban Ocon et Pierre Gasly, l’équipe Alpine arrive cette semaine à Djeddah avec comme objectif de faire mieux que le week-end passé, bien que la monoplace n’aura pas évolué entre temps.

Revenant sur sa course disputée à Bahreïn le week-end dernier, Pierre Gasly ne cache évidemment pas sa frustration de terminer cette première course de l’année en bas de classement, d’autant que plusieurs événements sont venus perturber son Grand Prix. 

« Nous savions que ce serait difficile de se battre [à Bahreïn], mais en plus, ce n’était pas notre jour. » a déclaré Pierre Gasly après le Grand Prix de Bahreïn.

« J’ai pris un départ incroyable, mais ensuite je me suis retrouvé dans le pétrin avec Lance [Stroll] qui partait en tête-à-queue au virage 1, donc je n’ai pas pu profiter de ce bon départ. »

« Après cela, nous avons eu un peu de mal avec les arrêts au stand, nous savons que c’est un domaine que nous devons améliorer, car cela m’a coûté environ dix secondes. Nous y travaillons, les gars y travaillent, mais malgré tout, cela ne nous aurait pas placé dans les points. Mais nous savons que c’est un domaine dans lequel nous devons apporter des améliorations au cours des prochaines courses. »

Alors que le Grand Prix d’Arabie Saoudite talonne celui de Bahreïn, les équipes n’ont que très peu de temps pour analyser les données récoltées lors de la première course, et Pierre Gasly ne s’attend donc à aucun miracle ce week-end à Djeddah, bien que le tracé soit très différent de celui de Sakhir.

« J’aimerais pouvoir lire l’avenir et avoir des solutions, mais pour le moment nous poussons tous dans la même direction, nous sommes conscients de la situation, nous sommes conscients des limites que nous avons. » a ajouté le pilote Alpine.

« Nous devons trouver des solutions avec les outils dont nous disposons. Nous ne nous attendons pas à un tour de magie pour le week-end prochain. »

« Nous n’aurons aucune amélioration sur la voiture, mais à moyen et long terme, nous savons dans quelle direction nous voulons nous diriger et ce que nous voulons améliorer. Seule la patience nous le permettra, c’est la clé. »

Cette semaine, l’équipe Alpine a annoncé une restructuration organisationnelle en confirmant notamment la rumeur qui courrait depuis plusieurs jours dans le paddock de la Formule 1; à savoir le départ du directeur technique Matt Harman et Dirk de Beer, responsable de l’aérodynamique (voir ici tous les changements réalisés par Alpine). Plus récemment, c’est Bob Bell, ancien conseiller stratégique, qui a décidé de quitter le navire.

En Arabie Saoudite, Max Verstappen cherchera à confirmer ce week-end

Après avoir remporté le premier Grand Prix de la saison 2024 à Bahreïn il y a quelques jours, le triple champion du monde Max Verstappen attend le Grand Prix d’Arabie Saoudite avec impatience où le Néerlandais cherchera à confirmer ce week-end sur l’un des rares circuits sur lequel il n’a pas gagné l’an dernier.

Désigné comme le favori pour le championnat du monde 2024 dès les essais hivernaux, Max Verstappen a effectivement largement dominé ses rivaux lors de la première manche de la saison à Bahreïn en franchissant la ligne d’arrivée avec plus de 20 secondes d’avance sur son coéquipier Sergio Perez.

Ce week-end, la Formule 1 débarque en Arabie Saoudite pour y disputer sa deuxième course de l’année et les conditions seront légèrement différentes par rapport à Bahreïn avec un tracé bien plus rapide et des températures attendues un peu plus élevées.

« Il fera aussi un peu plus chaud qu’à Bahreïn, il sera donc intéressant de voir la différence de performance entre toutes les équipes, car le tracé de la piste est complètement différent de celui de la semaine dernière. » confie Max Verstappen à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite.

« L’asphalte est complétement différent de ce qu’il est [à Bahreïn], donc il y aura moins de dégradation. Cela aidera probablement aussi d’autres équipes par rapport à nous. »

« L’année dernière, c’était une bonne piste pour nous, alors espérons que nous pourrons faire quelque chose de similaire et assurer une belle performance à l’équipe. »

Lors de la dernière édition du Grand Prix d’Arabie Saoudite disputée en 2023, c’est le coéquipier de Max Verstappen, le Mexicain Sergio Perez qui a remporté l’épreuve.

La FIA enquête sur les allégations d’un lanceur d’alerte

La FIA a confirmé l’ouverture d’une enquête interne après avoir reçu un rapport dans lequel un lanceur d’alerte dont l’identité est gardée secrète détaille des allégations impliquant certains membres de l’organisation, dont le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem.

Cette semaine, la BBC a publié un article dans lequel le média britannique indique qu’un lanceur d’alerte aurait déclaré à la FIA dans un rapport que le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, serait intervenu pour faire annuler une pénalité infligée au pilote Aston Martin Fernando Alonso lors du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 qui s’est disputé sur le circuit de Djeddah.

Au lendemain de cette première révélation, la BBC a publié un deuxième article dans lequel elle indique que le fameux lanceur d’alerte accuse une nouvelle fois le président de la FIA. Dans le rapport consulté par la BBC, le lanceur d’alerte indique « qu’a la demande du président de la FIA » il a été demandé de trouver un moyen pour ne pas homologuer le circuit urbain de Las Vegas en 2023 lorsque la Formule 1 a signé son grand retour dans le Nevada après plusieurs décennies d’absence. 

Dans ce rapport du responsable de la conformité de la FIA adressé à son comité d’éthique, le lanceur d’alerte aurait déclaré que « le but était de trouver des défauts à la piste afin de refuser la licence », ce qui aurait alors empêché les Formule 1 de rouler sur ce tracé. Le lanceur d’alerte poursuit en indiquant que « les problèmes sur le circuit étaient censés être identifiés artificiellement indépendamment de leur existence réelle, dans le but ultime de retirer la licence. »

Suite à ces révélations, la FIA a confirmé qu’une enquête interne a été ouverte en indiquant que le responsable de la conformité avait bien reçu un rapport « détaillant des allégations potentielles impliquant certains membres ».

« Il est regrettable et source d’inquiétude que l’affaire ait été divulguée aux médias sans aucune autorisation préalable et que certains éléments du rapport aient été rapportés de manière inexacte. » indique la FIA.

