Pirelli a pris quelques risques cette année pour le Grand Prix d’Australie en choisissant de se passer des pneumatiques Tendres C4 pour passer directement au composé le plus Tendre de sa gamme avec le C5.
La Formule 1 est de retour pour la première fois depuis 2019 sur le tracé de l’Albert Park de Melbourne en Austalie sur un circuit qui a beaucoup évolué depuis la dernière visite de la catégorie reine puisque d’importants travaux y ont été réalisés. La piste a subi des changements majeurs pour la première fois depuis 1996, l’année de ses débuts en championnat, et a maintenant un nouveau tracé et un nouvel l’asphalte.
Sept virages ont été modifiés et deux complètement supprimés, portant le nombre total de virages à seulement 14 et raccourcissant la piste de 28 mètres. Le changement le plus significatif est la suppression de la chicane formée par les virages 9-10, qui a été remplacée par un virage long et large. Les virages 1 et 3 ont été élargis à l’intérieur, tout comme le virage 6, qui est maintenant beaucoup plus rapide. En continuant dans le tour, ce qui était le virage 13 (maintenant le virage 11) a été allongé à l’entrée et modifié dans le rayon de courbure. L’avant-dernière courbe (maintenant courbe 13) est une autre de celles qui ont été élargies et aussi l’une des nombreuses dont le rayon de courbure a été modifié pour permettre différentes trajectoires. Étant une piste temporaire, l’asphalte de l’Albert Park était généralement assez bosselé, bien que le resurfaçage ait pu améliorer cet aspect cette année. L’asphalte devrait offrir une mauvaise adhérence (2/5 sur l’échelle de Pirelli) et des niveaux d’abrasion raisonnablement faibles, ce qui devrait conduire à une usure limitée.
La piste sera probablement très « verte » et glissante en début de week-end, avec une forte évolution attendue (avec une note de quatre sur cinq au classement Pirelli). La traction est importante pour obtenir une bonne poussée hors des lignes droites et des virages courts, tandis que les forces de freinage et latérales sont moyennes. Les charges sont également moyennes, avec une sollicitation globale des pneumatiques qui se situe à 3/5 sur l’échelle Pirelli.
« Par rapport au passé, et en prenant en compte le fait que les pilotes n’ont pas couru à Melbourne depuis deux saisons, il y a cette année quelques inconnues pour le Grand Prix d’Australie. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli en Formule 1.
« Tout d’abord, le tracé du circuit a été fortement revu pour faciliter les dépassements et, par conséquent, il y a aussi un nouvel asphalte qui devrait être assez lisse. Cela signifie que la piste devrait offrir des niveaux d’adhérence très faibles au départ, avec une forte évolution attendue sur le week-end et une surface extrêmement glissante par temps de pluie. »
« Nous nous arrêterons à Melbourne quelques semaines plus tard que par le passé, maintenant que l’automne a déjà commencé dans l’hémisphère sud, les conditions climatiques pourraient donc être variables. Enfin et surtout, cette année, il y a une toute nouvelle génération de voitures et de pneus que les pilotes essaient encore de maîtriser. »
« Pour toutes ces raisons, il y aura beaucoup de travail pour les équipes et les pilotes lors des séances d’essais libres. Nous avons donc décidé d’opter pour un saut dans les composés dans la nomination car lors des tests de développement, nous avons remarqué qu’il y avait un écart de performance relativement faible entre les composés C3 et C4 et nous pensons qu’à l’Albert Park, avec un nouvel asphalte et un nouveau tracé, c’est un bon circuit. pour essayer cette option. »