Toto Wolff : « Red Bull sera à nouveau fort » à Bakou

Après un Grand Prix de Monaco compliqué pour l’équipe Mercedes [un abandon et une septième place], l’équipe du constructeur allemand arrive à Bakou plus déterminée que jamais après avoir tiré quelques leçons de la manche monégasque.

A Monaco, l’équipe Mercedes a commis une grosse erreur [bien que la malchance ait également joué un rôle dans l’abandon de Bottas] lorsque le Finlandais s’est présenté à son stand pour changer ses pneumatiques.

Le pistolet du mécanicien préposé à la roue avant droite n’était pas emboité sur l’écrou de roue avec le bon angle, ce qui a eu pour conséquence de limer complétement la tête de l’écrou, rendant le changement de pneumatiques impossible pour Mercedes sur la W12 de Bottas.

Il aura fallu attendre plusieurs jours et le retour à l’usine pour que la roue avant droite soit enfin décrochée de la monoplace, ce qui a permis à toute l’équipe de tirer des leçons importantes pour qu’une telle mésaventure ne se reproduise plus à l’avenir.

« Les week-ends comme Monaco sont ceux qui vous incitent à pousser encore plus. Rien n’est facile dans ce sport, et c’est pourquoi nous l’adorons. Nous savons que si vous n’êtes pas à ou proche de 100%, cela vous perdra. » nous explique Toto Wolff avant la sixième manche de la saison.

« Lundi matin, j’ai vu la même énergie qu’au retour des tests [hivernaux] de Bahreïn et cela me plaît. Nous avons disséqué le week-end, posé des questions difficiles sur nous-mêmes et appris des leçons cruciales. J’aurais aimé que nous puissions revenir en course le week-end dernier. »

A Bakou, Toto Wolff s’attend une nouvelle fois à voir des Red Bull en grande forme sur un tracé urbain bien plus adapté à la RB16B qu’à la W12 à l’empattement long.

« Bien qu’il s’agisse d’un circuit urbain très différent de celui de Monaco, nous nous attendons à ce que ce soit un autre circuit délicat pour nous, ne correspondant pas particulièrement aux caractéristiques et aux traits de la W12. »

« Red Bull sera à nouveau fort, tandis que Ferrari et McLaren ont fait de grands progrès récemment. Un objectif clé pour nous doit être d’exploiter les opportunités qui s’offrent à nous sur ces pistes qui ne sont pas adaptées à notre voiture – lorsque les points sont là, nous devons les saisir. »

« Il y aura des va-et-vient dans ce combat qui est passionnant pour le sport et passionnant pour nous. Nous nous attendons à un autre défi dans les rues de la ville et après les résultats de la dernière course, nous sommes plus déterminés et motivés que jamais à rebondir à Bakou. »

Daniel Ricciardo a fait un « reset » avant le Grand Prix d’Azerbaïdjan

L’Australien Daniel Ricciardo cherchera à rebondir ce week-end à Bakou après un Grand Prix de Monaco à oublier pour lui au volant de sa McLaren.

A Monte Carlo, Daniel Ricciardo n’a jamais été dans le coup de tout le week-end et a franchi la ligne d’arrivée à la douzième place avec un tour de retard sur son coéquipier Lando Norris qui est monté sur la troisième marche du podium.

Après l’épreuve monégasque, le pilote australien a pris un peu de recul pour faire un « reset » et se recentrer sur la prochaine manche qui se disputera ce week-end (du 4 au 6 juin) dans les rues de Bakou en Azerbaïdjan.

« Monaco n’était pas mon week-end mais je cherche à rebondir. Il était important de prendre le temps de faire un reset et de se recentrer avant de se diriger vers Bakou.«  nous explique Daniel Ricciardo.

« L’équipe et moi avons travaillé dur dans la simulation pour comprendre, analyser et identifier les domaines clés que nous devons améliorer.« 

« Nous savons que la voiture a un bon potentiel, il suffit de rassembler toutes les pièces pour le déverrouiller. Il y a toujours cet élément d’adaptation à une nouvelle voiture qui, j’en suis sûr, viendra avec plus de temps et de kilométrage au volant. »

« Je vais continuer à y travailler, miser sur les progrès que nous avons réalisés au Portugal et en Espagne et essayer de me sentir en union avec la voiture. »

« Bakou est un circuit urbain vraiment cool et une de ces courses où tout peut arriver. La piste est connue pour avoir l’une des plus longues lignes droites du calendrier avec trois voitures pouvant rouler côte à côte lorsque vous vous dirigez vers le premier virage. J’espère que nous pourrons mettre la voiture dans la bonne fenêtre dès le vendredi et passer un week-end solide. »

Au championnat du monde, Daniel Ricciardo occupe après les cinq premières courses de la saison la huitième place avec 24 points marqués contre 56 pour son coéquipier Lando Norris, troisième du championnat.