L’instance dirigeante a également ajouté qu’elle « évalue ces préoccupations afin de garantir que la procédure régulière est méticuleusement suivie. »

A Djeddah, l’Alpine A524 pourrait être plus à l’aise qu’à Bahreïn

Après un Grand Prix de Bahreïn à oublier pour Alpine, l’équipe du constructeur français se dirige désormais vers l’Arabie Saoudite où se dispute ce week-end la deuxième manche du championnat du monde de Formule 1 sur un tracé bien différent de celui de Sakhir, ce qui pourrait peut-être offrir quelques opportunités aux pilotes Alpine.

Chez Alpine, tout le monde est parfaitement conscient que l’A524 est une monoplace mal née et le résultat de la première course de la saison à Bahreïn (P17 pour Ocon et P18 pour Gasly) n’a pas été une surprise. Partant de ce constat, l’équipe du constructeur français va évidemment tenter de réagir rapidement en apportant des améliorations à l’A524, mais les premiers développements ne seront pas encore disponibles ce week-end à Djeddah.

« Nous continuons à apprendre et progresser avec le package 2024 à notre disposition. Ce n’est que la première course, nous n’avons roulé que sur un seul circuit jusqu’à présent, et nous poursuivrons notre travail acharné pour trouver des améliorations tout au long de l’année. » confie Bruno Famin à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite.

« Les pilotes font de l’excellent travail sur la piste et en dehors pour garder le moral et nous attendons avec impatience la prochaine opportunité ce week-end en Arabie saoudite pour un défi complètement différent de celui de Bahreïn. »

Le circuit de la corniche de Djeddah est un tracé très rapide sur lequel les pilotes attaquent des courbes à des vitesses très élevées, ce qui signifie que la traction en sortie de virage – qui est l’une des grandes faiblesses de l’A524 – ne sera pas un élément déterminant ce week-end, ce qui pourrait offrir une opportunité à Esteban Ocon et Pierre Gasly.

« Djeddah est un circuit urbain très rapide, fluide, où les pilotes doivent avoir pleinement confiance en leur monoplace pour attaquer les grandes courbes. » a ajouté Famin.

« Le tracé est moins sensible à la traction qu’à Bahreïn, un domaine où nous devons progresser le plus rapidement possible. Je sais que l’équipe est impatiente de relever ce challenge et de voir où nous nous situons sur ce type de piste. »

Il est toutefois bon de souligner que Djeddah est un circuit typé moteur, ce qui n’est pas du tout le point fort de l’Alpine A524, l’unité de puissance Renault E-tech accusant toujours un certain retard en termes de puissance par rapport aux autres moteurs.

Pour rappel : cette semaine Alpine a annoncé une série de changements organisationnels au sein de ses équipes techniques pour adopter une nouvelle approche à « trois piliers ». L’écurie a créé trois postes techniques spécialisés : directeur technique (performance), directeur technique (aérodynamique) et directeur technique (ingénierie) pour remplacer la structure précédente sous un directeur technique unique (c’est à lire ici).

L’Arabie Saoudite dévoile un nouveau circuit spectaculaire

Le conseil d’administration de Qiddiya Investment Company (QIC) a annoncé à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite qui se dispute du 07 au 09 mars sur le tracé de Djeddah que la ville de Qiddiya abritera prochainement un nouveau circuit « révolutionnaire » (voir vidéo au bas de l’article).

Situé au cœur de la ville de Qiddiya, le Speed ​​​​Park Track alliera « fonctionnalité, technologie de pointe et expérience client unique » selon un communiqué de presse de l’entreprise. La piste présentera également certaines des caractéristiques des pistes les plus reconnaissables du sport automobile.

Sa pièce maîtresse sera le « Blade » au premier virage – une section surélevée impressionnante du circuit qui s’élève de façon spectaculaire à plus de 20 étages au-dessus du sol.

« Le Speed ​​​​Park Track sera une véritable incarnation de la philosophie de puissance de jeu de Qiddiya et positionnera Qiddiya City comme le siège du sport automobile saoudien et comme l’un des leaders mondiaux. » a commenté le directeur général de Qiddiya Investment Company, Abdullah Aldawood.

« Les visiteurs et les spectateurs vivront l’une des expériences de course les plus uniques et immersives au monde avec cette piste pionnière, conçue par des pilotes de course pour des pilotes de course, prête à accueillir certains des plus grands événements de sport automobile au monde. »

Conçue par l’ancien pilote autrichien de Formule 1 Alex Wurz et le concepteur de circuits allemand Hermann Tilke, la piste a été conçue pour les pilotes par des pilotes et repousse les limites à l’extrême, avec 21 virages et utilisant le paysage spectaculaire de la ville de Qiddiya pour créer plus de 108 m de dénivelé.

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Le Speed ​​​​Park Track présente de multiples configurations avec deux sections distinctes, dont une section de circuit urbain et la section de piste ouverte rapide, qui sont entièrement intégrées aux attractions voisines de Qiddiya, réunissant divertissement, sport et culture au même endroit. 

En ce qui concerne les spectateurs, les passionnés de sport automobile profiteront de l’une des expériences de course les plus excitantes et immersives au monde, avec de multiples points de vue pour les fans et des terrasses d’observation au bord et à l’intérieur de la piste.

Des attractions, des expériences et des événements riches en adrénaline entoureront également le circuit, mêlant les sensations fortes des sports mécaniques au dynamisme des centres culturels et de divertissement. 

La piste sera d’ailleurs parfaitement intégrée aux attractions environnantes, avec le « Blade » tournant au-dessus d’une salle de concert en contrebas et les pilotes courant aux côtés du vol de Falcon, les montagnes russes les plus hautes et rapides du monde situées sur le site voisin de Six Flags. Des sections de la piste longeront également un parc à thème aquatique situé dans la ville.

Le concept, indique le communiqué, s’appuie sur « des décennies de recherche montrant que le jeu est vital pour le développement cognitif humain, l’expression émotionnelle, les compétences sociales, la créativité et la santé physique. »

Il est bon de préciser que ce circuit n’est pas encore construit, ce qui veut dire que la Formule 1 restera encore quelques années à Djeddah. 

