Surnommé « Mr saturday » (Mr samedi) par son ancienne équipe Williams en raison de ses performances lors des qualifications le samedi, George Russell n’a été battu qu’à deux reprises par son coéquipier dans cet exercice au cours des trois dernières années.
Au cours de ses trois saisons passées chez Williams, Russell n’a été surclassé qu’à deux reprises par son coéquipier, cet honneur revenant à Nicholas Latifi l’année dernière après 56 courses. Les performances du Britannique le samedi après-midi ont fréquemment dépassé le potentiel de sa machine tandis que son palmarès comprend une paire d’incursions en Q3 – dont un départ au premier rang en Belgique l’an dernier, ce qui lui vaudra son premier podium en carrière.
Lorsqu’on lui demande de nous expliquer quel est son secret pour être aussi rapide en qualifications le samedi, le désormais pilote Mercedes a répondu : « Il y a beaucoup d’enjeux et une grande pression durant les qualifications. Vous n’avez qu’un seul tour pour faire pour boucler l’affaire, la pression est forte et tout le monde regarde. » a expliqué le pilote Mercedes à Crash.net.
« Tout cela m’excite et je me nourris de cette pression pour y aller et performer. Je pense que pour beaucoup de pilotes, c’est la partie la plus excitante du week-end, quand votre voiture est la plus rapide et qu’il y a de l’enjeu. C’est comme un sprint, la course étant plus un marathon qu’il faut gérer jusqu’au bout. Vous ne pouvez pas sprinter chaque tour durant une course, parce que vous seriez épuisé, vous fatigueriez le moteur et les freins. »
« Mais pendant les qualifications, vous ne retenez rien. Vous lâchez tout et c’est ce que j’apprécie. Ce sentiment lorsque vous avez réussi à réaliser quelque chose de spécial sur un tour est une pure exaltation et l’adrénaline monte parce que tout est en jeu pendant une si courte période de temps. Vous devez en quelque sorte faire corps avec la machine et vous avez besoin de beaucoup de confiance dans la voiture. Vous avez besoin qu’elle réagisse comme vous le souhaitez et vous avez juste l’impression d’être dans une montagne russe, d’aller aussi vite que possible et tout est flou. »
« Vous êtes concentré sur une seule chose, virage après virage, vous essayez d’aller aussi vite que possible. C’est vraiment comme si vous étiez dans des montagnes russes pour une course incroyable, la course la plus rapide de votre vie. Chaque week-end c’est comme ça, et quand vous faites du bon travail, l’adrénaline est là, c’est comme si vous contrôliez cette merveilleuse montagne russe. »
Russell considère la vitesse brute comme un élément essentiel de la capacité d’un pilote à performer en qualifications, mais le Britannique insiste sur le fait que ce n’est pas le seul élément qui constitue le fait de devenir un pilote ultime : « Je pense qu’en tant que pilote, votre vitesse naturelle ne s’améliore probablement pas beaucoup entre l’âge de 16, 17 ans et le reste de votre carrière. Vous devenez plus rapide parce que vous apprenez à mieux travailler avec l’équipe, à tirer le meilleur parti de votre voiture, d’un point de vue technique, vous vous demandez comment faire fonctionner les pneus dans une meilleure fenêtre pour qu’ils aillent plus vite en piste. »
« Ce sont toutes ces choses que vous apprenez, et évidemment avec l’expérience, je pense que j’ai énormément progressé. Je suis donc définitivement un pilote plus rapide aujourd’hui qu’il y a trois ans. Pas grâce à mes capacités naturelles, mais davantage grâce aux choses que vous apprenez techniquement en cours de route. » conclut Russell.
T’inquiete pas Mercedes va vite calmer tes ardeurs