Alonso rappelle que Bakou est généralement un week-end « imprévisible »

Ce week-end, Fernando Alonso se rend en Azerbaïdjan pour la quatrième fois seulement de sa carrière en Formule 1. L’Espagnol cherchera à obtenir sa troisième arrivée consécutive dans les rues de la capitale.

Après un Grand Prix de Monaco très décevant pour le pilote Alpine (dix-septième en qualifications et treizième à l’arrivée de l’épreuve), l’Espagnol espère pouvoir saisir quelques opportunités à Bakou dans une course bien souvent imprévisible.

« J’ai toujours apprécié Bakou avec ses virages difficiles et ses nombreuses opportunités de dépassement. » nous explique Alonso avant la sixième manche de la saison 2021.

« Après deux circuits où il était difficile de doubler, cela fera du bien de retrouver une piste plus propice aux dépassements. Je me suis qualifié en dehors du top dix lors de mes deux dernières courses ici, mais j’ai toujours fini dans les points. »

« Cela montre que tout peut arriver dans ce qui est généralement un week-end très imprévisible. Le circuit présente plusieurs facettes. La priorité est la vitesse de pointe, mais le secteur intermédiaire dépend davantage des appuis et de l’adhérence mécanique. »

« C’est dur pour les machines comme pour les hommes et il sera crucial de trouver le bon équilibre avec les réglages. »

Bakou sera la deuxième course en ville de la saison après Monaco et il s’agira donc d’un autre circuit sur lequel les pilotes devront une fois de plus être totalement en confiance au volant de leur machine, ce qui n’est pas encore complétement le cas d’Alonso.

« Je me sens de plus en plus confiant à chaque course. » souligne Fernando Alonso.

« Je pense que nous pouvons voir que ceux qui arrivent cette année dans de nouvelles équipes mettent un peu de temps pour s’adapter et c’est également mon cas. »

« C’est tout un processus durant lequel nous apprenons et essayons d’améliorer la voiture. Nous sommes toutefois conscients que 2022 sera une année importante et c’est en quelque sorte une année de préparation. »

« La monoplace offrait de bonnes sensations sur des courses comme Portimão et Barcelone, donc nous sommes convaincus que nous pouvons nous appuyer sur ces performances et en tirer des leçons pour marquer plus régulièrement des points et nous battre avec nos adversaires directs. »

Les pneus Tendres proposés pour la première fois à Bakou par Pirelli

Pirelli, le manufacturier unique de la F1, a décidé de proposer pour la première fois ses pneumatiques les plus Tendres pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan, sixième manche du championnat du monde (du 4 au 6 juin).

Pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan 2021, les pilotes auront donc à leur disposition les gommes C3, C4 et C5, soit les mêmes que celles utilisées à Monaco la semaine dernière.

Pirelli justifie ce choix parce que le pneu Dur n’a pas du tout été utilisé par les équipes lors de la course en 2019 (dernière fois que la F1 s’est rendue à Bakou). Pirelli espère donc apporter plus de choix stratégiques aux équipes ce week-end en leur proposant les trois gommes les plus Tendres de sa gamme.

« D’un circuit unique à l’autre: Bakou propose un test très différent de Monaco, mais la précision nécessaire pour éviter les ennuis est similaire. » nous explique Mario Isola, directeur de Pirelli.

« Pour la première fois, nous apportons les pneus les plus tendres de la gamme en Azerbaïdjan, comme on le voit également à Monte Carlo. La raison de cette nomination est que le pneu Dur n’a pas du tout été utilisé dans la course de Bakou en 2019, alors que le médium a été largement utilisé. »

« En réalignant les nominations, nous espérons voir les trois composés jouer un rôle important et conduire à des stratégies différentes. »

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La semaine a été « chargée » à Enstone pour Alpine avant Bakou

Malgré les deux points de la neuvième place d’Esteban Ocon, le bilan monégasque était décevant pour l’équipe Alpine qui a perdu sa cinquième place au championnat constructeurs.

Ce week-end, le Grand Prix d’Azerbaïdjan, sixième manche du championnat du monde, offre à l’écurie du constructeur français une nouvelle occasion d’obtenir un bon résultat et Alpine va introduire une petite évolution sur l’A521 pour mettre toutes les chances de son côté.