Programme et horaires du Grand Prix F1 d’Arabie Saoudite 2024

Voici les horaires et le programme du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2024, deuxième manche du championnat du monde de Formule 1 qui se dispute sur le circuit de Djeddah. Tout comme ce fut le cas à Bahreïn le week-end dernier, cette deuxième course de la saison se disputera un samedi en raison du Ramadan qui débute le dimanche 10 mars.

Le début du Ramadan coïncidant avec le jour du départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite, la Formule 1 a pris la décision d’avancer l’épreuve d’une journée, soit le samedi 09 mars, ce qui a donc également provoqué l’avancée du Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen d’une journée afin de permettre aux équipes d’être plus à l’aise au niveau de la logistique lorsqu’elles ont quitté Bahreïn pour rejoindre Djeddah.

Les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL1] sont programmés le jeudi 07 mars à 14h30 (heure de Paris), tandis que la deuxième séance d’essais libres se disputera le même jour à 18h00 (heure de Paris).

Le vendredi 08 mars, les pilotes participeront à la troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL3] à 14h30 (heure de Paris), alors que la de qualifications est programmée à 18h00 (heure de Paris).

Enfin, le départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2024 sera donné le samedi 09 mars à 18h00 (heure de Paris). Les pilotes s’élanceront pour 50 tours de course.

Nous vous rappelons que toutes les séances de roulage de chaque week-end de la saison 2024 sont à suivre en direct sur F1only.fr (essais libres 1,2 et 3, qualifications, course Sprint et Grand Prix). Rendez-vous donc dès ce jeudi 07 mars pour suivre les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite en direct sur notre Live Center accessible ici.

Programme GP d’Arabie Saoudite (heure de Paris)

Jeudi 07 mars : les EL1 à 14h30/EL2 à 18h00

Vendredi 08 mars : les EL3 à 14h30/qualifications à 18h00

Samedi 09 mars : le départ de la course à 18h00

Le président de la FIA aurait fait pression pour refuser sa licence à Las Vegas

Au lendemain des révélations de la BBC, qui a indiqué que le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, faisait l’objet d’une enquête interne pour une ingérence présumée dans les résultats du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023, voilà que le même média rapporte aujourd’hui que Ben Sulayem aurait demandé aux personnes compétentes de ne pas homologuer le circuit de Las Vegas l’an dernier.

Cette révélation émane du même lanceur d’alerte qui a accusé le président de la FIA d’avoir prétendument demandé aux commissaires du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 d’annuler la pénalité de dix secondes infligée au pilote Aston Martin Fernando Alonso (lire cet article pour mieux comprendre).

Le lanceur d’alerte, dont l’identité est gardée secrète, affirme dans un rapport consulté par la BBC « qu’a la demande du président de la FIA » il a été demandé de trouver un moyen pour ne pas homologuer le circuit urbain de Las Vegas en 2023 lorsque la Formule 1 a signé son grand retour dans le Nevada après plusieurs décennies d’absence. 

Dans ce rapport du responsable de la conformité de la FIA adressé à son comité d’éthique, le lanceur d’alerte aurait déclaré que « le but était de trouver des défauts à la piste afin de refuser la licence », ce qui aurait alors empêché les Formule 1 de rouler sur ce tracé. Le lanceur d’alerte poursuit en indiquant que « les problèmes sur le circuit étaient censés être identifiés artificiellement indépendamment de leur existence réelle, dans le but ultime de retirer la licence. »

Le lanceur d’alerte a également déclaré avoir chargé un responsable d’accomplir cette tâche et a nommé deux autres responsables qui se trouvaient dans la salle à ce moment-là. Le rapport ajoute que les officiels n’ont pas pu trouver de problème avec le circuit et ont donc certifié le circuit apte à la course.

On se souvient que lors de ce premier Grand Prix de Las Vegas une plaque d’égout s’est détachée sur la piste lors de la première séance d’essais libres et que cette dernière a été percutée par la Ferrari de Carlos Sainz. Fort heureusement, aucun blessé n’était à déplorer ce jour-là, mais les dégâts sur la monoplace de l’Espagnol étaient importants et témoignaient de la violence du choc. Il est cependant impossible de faire un parallèle entre cet incident et les révélations du lanceur d’alerte.

Le torchon brûle entre F1 et FIA…

Ce qui est sûr, c’est que les relations entre la F1 et la FIA n’ont jamais été aussi tendues que depuis l’an dernier. Des tensions qui ont commencé à éclater au grand jour lorsque le président de la FIA s’est permis de féliciter publiquement le rapprochement entre Andretti et General Motors en déclarant : « Les nouvelles d’aujourd’hui en provenance des États-Unis sont une preuve supplémentaire de la popularité et de la croissance du championnat du monde de Formule 1. »

« C’est particulièrement agréable d’avoir l’intérêt de deux marques emblématiques telles que General Motors Cadillac et Andretti Global. La FIA attend avec impatience de nouvelles discussions sur le processus de manifestation d’intérêt. »

Dans la foulée de cette déclaration de Ben Sulayem, la Formule 1 a elle aussi publié un court communiqué dans lequel on pouvait lire : « Nous voulons tous nous assurer que le championnat reste crédible et stable et toute demande de nouveau participant sera évaluée sur des critères permettant d’atteindre ces objectifs par toutes les parties prenantes concernées. Toute demande de nouvel entrant nécessite l’accord de la FIA et de la F1. »

Quelques mois plus tard, la F1 a finalement décidé de rejeter la candidature d’Andretti. La FOM (Formula One Management) a en effet indiqué que l’arrivée d’une onzième équipe sur la grille « n’apporterait pas, en soi, de valeur au championnat. »

« La meilleure manière pour un nouvel entrant d’apporter de la valeur est d’être compétitif. Nous ne croyons pas que le demandeur serait un participant compétitif. »

Autre exemple d’une tension grandissante entre F1 et FIA, les détenteurs des droits commerciaux de la Formule 1 n’ont visiblement pas beaucoup apprécié la sortie du président de la FIA sur les réseaux sociaux en début d’année 2023, qui appelait – en réponse à des rumeurs de rachat – tout acheteur potentiel de la F1 à faire preuve de « bon sens », ce qui peut être considéré comme de l’ingérence.

