Quand Charles Leclerc jugeait que la F1 sans DRS serait “très ennuyeuse”

Le Drag Reduction System (DRS), introduit en Formule 1 en 2011 pour dynamiser le spectacle et faciliter les dépassements, est un outil qui divise toujours autant les fans et les experts. Cependant, après l’introduction de la nouvelle réglementation aérodynamique de 2022, censée permettre aux voitures de se suivre de plus près, le pilote monégasque Charles Leclerc (Ferrari) affirmait en 2021 que le DRS restait, pour le moment, absolument indispensable.

Alors que de nombreux observateurs espèraient que les nouvelles monoplaces rendraient le DRS obsolète, Leclerc estimait que son retrait rendrait les courses « très ennuyeuses ».

Leclerc expliquait ainsi que sans l’aileron arrière mobile, le nombre de dépassements chuterait de manière significative. Malgré les efforts déployés pour améliorer l’aérodynamisme des voitures de 2022, qui génèrent moins d’air sale pour la voiture suiveuse, l’effet de sillage (ou aspiration) seul ne suffit pas encore à garantir des opportunités de dépassement. Max Verstappen partageait alors ce point de vue, reconnaissant que sans le DRS à Djeddah, il n’aurait jamais pu prendre l’avantage sur Leclerc lors du GP de 2021.

Le Monégasque tempèrait toutefois son propos. S’il jugeait le DRS nécessaire, il admettait que le delta de vitesse qu’il procure est parfois trop important. Il arrive en effet que le dépassement soit effectué en ligne droite, sans laisser de véritable opportunité de bagarre au freinage, donnant l’impression que la voiture passe « comme sur une autoroute ».

Charles Leclerc suggèrait ainsi que la F1 devrait peut-être reconsidérer la puissance du DRS, mais en aucun cas l’éliminer de l’équation. La présence du DRS est perçue par les pilotes comme la garantie que malgré les progrès en matière d’aérodynamisme, la Formule 1 ne retombera pas dans une ère où le statu quo de la position en piste ne peut être rompu que par la stratégie des stands. Depuis, cet artifice a été accepté des pilotes et des fans et ne semble plus faire autant polémique qu’au moment de son introduction. 

La principale zone de DRS du Grand Prix du Mexique modifiée

La FIA a décidé de réduire la zone de DRS sur la ligne droite de départ/arrivée sur le circuit de Mexico. 

Cette ligne droite, la plus longue du circuit, amène au freinage du premier virage qui constitue une des principales zones de dépassement du circuit. Toutefois, il a visiblement été considéré que cette zone de DRS présente sur cette ligne droite était trop puissante et facilitait trop les dépassements.

Cette saison, le DRS sera donc activable 75 mètres plus tard sur cette ligne droite des stands. Très précisément, la zone débutera désormais 240 mètres après le dernier virage du circuit. 

En course à Mexico, un seul point de détection permet d’activer le DRS sur les deux premières zones du circuit, à savoir celle dans la ligne droite des stands qui a donc été raccourcie, mais également la zone entre les virages 3 et 4.

Lorsqu’un pilote est à moins d’une seconde de la monoplace devant lui à ce point de détection, il pourra alors automatiquement activer le DRS sur les deux zones précédemment citées.

Le circuit de Mexico possède également une troisième zone de DRS entre les virages 11 et 12, ce dernier étant le virage droite qui marque l’entrée dans le stadium.

Pour rappel, le départ du Grand Prix de Mexico aura lieu ce dimanche 27 octobre à 21 heures (heure française).

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