« Monaco a mis un petit coup d’arrêt dans notre progression après deux courses prometteuses au Portugal et en Espagne. » nous explique le directeur exécutif d’Alpine, Marcin Budkowski.

« C’était dans l’ensemble une mauvaise performance et l’équipe ne doit pas s’en cacher. Même si nous avons pris des points, nous ne sommes pas satisfaits de notre performance par rapport à nos concurrents directs. »

« Certaines des écuries face auxquelles nous nous battions récemment étaient clairement plus compétitives que nous et elles en ont grandement profité. Nous devons en tirer les leçons et appliquer celles qui seront naturellement liées à Bakou, un autre tracé urbain où les composés de pneumatiques seront les mêmes qu’à Monaco. »

« Nous avons utilisé cette période [entre les deux courses] pour nous rassembler à Enstone et Viry, apprendre et aller de l’avant. »

Lorsqu’on lui demande comment expliquer que l’équipe n’était pas aussi compétitive que sur les tracés précédents lors de la dernière course à Monaco, Budkowski nous répond : « Nous ne sommes pas parvenus à extraire toutes les performances de notre package et des pneus. »

« Dans les rues de Monaco, tout doit être réuni pour donner confiance au pilote et obtenir le meilleur temps au tour. »

« Nous avons certes trouvé du rythme en qualifications avec Esteban, mais cela est arrivé trop tard pour en profiter véritablement. Une grande partie du succès réside dans la préparation et nous n’avons pas tout à fait réussi la nôtre le week-end dernier. »

Pour le Grand Prix d’Azerbaïdjan qui se dispute ce week-end à Bakou (du 4 au 6 juin), Alpine Budkowski s’attend à ce que les deux pilotes Alpine retrouvent un peu de performance sur un tracé plus rapide, plus large et sur lequel des faits de course pourraient venir offrir une chance supplémentaire à Ocon et Alonso de terminer bien placés.

« Bakou est également un circuit urbain, mais avec un niveau d’appuis nettement inférieur à Monaco en raison des longues lignes droites et des sections rapides. »

« Nous avons une petite évolution, conformément à notre plan de développement. La semaine a donc été chargée à l’usine pour que tout soit prêt. »

« En parallèle, nous avons mené des analyses et des simulations rigoureuses pour être sûrs de nous rendre à Bakou en ayant compris au mieux nos problèmes à Monaco et qu’ils ne nous affectent plus. »

« Nous avons déjà assisté à des débats très mouvementés à Bakou, donc il sera important de savoir tirer parti des faits de course pour capitaliser dessus. L’objectif est d’être au plus près des avant-postes pour profiter du moindre souci devant. »

Avant le Grand Prix d’Azerbaïdjan, l’équipe Alpine occupe la septième place au classement constructeurs avec un point de retard sur AlphaTauri et deux points de retard sur Aston Martin.

Christian Horner s’attend à une réplique rapide de Mercedes dès Bakou

Pour la première fois depuis le début de l’ère hybride (2014), l’équipe Red Bull est en tête des championnats pilotes et constructeurs en F1.

Après un Grand Prix de Monaco à oublier pour l’équipe Mercedes (Hamilton a terminé septième et Valtteri Bottas a abandonné à la suite d’un arrêt complétement raté), l’équipe du constructeur allemand est deuxième au classement constructeurs avec un point de retard sur Red Bull Racing.

Christian Horner, le directeur de l’écurie autrichienne, admet que repartir de Monte Carlo en étant en tête des deux championnats a été « au dessus des attentes de l’écurie ».

« Pour nous, repartir de Monaco en étant en tête des deux championnats est au delà de nos attentes. » a déclaré le Britannique Christian Horner.

« Cela montre simplement à quel point les choses sont serrées et comment la situation peut évoluer très rapidement. Nous devons juste veiller à rester à distance de frappe d’ici la fin du championnat. C’est maintenant que nous avons la pression. »

« Je pense qu’il était important de tenter notre chance [à Monaco]. Mercedes a eu une rare journée « off » et je pense qu’il était important de réussir à convertir cela. Nous l’avons fait en équipe. »

« Évidemment, il y a encore un long chemin à parcourir, mais je pense que quand Mercedes connaît une journée « off », il est important pour nous d’accumuler beaucoup de points. »

Horner s’attend à ce que l’équipe Mercedes réagisse très rapidement après son week-end compliqué vécu à Monaco et le directeur de l’équipe Red Bull estime que le constructeur allemand sera le grand favori pour la victoire ce week-end à Bakou, théâtre de la sixième manche du championnat du monde de F1.