En 2023, le média Bloomberg a rapporté que l’Arabie Saoudite – par le biais du Fonds d’Investissement Public Saoudien – et présidé par le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman, avait déposé une offre de 20 milliards de dollars aux actuels propriétaires de la Formule 1 Liberty Media pour reprendre les droits commerciaux de la catégorie reine du sport automobile.

Mais dans un message posté sur les réseaux sociaux, le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, n’a pas hésité à dire que cette somme était « prétendument gonflée » et a invité tout acheteur potentiel à faire preuve de « bon sens » : « En tant que gardiens du sport automobile, la FIA, en tant qu’organisation à but non lucratif, se méfie des sommes prétendument gonflées de 20 milliards de dollars pour la F1. »

« Il est conseillé à tout acheteur potentiel de faire preuve de bon sens, de considérer le plus grand bien du sport et de proposer un plan clair et durable – pas seulement beaucoup d’argent. »

« Il est de notre devoir de considérer quel sera l’impact futur pour les promoteurs en termes d’augmentation des frais d’hôtes et d’autres coûts commerciaux et tout impact négatif que cela pourrait avoir sur les fans. »

A la suite de ces commentaires, la Formule 1 a envoyé une lettre adressée à la FIA dans laquelle il était indiqué que les remarques de Ben Sulayem « outrepassent à la fois les limites à la fois du mandat de la FIA et de ses droits contractuels. »

La lettre indiquait également qu’en vertu de son contrat, la F1 « a le droit exclusif d’exploiter les droits commerciaux du Championnat du Monde de F1 de la FIA » et que « la FIA s’est engagée sans équivoque à ne rien faire qui puisse porter atteinte à la propriété, à la gestion et/ou à l’exploitation de ces droits. »

Il était également souligné que les remarques de Mohammed Ben Sulayem « faites à partir du compte officiel du président de la FIA sur les réseaux sociaux, interfèrent avec nos droits de manière inacceptable. »

« Les circonstances dans lesquelles la FIA jouerait un rôle dans un changement de contrôle du groupe F1 sont très limitées. Toute suggestion ou implication contraire, ou que tout acheteur potentiel de l’activité F1 est tenu de consulter la FIA, est erroné. »

« Tout commentaire sur la valeur d’une entité cotée, en particulier en prétendant ou en impliquant la possession de connaissances privilégiées ce faisant, risque de causer des dommages substantiels aux actionnaires et investisseurs de cette entité, sans parler de l’exposition potentielle à de graves conséquences réglementaires. »

« Dans la mesure où ces commentaires nuisent à la valeur de Liberty Media Corporation, la FIA peut en être tenue responsable. La F1 et Liberty Media espèrent et sont convaincus qu’il ne sera pas nécessaire d’aborder à nouveau ce problème. »

Pour rappel, la FIA est tenue de rester à l’écart des questions commerciales au sein de la F1 par un accord conclu avec la Commission Européenne il y a plus de 20 ans.

Si jamais il est avéré que le président de la FIA a effectivement demandé à ce que le circuit de Las Vegas ne reçoive pas sa licence en raison d’un prétexte artificiel, la Formule 1 pourrait alors se retourner contre la FIA…

Mise à jour à 19h15 le 05 mars 2024 : à la suite des révélations de la BBC, la FIA a confirmé que son responsable de la conformité avait « reçu un rapport détaillant des allégations potentielles impliquant certains membres de ses instances dirigeantes. »

L’instance dirigeante a également ajouté qu’elle « évalue ces préoccupations afin de garantir que la procédure régulière est méticuleusement suivie. »

Aston Martin présente une Safety Car plus puissante en F1

Aston Martin a dévoilé sa nouvelle Safety Car en F1 à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite qui se dispute ce week-end du 07 au 09 mars sur le tracé de la corniche de Djeddah.

En 2024, Aston Martin utilisera la nouvelle Vantage en Formule 1. Selon le constructeur britannique, cette Vantage propulsée par un puissant moteur V8 4.0 Twin-Turbo fabriqué à la main, est la plus rapide de sa catégorie, offrant une puissance 30 % supérieure à celle du modèle précédent et répondant ainsi aux critiques des pilotes de Formule 1 qui estimaient que la voiture de sécurité n’était pas assez puissante.

Les performances de la nouvelle Vantage de route sont telles qu’elle n’a nécessité aucune mise à niveau du moteur, aucune modification de son système de refroidissement et aucune amélioration des performances de freinage pour l’adapter à son rôle de voiture de sécurité en Formule 1.

« C’est un plaisir de conduire l’Aston Martin Vantage. La voiture est issue d’une lignée incroyable et cette nouvelle version est la plus rapide à ce jour. » explique Bernd, Mayländer, pilote de la Safety Car en F1.

« Mes premières impressions ont été très positives car j’ai immédiatement ressenti l’amélioration de la tenue de route et, bien sûr, de la puissance. »

« Nous avons besoin d’une voiture rapide et concentrée afin de pouvoir répondre rapidement et en toute sécurité lorsque nous recevons l’appel pour un déploiement sur piste et la Vantage le fournit. »

« J’ai aimé conduire la Vantage au cours des trois dernières saisons et je suis heureux d’être désormais l’un des premiers à conduire la nouvelle Vantage et à découvrir toute sa performance sur les plus grands circuits du monde. »

Cette nouvelle Safety Car Aston Martin fera ses débuts au Grand Prix d’Arabie Saoudite et alternera avec Mercedes sur les différents Grands Prix de la saison. 

Frederic Vasseur : « Difficile d’avoir une vision claire avant Melbourne »

En ce qui concerne les performances de Ferrari dans son ensemble au Grand Prix de Bahreïn disputé le week-end dernier, le directeur de la Scuderia Ferrari, Frederic Vasseur, estime que son équipe a fait de bons progrès au cours de l’hiver, le Français soulignant le fait que Ferrari a réussi à réduire l’écart de 50% avec Red Bull par rapport à la saison dernière.

A Bahreïn, Ferrari a décroché son premier podium de la saison grâce à la troisième place de Carlos Sainz, tandis que Charles Leclerc a terminé quatrième malgré des problèmes de freins qui lui ont rendu la vie dure en début de course. 

Lorsqu’on a demandé à Frederic Vasseur ce qu’il pensait des performances de son équipe lors de cette première manche de la saison, le Français a répondu : « Le point positif, c’est que nous aurions pu faire la pole position avec le tour le plus rapide de la séance. Peut-être que nous avons réduit de 50% l’écart avec Red Bull en course par rapport à il y a un an. » a t-il déclaré samedi dernier après l’arrivée du GP de Bahreïn.

« Le point négatif, c’est que ce n’est pas suffisant et que nous avons encore eu trop de problèmes pendant le week-end. Nous devons régler le problème de freins sur la voiture de Charles [Leclerc], mais je pense que dans l’ensemble, il a fait du bon travail. Depuis le mur des stands aussi, car nous avons pu sauver la P4 dans ces conditions. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que Ferrari sera capable de chasser Red Bull cette saison, Vasseur a répondu : « D’abord, je ne suis pas concentré sur Red Bull, je suis concentré sur moi-même et sur comment tirer le meilleur parti de ce que nous avons. »

« Ce week-end, ce n’était pas complétement une feuille blanche pour nous, nous avons eu trop de petits problèmes en qualifications et en course. Il faut aussi considérer que Djeddah sera une histoire complétement différente, parce que ce n’est pas le même tracé, ce n’est pas le même asphalte. »

« Je pense que nous aurons probablement une meilleure idée de la situation après Melbourne [troisième manche de la saison]. Avant Melbourne, il est difficile d’avoir une vision claire du championnat. Mais si vous comparez à il y a un an, nous étions, disons, à une seconde, et nous en sommes peut-être à cinq dixièmes aujourd’hui. »

« C’est 50%, ce n’est pas suffisant, nous sommes toujours en retard, mais marquer des points avec une P3 et une P4 [à Bahreïn] avec les circonstances, je pense que ce n’est pas si mal. »

Avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite, la Scuderia Ferrari occupa la deuxième place au championnat du monde des constructeurs avec 17 points de retard sur Red Bull. 

Après la frustration de Bahreïn, Mercedes vise un week-end régulier à Djeddah

Après un Grand Prix de Bahreïn « décevant » où Lewis Hamilton et George Russell ont dû lever le pied en course en raison d’une surchauffe moteur, l’équipe Mercedes espère bien connaître un week-end plus régulier à Djeddah sur une piste complétement différente de celle de Sakhir.

A Bahreïn, Mercedes espérait pouvoir faire mieux qu’une cinquième et une septième place à l’arrivée de la première manche de l’année après avoir montré de belles performances lors des essais libres et les qualifications. Mais un problème de surchauffe moteur a finalement obligé les deux pilotes à lever le pied en course, les empêchant d’attaquer et d’exploiter tout le potentiel de la W15.

Mercedes a toutefois l’opportunité de rebondir immédiatement avec la deuxième manche du championnat programmée ce week-end en Arabie Saoudite sur un tracé de Djeddah bien différent de celui de Sakhir puisqu’il est composé essentiellement de courbes à vitesse élevée.

« Notre course à Bahreïn a décevante. Nous espérions une meilleure performance après nos performances aux essais et en qualifications. » nous confie Toto Wolff, directeur de l’équipe Mercedes, avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite.

« Les deux pilotes étaient satisfaits de l’équilibre plus tôt dans le week-end et de la plate-forme plus stable fournie par la W15. Malheureusement, samedi soir, nos performances de refroidissement n’ont pas correspondu à nos prévisions. »

« Cela nous a contraints à adopter un mode de gestion dès le début [de la course], ce qui a eu pour conséquence de réduire la température des pneus en dessous de l’optimum. »

« Cela nous a coûté l’opportunité de montrer quelque chose de plus proche de notre véritable potentiel. Ce fut une façon frustrante de commencer la saison, mais nous en tirerons des leçons. »

« Nous avons l’opportunité de faire un pas en avant immédiatement. Djeddah est une piste urbaine avec beaucoup de virages à grande vitesse. Ce sera bien de continuer notre apprentissage avec la nouvelle voiture sur un circuit très différent de celui de Bahreïn. »

« Nous viserons un week-end plus régulier et comprendre notre véritable performance par rapport au reste de la grille. »

Avant le Grand Prix d’Arabie Saoudite, l’équipe Mercedes occupe la troisième place au championnat du monde des constructeurs avec seize points inscrits, soit onze de moins que la Scuderia Ferrari et quatre de plus que McLaren. 

Attention aux horaires très particuliers du GP F1 d’Arabie Saoudite 2024 !

Ce week-end, la Formule 1 dispute sa deuxième manche du championnat du monde 2024 en Arabie Saoudite, et tout comme lors de la première manche à Bahreïn, le programme à Djeddah est légèrement différent par rapport à un week-end « classique ». 

Le Grand Prix d’Arabie Saoudite est programmé du 07 au 09 mars 2024. Il s’agira de la deuxième course d’une campagne longue de 24 week-ends de Grand Prix et qui se terminera à Abou Dhabi au début du mois de décembre. Tout comme ce fut le cas à Bahreïn le week-end dernier, cette deuxième course de la saison se disputera un samedi en raison du Ramadan qui débute le dimanche 10 mars.

Le début du Ramadan coïncidant avec le jour du départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite, la Formule 1 a pris la décision d’avancer l’épreuve d’une journée, soit le samedi 09 mars, ce qui a donc également provoqué l’avancée du Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen d’une journée afin de permettre aux équipes d’être plus à l’aise au niveau de la logistique lorsqu’elles ont quitté Bahreïn pour rejoindre Djeddah.

Ce week-end en Arabie Saoudite donc, les premiers essais libres se disputeront le jeudi 07 mars, tandis que la séance de qualifications est programmée le vendredi 08 mars. Le départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite quant à lui sera donné le samedi 09 mars. 

Les horaires du GP d’Arabie Saoudite 2024

Les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL1] sont programmés le jeudi 07 mars à 14h30 (heure de Paris), tandis que la deuxième séance d’essais libres se disputera le même jour à 18h00 (heure de Paris).

Le vendredi 08 mars, les pilotes participeront à la troisième et dernière séance d’essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite [EL3] à 14h30 (heure de Paris), alors que la de qualifications est programmée à 18h00 (heure de Paris).

Enfin, le départ du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2024 sera donné le samedi 09 mars à 18h00 (heure de Paris). Les pilotes s’élanceront pour 50 tours de course.