« Je pense que l’Azerbaïdjan est un type de circuit urbain très différent de Monaco. Il y a de très longues lignes droites, ça a toujours été une piste solide pour Mercedes dans le passé. »

« Nous ne nous faisons aucune illusion, nous sommes certains qu’ils vont rebondir rapidement. Nous devons juste y aller et attaquer tout le week-end, exactement comme nous l’avons fait lors de chaque course depuis le début de la saison. »

« Nous menons les deux championnats pour la première fois depuis l’ère hybride, donc c’est vraiment encourageant. Mais il y a encore un très long chemin à parcourir dans ce championnat, mais être aussi proche que nous le sommes à ce stade est encourageant. »

Classement constructeurs F1 2021

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Brawn doute qu’une protestation de Mercedes sur l’aileron de Red Bull aboutisse

Le manager sportif de la Formule 1, Ross Brawn, dit qu’il serait « étonné » si une protestation contre l’aileron arrière de la Red Bull RB16B au Grand Prix d’Azerbaïdjan aboutissait, le Britannique insistant sur le fait que la FIA a toujours été cohérente dans l’application des règles concernant la flexibilité des éléments de carrosserie en F1.

C’est LE sujet qui fait couler beaucoup d’encre depuis le GP d’Espagne: l’aileron arrière de la Red Bull serait – selon Mercedes – trop flexible et serait donc non conforme à la réglementation technique, bien que pour le moment la RB16B a passé tous les tests de la FIA avec succès.

A la suite des suspicions de Mercedes concernant la flexibilité de l’aileron arrière de la Red Bull, la FIA a envoyé une directive technique aux équipes dans laquelle elle précise que de nouveaux tests seront introduits à partir du 15 juin (après le GP d’Azerbaïdjan).

Mais le directeur de l’équipe Mercedes, Toto Wolff, souhaite pour sa part que ces tests aient lieu avant la course de Bakou car – selon lui – s’il y a bien un circuit sur lequel un aileron arrière flexible peut être un avantage, c’est bien sur le tracé urbain de Bakou qui propose une énorme ligne droite de plus de 2 kilomètres.

L’Autrichien a également indiqué qu’une protestation officielle de la part de son équipe auprès de la FIA pourrait avoir lieu à Bakou, quitte à aller devant la Cour d’Appel Internationale en cas de rejet.

Lorsqu’on demande à Ross Brawn s’il pense que des protestations pourraient aboutir à des sanctions à Bakou, le Britannique répond : « Non je ne pense pas. »

« Je pense que la FIA a été assez cohérente avec son approche. » a répondu Ross Brawn, cité par ESPN.

« Je serais étonné si les commissaires allaient à l’encontre de l’avis de la FIA. Je pense que c’est une 27ème version de l’aileron flexible [dans l’histoire de la F1]. En 40 ans de courses automobile, je suis passé par là à plusieurs reprises. »

Brawn, qui a travaillé pour Benetton, Ferrari, Honda et Mercedes avant de rejoindre la F1, a déclaré que la FIA avait été confrontée à des défis similaires dans le passé.

« Je me souviens de Patrick Head [co-fondateur de l’équipe Williams] qui a sauté sur notre aileron avant au parc fermé parce qu’il considérait qu’il n’était pas assez rigide. »

« Il voulait démontrer à Charlie [Whiting, ancien directeur de course de la FIA, ndlr] qu’il n’était pas assez rigide, alors il est monté dessus et a rebondi de haut en bas pour démontrer à quel point il était flexible. »

« Il existe une série de tests et c’est la seule façon dont nous pouvons déterminer les limites de ce que vous pouvez faire. Si vous réussissez les tests et que certaines équipes rivales ne sont pas d’accords, la FIA peut durcir les tests et en faire des différents, donc c’est perpétuel. »

« Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait lieu de prendre une autre voie pour résoudre le problème, parce que je ne sais pas comment vous pourriez le quantifier. »

« Il peut y avoir le point de vue d’une personne sur le fait que cela est trop flexible et le point de vue d’une autre qui considère que c’est OK. C’est pour cette raison que nous avons des tests. »

« Si vous mettez un mécanisme là-dedans, je conviens que ce n’est pas correct, mais en étant dans la conformité normale de la structure, je ne vois pas de problème. »

Mercedes portera-t-elle une réclamation officielle concernant l’aileron arrière de la Red Bull à Bakou ? Réponse dans quelques jours lors du week-end du Grand Prix d’Azerbaïdjan (du 4 au 6 juin).