Nous vous rappelons que toutes les séances de roulage de chaque week-end de la saison 2024 sont à suivre en direct sur F1only.fr (essais libres 1,2 et 3, qualifications, course Sprint et Grand Prix). Rendez-vous donc dès ce jeudi 07 mars pour suivre les premiers essais libres du Grand Prix d’Arabie Saoudite en direct sur notre Live Center accessible ici.

Le président de la FIA ferait l’objet d’une enquête pour ingérence présumée

Mohammed Ben Sulayem, le président de la FIA, ferait l’objet d’une enquête interne pour une ingérence présumée dans les résultats d’une course de Formule 1, en l’occurrence ceux du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023. 

Selon la BBC, « un lanceur d’alerte » aurait déclaré à la FIA que le président Ben Sulayem serait intervenu pour faire annuler une pénalité infligée au pilote Aston Martin Fernando Alonso lors du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 qui s’est disputé sur le circuit de Djeddah.

Cette accusation figurerait dans un rapport rédigé par un responsable de la conformité de la FIA à son comité d’éthique, un rapport qui a été consulté par la BBC et qui rapporte donc cette information ce lundi à la veille de la deuxième manche de la saison 2024 de Formule 1 qui se dispute justement en Arabie Saoudite ce week-end. 

Dans ce rapport, le lanceur d’alerte accuse Mohammed Ben Sulayem d’avoir appelé Cheikh Abdullah bin Hamas bin Isa Al Khalifa – le vice-président de la FIA pour le sport pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord –  qui était en Arabie Saoudite pour la course à titre officiel, et lui a clairement indiqué qu’il pensait que la pénalité infligée à Fernando Alonso devrait être annulée.


Contexte : les commissaires de course du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023 reprochaient au pilote Aston Martin de ne pas avoir correctement purgé une première pénalité infligée pour ne pas avoir correctement positionné sa monoplace sur la grille de départ.

Le double champion du monde a en effet écopé d’une pénalité de cinq secondes pour un mauvais positionnement sur la grille de départ, une pénalité qu’il devait purger lors de son arrêt au stand. Cependant, la direction de course a estimé que les mécaniciens de l’équipe Aston Martin ont touché la monoplace d’Alonso avant que les cinq secondes de pénalité ne soient purgées.

Pour cette erreur, Fernando Alonso a écopé de dix secondes de pénalité sur son temps final, ce qui veut dire que l’Espagnol – qui a franchi la ligne d’arrivée à la troisième place – a perdu son podium et a été officiellement classé quatrième.

Cependant, l’équipe Aston Martin a choisi de faire appel de cette décision et les commissaires ont donné raison à l’écurie du constructeur britannique, ce qui veut dire que Fernando Alonso a récupéré son podium quelques heures plus tard, le 100° de sa carrière.


Dans son rapport, le responsable de la conformité de la FIA indique que le lanceur d’alerte a rapporté que Mohammed Ben Sulayem « avait fait semblant » que les commissaires sportifs annulaient leur décision d’infliger une pénalité de dix secondes à Fernando Alonso après l’arrivée du Grand Prix d’Arabie Saoudite 2023.

Dans son article publié ce lundi 04 mars, notre confrère Andrew Benson de la BBC affirme avoir contacté « plusieurs hautes personnalités » auprès de la F1 et de la FIA et que toutes ont déclaré détenir « les mêmes informations », sans pour autant vouloir s’exprimer publiquement.

Il est également bon de préciser que ni la FIA ni Mohammed Ben Sulayem n’ont souhaité faire de commentaires après cette révélation qui devrait de nouveau faire couler beaucoup d’encre dans un paddock de la Formule 1 décidemment bien agité depuis plusieurs semaines.

Toujours selon la BBC, le comité d’éthique de la FIA devrait mettre « quatre à six semaines » pour publier son rapport.

Mise à jour à 19h15 le 05 mars 2024 : à la suite des révélations de la BBC, la FIA a confirmé que son responsable de la conformité avait « reçu un rapport détaillant des allégations potentielles impliquant certains membres de ses instances dirigeantes. »

L’instance dirigeante a également ajouté qu’elle « évalue ces préoccupations afin de garantir que la procédure régulière est méticuleusement suivie. »

Face à la situation alarmante, Alpine F1 annonce d’importants changements

Alpine F1 effectue dès aujourd’hui une série de changements organisationnels au sein de ses équipes techniques pour adopter une nouvelle approche à « trois piliers ». L’écurie a créé trois postes techniques spécialisés : directeur technique (performance), directeur technique (aérodynamique) et directeur technique (ingénierie) pour remplacer la structure précédente sous un directeur technique unique.

Cette décision intervient après une période de résultats décevants en championnat du monde de Formule 1, où l’équipe a glissé de la quatrième à la sixième place entre 2022 et 2023, manquant plusieurs objectifs clés dans ses ambitions de se battre aux avant-postes et alors que le début de saison 2024 a été très décevant avec une première course à Bahreïn où les deux pilotes ont terminé à un tour des leaders.

Ainsi, l’écurie Alpine annonce à la veille du Grand Prix d’Arabie Saoudite les nominations de Joe Burnell comme directeur technique (ingénierie), David Wheater comme directeur technique (aérodynamique) et Ciaron Pilbeam comme directeur technique (performance).

Tous les trois travaillent avec effet immédiat en étroite collaboration et rendent comptent à Bruno Famin, team principal. Sur le site du groupe propulseur, l’équipe technique de Viry-Châtillon est emmenée par Éric Meignan, directeur technique (power unit), qui continue de travailler sur le projet PU 2026.

L’équipe confirme également le début des mandats de directeurs des opérations de John Woods à Enstone et d’Audrey Vastroux à Viry-Châtillon pour poursuivre le développement des usines du projet Formule 1.

Alpine confirme également la rumeur qui courrait depuis plusieurs jours dans le paddock de la Formule 1; à savoir le départ du directeur technique Matt Harman et Dirk de Beer, responsable de l’aérodynamique.

« Nous avons décidé de procéder à des changements organisationnels, car nous constatons clairement que nous ne sommes pas là où nous le voulons ni où nous le devons sur le plan des performances. » a déclaré Bruno Famin, Team Principal d’Alpine F1.

« Il est temps de franchir une nouvelle étape en matière d’organisation et de personnes. Cette nouvelle structure à trois piliers avec trois directeurs techniques, chacun spécialisé dans différents domaines, apportera un meilleur travail et une meilleure collaboration dans nos domaines techniques pour contribuer aux performances de nos usines à la piste. »

« J’ai pleinement confiance dans les capacités de Joe, David et Ciaron à collaborer étroitement pour apporter à l’équipe les performances et les améliorations dont elle a besoin. Je veux enfin remercier Matt et Dirk pour leurs efforts ces dernières années dans l’équipe et je leur souhaite le meilleur dans le prochain chapitre de leurs carrières respectives. »

Magnussen grand fan de Djeddah : « C’est une piste phénoménale »

Le pilote Haas Kevin Magnussen ne cache pas son impatience de pouvoir enfin rouler sur le tracé de la corniche de Djeddah en Arabie Saoudite où se dispute ce week-end la deuxième manche du championnat du monde 2024 de Formule 1.

Kevin Magnussen fait partie des pilotes de F1 qui adorent les circuits urbains, notamment parce que c’est sur ce genre de circuits que le Danois prend le plus de plaisir car la marge d’erreur y est plus petite que sur un tracé dit permanent.

« Je pense que, de manière générale, la marge d’erreur est plus faible sur n’importe quel circuit urbain. Personnellement, j’aime les circuits urbains. » a déclaré Magnussen.

« Je souhaiterais beaucoup plus de circuits urbains dans le calendrier. Je pense qu’ils sont plus excitants et plus difficiles, car la marge d’erreur est plus petite. »

Le Danois – qui dispute cette année sa dixième saison en Formule 1 – ne cache pas que le tracé de Djeddah reste l’un de ses préférés du calendrier, notamment parce que les vitesses de passage dans les courbes sont très élevées, alors que le mur de béton n’est jamais très loin pour vous punir immédiatement en cas d’excès d’optimisme.

« Je suis un grand fan du circuit de Djeddah, d’autant plus que nous y avons marqué des points l’année dernière. » confie le Danois.

« C’est une piste phénoménale sur laquelle piloter, c’est excitant et exaltant parce que c’est à grande vitesse et à chaque virage, et il y a juste une ligne blanche devant un mur. »

« C’est une piste urbaine qui n’est pas utilisée tout au long de l’année, donc il y a beaucoup d’évolution de la piste et c’est une course de nuit avec quelques séances dans la journée, donc ça change beaucoup. Comme à Bahreïn ou à Singapour, il faut tenir compte de ces conditions. »

« La première fois que j’y suis allé en 2022, je ne l’avais jamais parcouru, même sur le simulateur, car j’ai été appelé très tard pour me rendre à Bahreïn [Magnussen a remplacé Mazepin au tout denier moment avant les essais hivernaux] et je n’ai tout simplement pas eu le temps de me rendre sur un simulateur. »

« J’ai dû l’apprendre sur la piste et cela faisait longtemps que je n’avais pas eu à apprendre une piste comme celle-là, cela remontait presque à l’époque du karting. C’est une piste assez folle sur laquelle faire ça. »

En 2024, c’est la troisième année consécutive que la Formule 1 se rend sur le circuit de Djeddah en Arabie Saoudite.

La F1 a déjà dépassé la limite avec 24 courses selon les pilotes

Avec pas moins de 24 Grands Prix cette année en Formule 1, les pilotes et membres d’écuries s’attendent à une saison éprouvante, alors que depuis le rachat de la F1 par Liberty Media en 2017, les instances organisatrices martèlent leur souhait de développer davantage le calendrier en surfant sur la popularité grandissante de la discipline.

Pourtant, cette augmentation significative de nombre de courses au calendrier ne satisfait pas les principaux protagonistes à commencer par le triple champion du monde Max Verstappen qui avait déjà fait savoir en fin d’année dernière sa désapprobation sur le sujet (article à lire ici).

A l’occasion du Grand Prix de Bahreïn inaugurant la saison 2024, les pilotes ont de nouveau été interrogés sur ce rythme déjà très soutenu qui est susceptible d’augmenter encore pour aller jusqu’à 25 courses à l’avenir, voir plus.

Carlos Sainz, qui dispute sa dernière saison au sein de la Scuderia Ferrari, estime pour sa part que le personnel de la F1 est déjà à sa limite: « Je pense que nous sommes déjà à la limite du nombre de courses pour le personnel de l’équipe, les pilotes, les gens de la F1, les journalistes, etc… et sur ce qu’ils peuvent faire au cours d’une année et si vous voulez avoir une famille à la maison, rentrer la voir et rester en contact avec elle… »

L’Espagnol souligne également le côté « exclusif » des courses et l’attente qui fait monter la pression avant un Grand Prix: « Je pense que la Formule 1 risque de devenir trop constante en ayant une course tous les week-ends et de perdre un peu l’appétit de tout le monde qui allume la télévision pour regarder la Formule 1. »

« La Formule 1 doit rester exclusive. Elle doit rester un sport où tout le monde attend cette course avec impatience et non pas quelque chose auquel on peut s’habituer en allumant simplement la télévision, comme un match de championnat tous les week-ends »

Le septuple champion du monde, Lewis Hamilton, a fait écho aux propos de Carlos Sainz et rappelle l’impact écologique des déplacements liés aux Grands prix alors que la F1 a toujours comme objectif de devenir totalement neutre en carbone d’ici 2030. 

« Oui, il n’y a pas grand-chose à ajouter. Oui, je pense que c’est la même chose dans le sens où nous sommes déjà à la limite, peut-être même déjà au-delà, mais je pense que nous devons être conscients de la qualité par rapport à la quantité, et nous devons aussi penser à l’impact que nous avons sur le monde. » a ajouté Lewis Hamilton.

« Plus nous organisons de courses, plus ce cirque se déplace partout. La durabilité devrait donc être au cœur des décisions prises pour aller de l’avant. »

Max Verstappen, champion du monde en titre, réaffirme ses propos tenus en fin d’année dernière : « J’ai déjà l’impression que nous avons largement dépassé la limite [du nombre] de courses. » a déclaré le Néerlandais.

« Personnellement, je sais que je suis encore très jeune, mais je sais aussi que je ne ferai pas ça dans dix ans. Vous faites 24 courses… Je pense donc, comme Lewis l’a dit, qu’il faut privilégier la qualité à la quantité. De mon côté, je sais, et je l’ai déjà dit, que ce n’est pas viable. »

Le doyen de la Formule 1, Fernando Alonso – qui estime pouvoir courir jusqu’à ses 50 ans – a également donné son avis sur la question et l’Espagnol estime lui aussi que la limite a déjà été atteinte : « Je pense que nous avons largement dépassé la limite. Je suis d’accord avec tous les commentaires. J’ai commencé avec 16 courses, puis 18 à un moment donné […] Et maintenant, nous en sommes à 24. » a ajouté le pilote Aston Martin.

« Et oui, je pense que ce n’est pas viable pour l’avenir, pour qui que ce soit. Même le champion du monde pense que la saison est un peu longue. »

« Imaginez pour le reste d’entre nous, en sachant que nous allons aux courses dans la seconde moitié de la saison pour rien parce que je veux dire qu’il n’y a pas de motivation pour se battre pour quoi que ce soit. »

Cette année, la saison 2024 a débuté fin février avec le Grand Prix de Bahreïn remporté par Max Verstappen et se terminera début décembre avec le Grand Prix d’Abou Dhabi. Au total, plus de trente courses sont programmées en incluant les week-ends Sprint.

Toto Wolff : « Le sport doit beaucoup à Red Bull »

S’exprimant sur le sujet toujours très controversé des partenariats techniques entre plusieurs écuries de la grille – en l’occurrence celui existant entre Red Bull Racing et son équipe sœur Visa Cash App RB – Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes, ne pense pas que ce type d’alliance soit un vrai problème en Formule 1, bien que l’Autrichien estime que certaines règles devront être revues en 2026.

Avec une toute nouvelle identité et une structure managériale remaniée, l’équipe visa Cash App RB entend bien prospérer cette saison en Formule 1, notamment grâce à son alliance renforcée avec l’équipe championne du monde en titre Red Bull.

En effet, la petite équipe basée à Faenza en Italie utilise la suspension arrière de la Red Bull et d’autres composants dont le moteur, et un rapprochement physique est à l’ordre du jour avec un déménagement au Royaume-Uni pour se rapprocher de l’usine Red Bull à Milton Keynes, ce qui pourrait s’avérer être un véritable atout pour la petite structure désormais dirigée par le Français Laurent Mekies.

Mais au cours des dernières saisons, ce partenariat entre Red Bull et Visa Cash App RB a souvent été remis en cause par les rivaux et l’entrée en vigueur de nouvelles règles à partir de la saison 2026 de Formule 1 pourrait être une bonne opportunité pour revoir justement la règlementation concernant les alliances existantes entre certaines équipes. 

Lorsqu’on demande au patron de Mercedes s’il faut revoir ce système d’alliance dans le futur, ce dernier estime que malgré la controverse, toutes les équipes ont bénéficié d’une manière ou d’une autre de ce type « d’arrangement », notamment parce que Red Bull finance deux écuries sur la grille, ce qui permet in fine aux autres équipes de percevoir leurs revenus en fin de saison. 

« Il y a une notion d’héritage avec Red Bull dans le sens où le sport leur doit beaucoup. » estime Toto Wolff, directeur de Mercedes.

« Ils ont deux équipes, ils les financent, ils ont un grand programme junior, un circuit [Spielberg en Autriche] et beaucoup de valeur de marque. Ils ne sont donc pas comme n’importe quelle autre petite équipe. »

« Je pense donc qu’au niveau des actionnaires, c’est une discussion assez difficile sur la base de cette contribution. Mais d’un autre côté, nous sommes un sport de constructeurs et je crois qu’avec le même actionnariat et le même partage des installations, il est clair qu’une certaine ambiguïté sera toujours laissée aux concurrents et je pense que ce que nous devons examiner, ce sont les règlements. » a ajouté l’Autrichien.

« Les réglementations sont-elles suffisamment strictes ? Sont-elles suffisamment bien surveillés pour que nous nous sentions en sécurité ? Voyons nous des failles potentielles ? Et de quoi avons-nous besoin pour 2026 ? Et je pense que c’est la question principale. »

« Il faut définir des réglementations qui mettent tout le monde à l’aise avec la situation. Des petites équipes qui utilisent une telle collaboration – comme Haas – parce qu’il leur sera très difficile de voler de leurs propres ailes, aux équipes qui n’ont aucune relation avec les autres, ou aucune relation client-client, jusqu’aux grandes équipes. »

« A l’autre bout, il y a celles qui ont un actionnariat commun et sont situées aux mêmes endroits. Et je crois que c’est la chose à laquelle nous devons nous attaquer, pour que tout le monde soit d’accord avec la situation. »

Lorsqu’on lui demande s’il pense que la situation entre Red Bull Racing et Visa Cash App RB est similaire à celle entre Ferrari et Haas, le patron de Mercedes a répondu : « Non, je ne pense pas qu’on puisse les comparer, car il y a plus, comment dire, de cases qui sont cochées. »

« Avec Haas, nous avons une organisation qui ne peut pas voler de ses propres ailes avec son propre personnel, et il est clair qu’ils sont clients de l’infrastructure Ferrari, mais je ne pense pas que Ferrari y verra un jour un grand bénéfice – et je suis désolé pour Haas – dans l’utilisation ou l’extrapolation d’informations. »

« Et je ne dis pas que quelqu’un d’autre le fait, mais vous voyez clairement que si vous êtes au même endroit, avec la même direction, avec les mêmes structures, il y a des raisons pour lesquelles les gens sont sceptiques. Et je pense que c’est exactement ce qui doit être sauvegardé. »

« Cela dit, toutes les équipes sont dans une position différente. Et en tant que sport, nous devons avoir les dix équipes satisfaites de la situation, donc nous n’excluons pas les petites qui ont besoin de telles sociétés, celles qui, par simple actionnariat, sont des sociétés sœurs, et c’est très bien, et les grandes qui n’ont aucune relation, vous savez, comme McLaren, avec nous. Donc, vous savez, 2026 seulement est le moment où nous pourrons réinitialiser cela. »

Il est bon de rappeler que Mercedes fournit ses moteurs et d’autres composants telle que la boîte de vitesses ou la suspension arrière à McLaren, Aston Martin et Williams en plus de sa propre équipe.